PatriNat
Centre d’expertise et de données sur la nature

Le MNHN recrute un(e) stagiaire : « Caractériser les effets de l’exposition chronique des mousses urbaines aux
contaminants atmosphériques via l’étude de leur métabolome »

PRÉAMBULE
PatriNat assure des missions d’expertise et de gestion des connaissances sur la biodiversité et la
géodiversité pour ses quatre tutelles, que sont l’Office français de la biodiversité (OFB), le Muséum national
d’Histoire naturelle (MNHN), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Institut pour la
recherche et le développement (IRD).

MCAM est une Unité Mixte de Recherche CNRS‐MNHN (UMR 7245). Elle constitue un pôle pluridisciplinaire
de microbiologie environnementale au Muséum ayant pour objectifs d’explorer la biodiversité des
microorganismes et de comprendre leur place et leur rôle dans le maintien, l’équilibre et l’évolution des
écosystèmes.

CONTEXTE
Les phénomènes de pollution atmosphérique ont pris une importance croissante aux niveaux
environnemental, économique et sociopolitique. Pour caractériser les impacts sur les écosystèmes, des
méthodes standardisées de biosurveillance se sont développées. Parmi les organismes bioindicateurs,
certaines espèces capables d’accumuler de grandes quantités de polluants, et parfois même jusqu’à des
niveaux nettement supérieurs aux niveaux de contamination du milieu environnant, sont aujourd’hui
largement utilisées. De par leur contact quasi exclusif avec le milieu aérien (absence de système racinaire et
de tissus conducteurs développés), et leur importante capacité d’accumulation des contaminants, les
mousses sont couramment utilisées en bio‐surveillance de la qualité de l’air. Leur pérennité ainsi que leur
tolérance aux fortes teneurs métalliques en font des témoins continus de la pollution et les rendent
disponibles toute l’année pour des études de biosurveillance.

Selon leurs sources d’émission, la forme physico‐chimique des éléments métalliques peut être diverse :
particulaire, nanoparticulaire ou soluble. L’accumulation par les mousses peut se faire aussi bien par
absorption intra ou extra‐cellulaire que par piégeage des particules entre les feuilles. En fonction du mode
de piégeage, la biodisponibilité des éléments et donc leur toxicité vis‐à‐vis de la mousse ne sera pas la
même. Bien que les mousses terrestres soient d’excellentes accumulatrices de contaminants métalliques
atmosphériques, peu d’études en mesurent l’impact sur leur propre métabolisme.

L’objet du stage est de caractériser l’état physiologique des mousses. La méthode développée, par l’équipe,
repose sur l’analyse métabolomique des organismes. Cela consiste, à partir d’empreintes chimiques
produites par spectrométrie de masse sur un échantillon, à détecter et quantifier les métabolites de faible
masse moléculaire (≤ 1000) issus du métabolisme primaire ou secondaire de l’organisme. Un profil
métabolomique de chaque échantillon de mousse est produit. Les relations entre concentrations en
contaminants, variables métabolomiques et paramètres environnementaux sont ensuite établies enutilisant différentes modélisations statistiques (analyses de corrélations canoniques et analyses
multivariées, modèles d’analyse de variance à effet mixte).

DESCRIPTION DES MISSIONS
En juin 2024, 70 échantillons de mousses ont été collectés dans des cimetières d’Ile‐de‐Frane. Les valeurs
de concentration en 27 éléments chimiques ont été mesurées pour chaque échantillon.

L’objectif du stage est de caractériser l’état physiologique des 72 échantillons de mousses. Le travail
proposé consistera à :
• effectuer les prises d’empreintes par FIA‐ESI‐MS (Flow Injection Analysis ‐ ElectroSpray Ionization Mass
Spectrometry) et FIA‐ESI‐MS/MS [configuration broadband CID – bbCID] avec détection des ions en modes
positif et négatif
• corriger les données brutes (données manquantes, bruit de fond)
• établir un lien global entre les données d’exposome produites en ICP‐MS pour la mesure des
concentrations en métaux et les données d’analyses métabolomiques produites par FIA‐ESI‐MS ou FIA‐ESI‐
MS/MS.

Encadrants :
Sébastien Leblond et Caroline Meyer (PatriNat)
Alain Paris (UMR 7245)

CONDITIONS ADMINISTRATIVES REQUISES
Suivre un cursus de niveau Master 2 en chimie analytique et ou chimiométrie

QUALIFICATIONS REQUISES
Au‐delà des compétences classiques attendues (curiosité, motivation, rigueur, aptitude à lire et
comprendre l’anglais, autonomie et goût du travail en équipe), le candidat sélectionné devra réunir les
compétences académiques suivantes :
‐ connaissances en chimie analytique
‐ connaissances en statistique

MODALITÉS DE RECRUTEMENT
Type de contrat : stage
Durée : 6 mois
Rémunération : indemnisation légale
Date de prise de fonction : février 2026
Lieu : Muséum national d’Histoire naturelle, 12 et 43 rue Buffon, 75005 Paris

PROCÉDURE DE RECRUTEMENT
Le dossier de candidature est à envoyer avant le 8 novembre 2025 à alain.paris@mnhn.fr ;
sebastien.leblond@mnhn.fr et caroline.meyer@mnhn.fr avec la mention :
« Stage2026_BRAMM_métabolomique ».
Ce dossier comprendra :
‐ un curriculum vitae détaillé et tous les travaux susceptibles d’éclairer le jury ;
‐ une lettre de motivation.
Pour toute précision, les candidats sont invités à prendre contact au préalable avec les encadrants.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: sebastien.leblond@mnhn.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.