Les dynamiques éco-évolutives décrivent les rétroactions entre écologie et évolution, mais leur application aux espèces panmictiques reste débattue, car le brassage génétique aléatoire limite a priori l’adaptation locale. Toutefois, une sélection variable dans l’espace peut maintenir un polymorphisme via le tri spatial des génotypes à chaque génération, même en contexte de panmixie. Les anguilles, dont les juvéniles colonisent une grande diversité d’habitats après la reproduction océanique panmictique, constituent un modèle privilégié pour étudier ces mécanismes. Si des signaux de tri spatial liés à la température ont été observés entre bassins hydrographiques à grande échelle, Nos travaux récents sur l’Adour révèlent une divergence génétique locale entre anguilles situées en amont et en aval d’un même bassin, suggérant un déterminisme génétique partiel de la migration.
Le stage proposé visera à explorer, par simulation démogénétique, les conditions dans lesquelles le tri spatial peut générer des patrons de différenciation génétique et de déséquilibre de liaison, à la fois entre bassins et le long d’un même bassin, ainsi que les conséquences, au fil des générations, de ces processus multi-échelles. Il s’agira d’exploiter un script Python déjà développé (msprime, tstrait), puis d’étendre les simulations sous SLiM afin d’évaluer les dynamiques évolutives multi-générationnelles et la puissance de détection des signaux de sélection.
Le stage se déroulera dans l’unité ECOBIOP, INRAE, à Saint-Pée sur Nivelle (https://ecobiop.com/). Il sera co-encadré par :
– Sylvie Muratorio , chercheuse à INRAE-ECOBIOP
– Miguel de Navascués, chercheur à INRAE-CBGP ou
Merci d’envoyer votre acte de candidature ou demande de renseignement complémentaire à : sylvie.muratorio@inrae.fr ou miguel.navascues@inrae.fr
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