Bonjour,
Veuillez trouver ci-dessous une offre de stage pour des étudiants de M2 ou 3ᵉ année d’école d’ingénieur. L’objectif du stage sera de tester l’effet de différentes combinaisons de prédateurs et de proies sur l’efficacité de prédation et la fécondité de prédateurs acariens. Le stage se déroulera à l’UMR CBGP à Montferrier-sur-Lez (périphérie de Montpellier) pour une durée de 5-6 mois à partir de février-mars 2026.
L’offre est téléchargeable en PDF au lien suivant : https://filesender.renater.fr/?s=download&token=9344f5d5-4882-47c8-9a8c-a4f823577564
Bonne journée!
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Proposition de stage de Master 2ème année/Ingénieur 3ème année
Année universitaire 2025-2026
Titre: Effets potentiels des interactions intraguildes et de la présence d’une ressource alternative sur les niveaux de prédation de deux acariens prédateurs
Niveau : Master 2 en écologie ou 3ème année École d’Ingénieur Agronome.
Equipe d’accueil : UMR CBGP – Institut Agro Montpellier, Campus international de Baillarguet, Av. du Campus Agropolis, 34980 Montferrier-sur-Lez.
Encadrement : Alice Charalabidis et Enric Frago
Période – Durée du stage : 6 mois à partir de février – mars 2026.
Mots-clés : Acariens, lutte biologique, Interaction, Intraguilde prédation
Contexte général :
La réussite de la lutte biologique par les ennemis naturels contre les ravageurs repose sur une compréhension écologique approfondie des interactions entre les espèces. De nombreuses études ont montré que l’efficacité de la lutte biologique est généralement renforcée par une plus grande diversité d’ennemis naturels, une relation connue sous le nom de relation biodiversité–lutte biologique (Dainese et al., 2019 ; Snyder & Tylianakis, 2012). Cette relation s’explique par l’effet de complémentarité, selon lequel des assemblages d’ennemis variés se facilitent mutuellement en exploitant les proies à différents stades de développement ou à différentes échelles spatio-temporelles (Pekas et al., 2016 ; Perović et al., 2018 ; Snyder, 2019). Cependant, cet effet positif peut être contrebalancé par des interactions antagonistes entre ennemis naturels (Frago, 2016 ; Polis & Holt, 1992 ; Snyder & Tylianakis, 2012). L’une des interactions antagonistes les plus préoccupantes pour les agriculteurs et les conseillers techniques est la prédation intraguilde, qui survient lorsque deux prédateurs partageant une même proie se nourrissent également l’un de l’autre. Les acariens phytophages, notamment Tetranychus urticae (Tetranychidae) et Aculops lycopersici (Eriophyidae), sont des ravageurs majeurs des cultures de tomate. La lutte biologique contre ces acariens repose principalement sur l’utilisation d’acariens prédateurs appartenant à la famille des Phytoseiidae. Parmi eux, Phytoseiulus persimilis est l’espèce la plus couramment utilisée pour contrôler T. urticae. Cependant, cette espèce étant spécialiste et du fait de cette spécialisation, elle est supposée inefficace contre A. lycopersici et ne peut se maintenir en absence de proies. Une autre espèce récemment étudiée, Typhlodromus (Anthoseius) recki, apparaît comme un candidat prometteur pour la régulation d’A. lycopersici, mais aussi de T. urticae, notamment sur les plantes à forte densité de trichomes comme la tomate (Tixier et al. 2020 ; Gard et al. 2024). Son efficacité sur T. urticae reste toutefois inférieure à celle de P. persimilis, en particulier lorsque les foyers d’infestation sont importants, mais sa capacité à se maintenir et se développer sur une ressource alternative tel que le pollen et donc se maintenir en l’absence de ravageurs peut représenter un avantage notable. Par ailleurs, T. (A.) recki a été observé prédatant des stades juvéniles de T. urticae, ce qui pourrait renforcer sa complémentarité avec P. persimilis, car ce dernier se nourrirait plutôt d’œufs de cette même proie. Des observations récentes, pas encore publiées, montrent que la consommation totale d’œufs de T. urticae par P. persimilis et T. (A.) recki lorsqu’ils sont testés ensemble correspond au niveau attendu sur la base de leurs consommations respectives en conditions séparées. Ces résultats suggèrent une absence d’interactions antagonistes et une activité globalement additive. La combinaison de ces deux prédateurs pourrait donc s’avérer avantageuse pour la régulation de ce ravageur. Cependant, des travaux complémentaires sont nécessaires pour mieux caractériser les effets complémentaires ou négatifs et leurs applications dans un programme de lutte intégrée. Par ailleurs, aucune donnée n’est actuellement disponible concernant l’effet de nourritures alternatives sur la prédation intraguilde et sur l’efficacité de ces prédateurs, qu’elles soient animales (autre ravageur : A. lycopersici) ou végétales (pollen).
Objectif du stage :
L’objectif principal de ce stage est de tester l’effet de différentes combinaisons de prédateurs et de proies sur l’efficacité de prédation et la fécondité des prédateurs. Les essais seront effectués en situation contrôlées en laboratoire.
Missions principales du stagiaire :
Étude bibliographique
Maintien des élevages d’acariens ravageurs et prédateurs au laboratoire
Programmation et réalisations des différents expérimentations combinant les deux prédateurs et les trois sources de nourriture (deux proies et pollen)
Analyses statistiques des données recueillies à l’aide du logiciel R
Rédaction du mémoire de stage.
Profil requis
Intérêt pour l’expérimentation en laboratoire et la mise au point de dispositifs d’étude
Curiosité
Rigueur, autonomie, sens relationnel.
Connaissances en écologie et analyses statistiques
Maîtrise du logiciel R.
Bonnes capacités rédactionnelles.
Rémunération : gratification de stage réglementaire
Modalités de candidature : Envoyez votre CV et une lettre de motivation à Alice Charalabidis (alice.charalabidis@supagro.fr) et Enric Frago (enric.frago@cirad.fr) au plus tard le 21/11/2025, en incluant dans l’objet du mail : « Candidat.e à Enemy Cocktail Lab ».
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