L’anguille européenne (Anguilla anguilla), espèce panmictique emblématique mais en danger critique d’extinction, colonise divers habitats (estuaires, rivières) après sa migration transocéanique. Ces choix d’habitat influencent directement le sex-ratio et la dynamique démographique de l’espèce. Comprendre le déterminisme de la propension à migrer est donc un enjeu majeur. Des travaux récents suggèrent que cette propension est partiellement contrôlée génétiquement, malgré la panmixie. En particulier, une divergence génétique significative a été détectée entre civelles de l’Adour selon leur position dans le gradient estuarien.
Ce stage vise à caractériser la différenciation génomique entre et au sein de plusieurs estuaires de la côte atlantique française. Les civelles seront échantillonnées dans 7 estuaires et 3 sites amont/aval, puis analysées par séquençage en pools (PoolSeq). Les variants génétiques seront identifiés par des approches de genome scan et comparés à l’échelle spatiale et temporelle. L’étudiant·e participera aux analyses bio-informatiques et statistiques, avec l’appui des encadrants. Ces travaux permettront d’évaluer la robustesse et l’universalité des signatures génétiques liées à la migration chez l’anguille juvénile.
Le stage se déroulera dans l’unité ECOBIOP, INRAE, à Saint-Pée sur Nivelle (https://ecobiop.com/). Il sera co-encadré par :
– Sylvie Muratorio , chercheuse à INRAE-ECOBIOP
– Valérie Bolliet , professeur à l’UPPA
– Aurélie Manicki , ingénieure à INRAE-ECOBIOP
Merci d’envoyer votre acte de candidature ou demande de renseignement complémentaire à : sylvie.muratorio@inrae.fr
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