Offre de Stage Master 2 ou de Fin d’Etude Ingénieur.e en écologie comportementale et protection des cultures

Etude en conditions contrôlées du pouvoir régulateur de trois ennemis naturels seuls et en combinaison, et de leurs interactions possibles.

Laboratoire de rattachement : IMBE équipe EECAR, Avignon Université, Campus Jean-Henri Fabre

Mots clés : Lutte biologique ; Gestion intégrée ; Agriculture durable ; Innovation.

Contexte :
En verger de pommier, le puceron cendré est un ravageur redouté des producteurs du fait de sa précocité (apparition dès avril dans les vergers), de sa forte nuisibilité même à faible densité et de son potentiel multiplicateur élevé (Dib et al., 2010). Dans la volonté actuelle visant la réduction de l’utilisation des pesticides, le recours à la lutte biologique est une solution alternative à envisager pour une agriculture saine et durable. Bien que la lutte biologique par augmentation (lâchers d’ennemis naturels (EN)) ait été testée à titre expérimental dans plusieurs systèmes (King et al., 1985; Parella et al., 1992), son utilisation sur une base commerciale est surtout limitée aux cultures protégées sous serres (Pineda et Marcos-García, 2008; Lopes et al., 2009). Une méthode imaginée afin de lever les verrous de la lutte biologique par augmentation en verger de pommier consiste à combiner plusieurs EN au sein d’un lâcher. L’étude d’un effet synergique de la prédation par les EN dans la lutte contre les pucerons a déjà fait l’objet de certaines études qui suggèrent la possibilité d’interactions intraguilde positives. Des essais de combinaison de larves de forficules avec celles de syrphes (Dib et al., 2011) ou de coccinelles (Dib et al., 2020) ont montré qu’en condition de proie non limitante, ils avaient un effet additif sur le taux de proies consommées. Notre approche s’appuie sur trois modèles biologiques aux modes de prédation différents, adaptés au climat méditerranéen et déjà sélectionnés au cours des dernières expériences ; un prédateur spécialiste (coccinelle), un prédateur généraliste (forficule), et un hyménoptère parasitoïde.

Objectif : L’objectif de ce stage se décline en deux parties. D’une part il s’agira d’évaluer, en laboratoire, le potentiel prédateur d’un forficule et d’une coccinelle en présence ou non de momies de parasitoïde. D’autre part, nous souhaitons comprendre la nature des interactions intraguildes entre ces EN à travers l’analyse de vidéos capturées lors des tests de prédation.

Dates souhaitées : Six mois de février à juillet 2026 (gratification légale en vigueur).

Profil : Biologie, Agronomie, Horticulture
Intérêt pour l’entomologie et aisance face aux insectes
Connaissance des outils informatiques de traitement de données (R)
Des connaissances en traitement de données vidéo/image sont très appréciées
Motivation, curiosité, rigueur et organisé
Capacité de communication et de travail en équipe

Contact : Candidature – CV et lettre de motivation – à adresser jusqu’au 06/01/2026 à :
Lola MOTTET « Doctorante » (lola.mottet@univ-avignon.fr)
Copie à : Hazem DIB « MCF » (hazem.dib@univ-avignon.fr), Joffrey MOIROUX « MCF » (joffrey.moiroux@univ-avignon.fr) et Jonathan GERBORE « Responsable innovation et développement chez Koppert » (jgerbore@koppert.fr)

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: lola.mottet@univ-avignon.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.