En France métropolitaine l’indice IPLAC (Indice Phytoplancton Lacustre ; Laplace-Treyture & Feret, 2016) s’applique pour évaluer l’état écologique des plans d’eau afin de répondre aux exigences de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (European Council, 2000). Cet indice est composé de deux métriques : une métrique de biomasse algale et une métrique de composition spécifique, prenant en compte les préférences trophiques d’un nombre restreint d’espèces indicatrices. Développée il y a presque 10 ans maintenant, une version révisée de sa métrique de composition spécifique a été construite en 2024, permettant de prendre en compte un plus grand nombre d’espèces rencontrées (Meyer & Laplace-Treyture, 2024). Une nouvelle version de l’indice est ainsi en passe d’être finalisée. Cependant, les plans d’eau des DROM (Guyane, Guadeloupe, Martinique, Réunion, Mayotte), peu nombreux, n’ont pas servi à ces développements d’indicateur. Or la question de l’évaluation de l’état de ces systèmes par le phytoplancton se pose aussi.
Ce stage va s’intéresser à la possibilité d’appliquer l’indicateur phytoplancton développé en métropole, version règlementaire et future version, aux plans d’eau ultramarins et contribuer ainsi à l’évaluation de l’état écologique de ces masses d’eau avec le phytoplancton.
L’ensemble des données de phytoplancton et de physico-chimie des eaux acquises sur les plans d’eau ultramarins seront regroupées dans une base de données et préparées afin de permettre les calculs des deux indicateurs. Une analyse critique (biostatistique) de leur mise en œuvre sera conduite afin de juger de la pertinence de leur application dans ce contexte ultramarin. L’objectif est de montrer si ces deux versions de l’IPLAC, ou a minima leur métrique de composition spécifique, présentent des relations pertinentes avec les niveaux de pression trophique observés dans ces plans d’eau ultramarins.
L’élaboration d’un article scientifique correspondant au travail mis en œuvre sera initiée.
Vous serez plus particulièrement en charge de :
– bancariser les données floristiques de phytoplancton et les données de physico-chimie des eaux acquises sur les plans d’eau des DROM ;
– réaliser une bibliographie sur le phytoplancton et sur ses spécificités dans les DROM et d’en faire une synthèse ;
– faire les calculs des IPLAC (version règlementaire et version future) sur les années disponibles ;
– analyser le jeu de données floristiques, les valeurs d’indices et la physico-chimie correspondante afin de déterminer la plus value et la pertinence de l’application de la future version de l’IPLAC dans ce contexte ultramarin ;
– participer à l’écriture d’un article scientifique sur l’étude réalisée.
Le profil que nous recherchons :
– Formation recommandée : Master 2 en Ecologie
– Connaissances souhaitées : écologie aquatique, écologie des micro-organismes, bioindication, biostatistiques
– Expérience appréciée : écologie aquatique, analyse de données avec R
– Aptitudes recherchées : rédaction, recherches bibliographiques, maîtrise de R
Modalités d’accueil :
– Unité EABX (Ecosystèmes Aquatiques et changements globaux)
– Adresse : 50 avenue de Verdun, 3362 Cestas
– Type de contrat : Stage
– Durée du stage : Jusqu’à 6 mois
– Date d’entrée en fonction : Le stage pourra débuter au plus tôt le 5 janvier 2026
– Gratification : 4.35€/h de présence effective en 2025 (barème officiel 2026 non connu) soit environ 600€/mois
Modalités pour postuler :
Transmettre une lettre de motivation et un CV à :
Christophe Laplace-Treyture et Albin Meyer
Par e-mail :
christophe.laplace-treyture@inrae.fr et albin.meyer@inrae.fr
Date limite pour postuler : 31/10/2025
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