ETUDE DES RELATIONS ENTRE BIODIVERSITE DES SOLS ET APPORT DE MATIERES ORGANIQUES AU SEIN DES FERMES MARAICHERES
Contexte et Enjeux
L’agriculture maraîchère implique une diversité de systèmes de production, souvent avec des rotations de cultures intensives, sur des surfaces agricoles utilisées plus petites que les terres arables. Le faible nombre d’études sur la production maraîchère contraste avec la transition agroécologique rapide qui s’opère dans ce secteur.
Cette transition est souvent portée par des formes de mobilisation collective, comme le mouvement « maraîchage sur sol vivant », qui partent du principe qu’« un sol sain fait une plante saine » (MSV, 2018). Les producteurs de légumes placent alors la matière organique du sol (MO) au centre de la gestion de la fertilité dans leurs systèmes de culture afin d’améliorer la « santé » du sol. « Plus il y en a, mieux c’est » semble être le mot d’ordre dans la gestion de la MO du sol dans certaines exploitations maraîchères.
L’utilisation de la MO est justifiée par sa contribution potentielle à la fertilité des sols (Obriot et al., 2016), à l’amélioration de la biodiversité du sol (Garcı́a-Gil et al., 2000), la stabilité des agrégats et la structure du sol (Annabi et al., 2007) et l’infiltration de l’eau en augmentant la porosité du sol (Haynes et Naidu, 1998). Cependant, l’utilisation en grandes quantités de MO d’origines diverses, y compris de nouvelles formes telles que le digestat, soulève de nombreuses questions, tant en termes de disponibilité des ressources à l’échelle territoriale que d’impacts environnementaux associés (e.g. lessivage, contaminants)
Le projet MARMITE (financé par l’OFB) a une double ambition : améliorer les connaissances sur les pratiques liées à la MO à l’échelle de l’exploitation et d’un territoire et ainsi apporter des éléments pour en améliorer la gestion. Dans ce contexte, nous proposons deux stages qui s’intéresseront à étudier respectivement les communautés de microfaune (nématodes) et mésofaune (collemboles) au sein de différentes fermes maraichères.
Approches mises en œuvre
De façon opérationnelle, chaque stage sera divisé en quatre parties :
– Première phase (~ 1 mois) : synthèse bibliographique sur le sujet, formation à l’identification et aux méthodes d’échantillonnage de la biodiversité, préparation des campagnes d’échantillonnage ; identification échantillon automne
– -Deuxième phase (~ 1 mois) : campagnes de prélèvement (printemps) et d’identification de terrain en région Auvergne-Rhone-Alpes ; extraction de la faune du sol
– Troisième phase (~ 3 mois) : Suite comptage et identification des collemboles ou des nématodes (campagne automne et printemps); traitement statistique des résultats à l’aide du logiciel R
– Quatrième phase (~ 1 mois) : interprétation des résultats et rédaction du rapport
L’étudiant pourra être amené à participer à l’identification ou au terrain d’autres projets selon son avancement.
Compétences recherchées
Connaissances en écologie des sols, aptitude au travail de terrain et en équipe, notions de base en informatique et statistiques (logiciel R)
Structure d’accueil :
Date de début : janvier/février 2026 ;
Durée : 6 mois ; indemnité légale de stage ;
Laboratoires d’accueil :
Stage collemboles : AgroParisTech/INRAE, UMR ECOSYS, 22 place de l’agronomie, Palaiseau
Stage nématodes : Laboratoire Génie Civil et géo-Environnement, Cité Scientifique, Bâtiment SN3, 59655 Villeneuve d’Ascq
Modalités des candidatures :
Les candidatures (CV + lettre de motivation) doivent être envoyées par courrier électronique en format pdf (CV/LM_NOM_PRENOM) à Tania De Almeida, Enseignante-Chercheuse à l’Université de Lille (tania.dealmeida@univ-lille.fr) et à Sophie Joimel, Enseignante-Chercheuse à AgroParisTech (sophie.boulanger-joimel@agroparistech.fr). Merci de préciser dans votre mail si vous souhaitez postuler au stage nématode, collembole ou les deux. Les dossiers seront examinés au fil de leur réception.
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