L’eutrophisation des sols, provoquée par des apports excessifs d’azote, de phosphore ou d’autres éléments liés à l’utilisation intensive d’engrais mais aussi aux dépôts atmosphériques, perturbe les interactions sol–plante et compromet la résilience et la productivité des écosystèmes naturels et agricoles. Comprendre les mécanismes qui permettent aux plantes de tolérer ce stress toxique est essentiel pour anticiper les effets du changement global sur la biodiversité et la productivité. Ce stage vise à explorer le rôle du microbiome du sol dans la tolérance végétale à l’eutrophisation à l’aide du modèle Arabidopsis thaliana.
Le·la stagiaire participera à une étude expérimentale visant à comprendre les mécanismes de tolérance végétale à l’eutrophisation et le rôle du microbiome du sol dans cette réponse. Ses missions comprendront :
• la mise en place et le suivi d’expériences en microboxes gnotobiotiques avec Arabidopsis thaliana ;
• la mesure de paramètres de performance végétale (germination, croissance, floraison, biomasse) sous différents régimes nutritifs ;
• la préparation d’échantillons pour l’analyse du microbiome par séquençage à haut débit (16S et ITS2) ;
• l’analyse des données sous RStudio et la contribution à la rédaction d’un article scientifique.
Ce stage s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche plus large sur les interactions plante–microbiome et sur l’acclimatation et l’adaptation des plantes aux stress environnementaux. Il sera réalisé au sein de l’UMR EDYSAN (CNRS–Université de Picardie Jules Verne), une unité mixte de recherche qui s’intéresse aux effets des changements dits « globaux » sur les écosystèmes et les agrosystèmes, en intégrant des approches allant de la biologie des interactions à l’écologie des communautés.
On recherche un·e étudiant·e de Master 2 en écologie, biologie des plantes, microbiologie, biotechnologie ou dans une discipline proche, pour un stage de six mois, gratifié selon la réglementation française en vigueur. Un intérêt marqué pour l’écophysiologie, l’écologie microbienne, la biologie des plantes et les interactions plante–microbiome est attendu. Des connaissances de base en culture stérile, en biologie moléculaire et/ou en analyses de données sous RStudio seront appréciées. Le·la candidat·e devra faire preuve de rigueur expérimentale, d’autonomie au laboratoire, d’une bonne capacité de synthèse et d’un esprit de travail en équipe.
Dossier de candidature : les candidat·es sont invité·es à envoyer un CV, une lettre de motivation, le relevé de notes du Master, et, si possible, une lettre de recommandation de l’encadrant du stage de Master 1 ou d’autres encadrants précédents.
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