Le sujet de stage de fin d’étude s’adresse à des étudiants de Master 2 Recherche ayant des connaissances en écophysiologie végétale et/ou en écologie et/ou en agronomie issu d’un Master 1 ou d’une école d’ingénieur agronome.
Mots clés : Ecophysiologie, agroécologie, nutrition, azote, analyse de données, arbre
Contexte & problématique : L’hévéa est le principal fournisseur de latex naturel avec des utilisations industrielles variées, dont la production de pneus. Les sociétés de plantations d’hévéa souhaitent réduire l’apport d’intrants minéraux, dont l’azote, tout en augmentant les services écosystémiques par l’apport de plantes de couverture et de résidus de culture [1]. Cependant, il existe peu de connaissances relatives à l’effet de ces pratiques agroécologiques sur la dynamique de l’azote et son efficience d’utilisation chez l’arbre [2]. Est-ce que l’apport des résidus de culture pourrait améliorer le recyclage de l’azote chez l’arbre et, in fine, améliorer les performances agronomiques de l’arbre tout en réduisant l’apport d’engrais minéraux ?
Objectif : Le stage aura pour objectif de décrire la dynamique de l’azote chez l’hévéa par l’analyse de données de croissance, d’absorption, d’allocation et de remobilisation de l’azote et par le calcul d’indices de performances de son utilisation en lien avec l’apport de résidus organiques.
Méthodologie : Une expérimentation de marquage isotopique in situ par apport foliaire de 15N a été réalisée en Côte d’Ivoire afin de suivre le cycle biochimique (recyclage interne) et biologique (absorption, décomposition de la litière) de l’azote [3]. La combinaison de l’apport du 15N et de prélèvements mensuels d’échantillons dans les différents compartiments de l’arbre (feuilles, troncs, racines) pendant 1 an permettra de caractériser la réponse de la dynamique de l’azote et de son utilisation à un apport de résidus organiques. Ce sont ces données qui seront analysées et mises en lien avec le fonctionnement de l’arbre et les autres compartiments du système (notamment le sol).
Un goût pour l’écophysiologie, la pluridisciplinarité, l’analyse de données et l’utilisation de l’outil statistique est requis pour la réalisation de ce stage de Master 2.. Par ailleurs, des capacités de communication interpersonnelle et rédactionnelles ainsi que de la rigueur sont attendues afin d’interagir efficacement avec les autres chercheurs du projet.
Ls stage sera réalisé au sein de l’UMR INRAE-UCA PIAF (https://piaf.clermont.hub.inrae.fr/) sur le campus des Cézeaux à Clermont-Ferrand (https://youtu.be/UVaScOqhWeg?feature=shared).
L’indemnité mensuelle de stage s’élèvera à environ 610 euros.
Références bibliographiques récentes
[1] T. Perron et al., « Logging residues promote rapid restoration of soil health after clear-cutting of rubber plantations at two sites with contrasting soils in Africa », Science of the Total Environment, vol. 816, p. 151526, 2022, doi: 10.1016/j.scitotenv.2021.151526.
[2] S. Vrignon-Brenas et al., « Nutrient management of immature rubber plantations. A review », Agronomy for Sustainable Development, vol. 39, no 1, p. 11, janv. 2019, doi: 10.1007/s13593-019-0554-6.
[3] A. Legout et al., « Chemical fertility of forest ecosystems. Part 2: Towards redefining the concept by untangling the role of the different components of biogeochemical cycling », Forest Ecology and Management, vol. 461, p. 117844, avr. 2020, doi: 10.1016/j.foreco.2019.117844.
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