Avec près de 5000 courses organisées en 2024 contre 5 en 1994, le trail-running connaît un essor très important en France comme dans beaucoup d’autres pays développés. Si il participe au développement touristique et économique des zones traversées, il est aussi un moyen de sensibiliser les pratiquants (plus d’un million en France) aux enjeux environnementaux (ex : changements globaux, crise de la biodiversité). Pourtant, ce développement exponentiel pose de plus en plus de questions sur les impacts environnementaux de cette pratique, et en particulier pour la biodiversité.

La littérature scientifique regorge de travaux montrant les effets directs et indirects des dérangements provoqués par les sports de nature et autres activités récréatives dans les milieux naturels. Néanmoins, l’impact de ces événements ponctuels mais massifs demeurent très peu étudiés. Aussi, les autorités en charge d’autoriser ou non ces manifestations, de même que les gestionnaires des espaces naturels traversés, sont bien souvent démunis pour produire des avis argumentés.

L’évitement du chevauchement spatial et temporel entre lieux/périodes de pratique et lieux/périodes importantes pour la biodiversité apparaît comme un levier évident pour limiter les impacts de cette pratique. L’objectif de ce stage est donc de faire un état des lieux de ce chevauchement entre les événements de trail-running et la biodiversité. Pour cela, l’étudiant disposera d’une base de données regroupant l’ensemble des événements ‘trail’ ayant eu lieu en France en 2024. Cette base sera à compléter par le stagiaire avec des informations manquantes (notamment les tracés des parcours) mais bien souvent disponibles sur des sites spécialisés. Ensuite, cette base pourra être croisée avec des cartes de favorabilité des habitats disponibles pour l’ensemble des vertébrés terrestres, permettant de dériver leur distribution potentielle. Ces données seront également à compléter d’une base à créer de la phénologie des périodes clés (ex : reproduction) pour ces espèces. Enfin, l’étudiant pourra croiser ces informations avec la cartographie des espaces protégés de France.
Selon l’avancement, un outil (par exemple R shiny) pourra être créé permettant de donner des indications sur le chevauchement d’un trail avec la biodiversité locale sur la base de la date/période et du parcours prévus.

Références :
Buron G. (2020) https://univ-pau.hal.science/hal-02549613v1/document
Gruas L. (2021) https://theses.hal.science/tel-04613941v4/document
Savre C. (2024) https://theses.hal.science/tel-05028419
Marchand P. et al. (2025) https://besjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/pan3.70151

Structure d’accueil : Office Français de la Biodiversité – Direction de la Recherche et Appui Scientifique – Service Anthropisation et Fonctionnement des Ecosystèmes Terrestres, Pérols (34).

Contact : Marchand Pascal ; pascal.marchand@ofb.gouv.fr ; 0760884093.

Compétences requises : niveau avancé en analyses statistiques (notamment spatiales) et manipulation de données sur le logiciel R.

Conditions : stage de 6 mois (à réaliser entre début janvier et fin juillet 2026 selon convenances) exclusivement consacré à du travail de bureau (pas de terrain) – niveau master 2 recherche ou ingénieur – localisation : OFB – Pérols (34). Gratification selon les règles en vigueur.

Pour candidater : merci d’adresser par mail un CV accompagné d’une lettre de motivation à pascal.marchand@ofb.gouv.fr avant le 11/11/2025.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: pascal.marchand@ofb.gouv.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.