Extinctions/recolonisations et biogéographie insulaire :
modélisation et analyse de données

Contexte et objectifs
La diversité (nombre d’espèces) d’un écosystème est en partie contrôlée par les conditions environnementales qui le caractérisent, mais également par son isolement spatial et la dynamique de colonisation et d’extinction des espèces. Des habitats petits et/ou éloignés, même très favorables, peuvent être relativement pauvres en espèces, du fait d’un plus grand risque d’extinction des espèces présentes, et aussi d’une plus grande difficulté pour les espèces pour atteindre (coloniser) cet habitat. Ce mécanisme prédit la relation entre la taille et l’isolement d’un milieu et le nombre d’espèces qu’il arbore. Théoriquement, ceci constitue un des piliers de la théorie de la biogéographie insulaire, et en particulier du modèle fondateur de MacArthur & Wilson (1967). Malgré son grand succès, certains aspects de cette théorie sont encore mal compris, en particulier en ce qui concerne sa robustesse vis-à-vis des différences phénotypiques entre espèces. En outre, les jeux de données permettant de valider précisément la théorie restent encore relativement rares.

Objectifs du stage
Modéliser mathématiquement la relation entre richesse locale et dynamiques de colonisation / extinction dans le cadre d’un modèle de Mac Arthur & Wilson généralisé qui inclut la variabilité interspécifique des taux de colonisation et extinction ;
Générer des prédictions dans le cas d’un scénario neutre ;
Tester ces prédictions en analysant un jeu de données pluri-annuels de présence/absence d’oiseaux sur un ensemble d’îles.

VOTRE MISSION ET VOS ACTIVITÉS

Vous serez accueilli(e) au sein de :
Institut Sophia Agrobiotech
400 route des Chappes
06903 SOPHIA ANTIPOLIS

Vous serez plus particulièrement en charge de :
Le/la stagiaire explorera mathématiquement, et à l’aide de simulations numériques, un modèle développé par les encadrants. En outre, il/elle aura la charge d’analyser un jeu de données conséquent décrivant les dynamiques de colonisation et d’extinctions d’oiseaux nicheurs sur un ensemble d’îles Nord-Européennes. Le modèle théorique sera ajusté statistiquement aux données (par une approche ML ou Bayésienne) afin de valider ou de rejeter sa capacité explicative.

LE PROFIL QUE NOUS RECHERCHONS

Formation recommandée : Étudiant/e en Master ou Ingénieur/e à la recherche d’un stage de césure ou de fin d’études (écologie, mathématiques/informatique).
Intérêt marqué pour l’écologie, la conservation et la biodiversité;
Bonnes compétences quantitatives (analyse mathématique de modèles dynamiques, programmation, statistiques)
Autonomie, rigueur et goût pour l’analyse quantitative de données.

Période : printemps ou automne 2026

Candidature : envoyer un CV et lettre de recommandation à François Massol (francois.massol@sorbonne-universite.fr) et Vincent Calcagno (vincent.calcagno@inrae.fr)

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: vincent.calcagno@inrae.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.