Les eaux intérieures et particulièrement les grands lacs multi-usages sont des ressources clés pour les territoires. Ils contribuent aux services écosystémiques en lien avec l’approvisionnement en eau et en ressources alimentaires, la régulation du climat ou encore les activités récréatives. En réponse à l’augmentation des pressions anthropiques, la biodiversité des eaux douces montre un déclin sans précédent, à des taux bien supérieurs à ceux observés dans les environnements terrestres et marins. Il est par conséquent urgent de développer (i) des approches efficaces pour quantifier les symptômes de la présence humaine sur les écosystèmes et leurs impacts écologiques, et (ii) des stratégies de gestion durables ayant pour objectif de promouvoir les activités humaines tout en préservant l’intégrité des écosystèmes et un niveau convenable de services écosystémiques.
Les eaux douces font face à des menaces historiques avec la dégradation des habitats, la pollution chimique, l’eutrophisation, les altérations de régime hydrique, la surexploitation et les espèces invasives, mais aussi des menaces pour lesquelles la préoccupation est plus récente comme le changement climatique, les proliférations algales, les nanomatériaux, les micro plastiques, la lumière et le bruit. Ce dernier est sans doute le symptôme le plus immédiatement perceptible de la présence humaine. Il fut classé comme l’une des principales préoccupations des usagers des lacs dans une enquête récente menée par les gestionnaires du lac du Bourget, un des lacs périalpins français avec le lac d’Annecy, le lac Léman et lac d’Aiguebelette.
L’objectif de ce projet est de mener une première exploration des paysages acoustiques subaquatiques du lac Léman en utilisant le suivi acoustique passif et l’apprentissage automatique. En Avril 2025, des enregistreurs acoustiques autonomes (HydroMoth et SoundTraps) ont été déployés à deux endroits du lac Léman : Thonon-les-Bains et Amphion, dans des habitats variés. Nous utiliserons des techniques pointues d’apprentissage supervisé (réseaux de neurones, clustering) en combinaison avec des outils de visualisation (SoundScapeExplorer) pour catégoriser les sons entre la biophonie, la géophonie et l’anthropo/technophonie, et étudier comment ils varient dans l’espace et le temps. Nous tenterons de répondre aux questions suivantes : Peut-on détecter de la variation spatiale dans les paysages sonores aux échelles de l’habitat et du micro habitat ? Quels sont les principaux déterminants de la dynamique des paysages sonores ?

Mots clés :
Apprentissage automatique ; Lacs multi usages ; Paysages sonores subaquatiques ; Suivi acoustique passif

Encadrement :
Vincent MEDOC, Maître de Conférences, Université Jean Monnet – St-Etienne
Stéphan JACQUET, Directeur de Recherche, INRAE CARRTEL
Lucille CHAPUIS, Chercheuse, La Trobe University
Marilyn BEAUCHAUD, Maîtresse de Conférences, Université Jean Monnet – St-Etienne

Structure d’accueil :
ENES Bioacoustics Research Lab, Université Jean Monnet – St-Etienne
https://www.eneslab.com/

Financement :
Fondation de l’Université Savoie Mont Blanc

Comment candidater :
Envoyer CV et lettre de motivation à l’adresse suivante
vincent.medoc@univ-st-etienne.fr

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