Offre de thèse; Financement acquis; Démarrage automne 2025 ; école doctorale e2m2 (Lyon1)
Titre : Empreinte de la pression chimique toxique sur l’évolution actuelle des communautés d’invertébrés des cours d’eau nationaux

Laboratoire d’accueil : INRAE, UR RiverLy, Lyon-Villeurbanne.
équipes Ecotox https://ecotox.riverly.inrae.fr/
& EcoFlows https://ecoflows.inrae.fr/

Encadrants : Arnaud Chaumot & David Eme
arnaud.chaumot@inrae.fr ; david.eme@inrae.fr

Mots-Clefs : macroinvertébrés aquatiques, patrons de diversité, macroécologie, écotoxicologie in situ, contamination chimique, biosurveillance.

La pression chimique toxique est pointée comme une des causes majeures, mais encore mal décrite, de l’érosion de la biodiversité aquatique en cours et comme un frein aux effets positifs de la restauration des habitats sur celle-ci [1,2]. Ciblant les invertébrés, groupe emblématique de cette crise, cette thèse vise à objectiver les liens entre exposition à la contamination chimique et structuration des communautés d’espèces dans les cours d’eau. Ces communautés étant suivies depuis 20 ans dans les réseaux de surveillance nationaux, la thèse exploitera une opportunité nouvelle : l’accès à des données d’indicateurs d’écotoxicologie in situ (gammares encagés) collectés de façon répétée sur plusieurs centaines de stations depuis 5 ans. Ces indicateurs quantifient l’exposition à différentes substances ou la toxicité globale du cocktail environnemental [3,4]. Prolongeant de premières études « preuve de concept » [5,6,7,8], cette thèse mobilisera des jeux de données conséquents comme supports de modélisations statistiques qui interrogeront à différentes échelles spatiales (nationale, hydroécorégions, bassins versants), pour différents types de pressions chimiques (agricoles, industrielles, urbaines, géochimiques), dans différents contextes (réchauffement, trophique, diversité d’habitats…), l’effet du niveau d’exposition sur des métriques d’état et d’évolution de la diversité des stations (richesse, abondances, % d’espèces sensibles, exotiques…). La thèse qualifiera les patrons (beta-diversité) et processus (remplacement d’espèces, homogénéisation/différenciation…) jouant à large échelle (ex : bassins hydrographiques) en lien avec ces gradients d’exposition. Ce regard porté à différentes échelles spatio-temporelles au niveau national permettra de réinterpréter les changements temporels majeurs observés localement et encore inexpliqués sur différentes stations observatoires dans l’hydrosystème rhodanien (programme RhonEco [9]). En complément de cette étude sur les changements taxonomiques, la thèse analysera les changements de diversité fonctionnelle (approche de traits) afin d’appréhender la vulnérabilité fonctionnelle des communautés exposées à la contamination chimique dans le contexte des changements environnementaux en cours.

REFERENCES:
[1] doi.org/10.1111/gcb.16689; [2] doi.org/10.1038/s41586-023-06400-1; [3] doi.org/10.14758/SET-REVUE.2021.4.15;
[4] doi.org/10.14758/SET-REVUE.2021.4.16; [5] doi.org/10.1021/acs.est.9b01271; [6] doi.org/10.1016/j.envpol.2022.119565; [7] doi.org/10.1016/j.watres.2021.117546; [8] doi.org/10.1016/j.scitotenv.2024.178328; [9] hal.science/hal-04680015v1;

Profil recherché :
Formation (Master 2 ou équivalent) et expérience en écologie avec un goût prononcé pour l’analyse de données. Une expertise en hydrobiologie serait un plus mais n’est pas un pré-requis.

Candidature :
Envoi par mail CV et lettre de motivation, aux 2 encadrants, au plus tard le 30 mai 2025
N’hésitez pas à nous contacter en amont pour toute demande d’information sur le sujet et le labo d’accueil !

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: arnaud.chaumot@inrae.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.