La compréhension des réseaux d’interactions suscite de nombreux questionnements en
écologie théorique, comme l’impact de la diversité (spécifique/fonc+onnelle) sur la stabilité
des communautés, ou bien sur la structure engendrée par les rela+ons mutualistes ou
antagonistes (voir par exemple (Fontaine et al. 2011)). Jusqu’ici, les travaux associés prennent
souvent en compte un seul type d’interac+on (rela+on de compé++on, rela+on trophique,
parasi+sme, facilita+on, pollinisa+on) et/ou négligent les aspects évolu+fs pour modéliser des
systèmes plus simples.
En parallèle, l’u+lisa+on des pes+cides (poten+ellement combinée à d’autres leviers, comme
la fragmenta+on des habitats) perturbe les communautés d’insectes, sans viser de façon
stricte les consommateurs des cultures, avec des effets poten+ellement asymétriques sur les
mutualistes ou les antagonistes des plantes.
Souvent observée avec une approche exclusivement écologique, la diminu+on des insectes
pourrait pourtant avoir des conséquences évolu+ves. Des études montrent que les traits des
plantes impliqués dans les interac+ons avec les pollinisateurs peuvent évoluer rapidement
(voir par exemple l’étude (Cheptou et al. 2022)). Il existe également des indices empiriques de
l’effet de ces mêmes traits floraux sur les interac+ons écologiques plantes-herbivores (voir par
exemple l’étude (Adler et Bronstein 2004)), pouvant par conséquent avoir un impact sur
l’évolu+on de ces traits.
Une part importante des rendements agricoles repose sur la culture de plantes à fleurs, qui
dépend en majorité de vecteurs animaux pour assurer la pollinisa+on et ainsi la qualité et la
quan+té des ressources alimentaires produites. Dans ce contexte, le déclin dras+que des
insectes – acteurs de services de pollinisa+on pour les uns, régulateurs et/ou consommateurs
des cultures pour les autres – en lien notamment avec l’u+lisa+on d’insec+cides nécessite un
développement de notre compréhension générale des communautés plantes-insectes.
Cela passe notamment par une approche de modélisa+on, des dynamiques écologiques des
mutualistes et des antagonistes des plantes, mais aussi de l’évolu+on des traits fonc+onnels
impliqués dans les deux types d’interac+ons, le tout dans un contexte d’u+lisa+on des
pes+cides.

À travers ce sujet, l’objec+f du stage est de découvrir la recherche théorique en écologie, en
insistant sur le dialogue entre travaux empiriques et théoriques, et le lien que ceux-ci
peuvent entretenir avec des ques+ons de société actuelles. Basé sur un modèle simple
développé par les encadrants, l’étudiant.e devra se l’approprier et chercher à y incorporer
l’u+lisa+on des pes+cides pour en étudier les effets.
Pour cela, l’étudiant.e sera amené.e à développer et analyser un système écologique simple
qui prendra en compte les effets de l’évolu+on à travers des méthodes classiques de
modélisa+on mathéma+que (EDO, dynamique adapta+ve, calculs analy+ques, simula+ons
numériques). Ce travail théorique/mathéma+que s’appuiera fortement sur la liérature
scien+fique et les travaux empiriques, à la fois pour construire le modèle et pour en
interpréter les résultats.
Profil recherché :
Stage de 8 semaines pour un.e étudiant.e en M1 ; Étudiant.e en écologie/environnement/biodiversité/maths appliqués. Avec un intérêt pour l’écologie théorique/la formalisation mathématiques de questions de recherche. Connaissances en modélisation/programmation appréciée.
Envoyer un CV et une lettre de motivation à matteo.regnard@sorbonne-universite.fr et
nicolas.loeuille@sorbonne-universite.fr avec en objet [candidature stage M1 – Prénom,
Nom]. Des entretiens seront ensuite fixés en présentiel à l’IEES Paris, campus Pierre et Marie
Curie ou en visio.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: matteo.regnard@sorbonne-universite.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.