Informations générales
L’UMR de Physique et Physiologie Intégratives de l’Arbre en environnement Fluctuant (PIAF)
basé à Clermont-Ferrand (63) et associant INRAE et Université Clermont Auvergne, s’intéresse
aux réponses des arbres aux facteurs physiques de l’environnement affectés par le
bouleversement climatique (hydrique, thermique, mécanique) et déterminant leur acclimatation
ou survie.

Description de l’offre
L’état général sanitaire des forêts se dégrade. Le dépérissement, voire la mortalité des arbres,
deviennent une observation courante. La cause primaire de ces dépérissements est à chercher
du côté des changements de climat que nous subissons, bien que des attaques parasitaires ne
soient pas à écarter. Depuis la célèbre sécheresse de 1976, d’autres lui ont succédé, toujours
plus fortes et rapprochées, laissant peu de répit aux arbres. Le manque d’eau est renforcé par
des températures en constante augmentation qui accentuent la sécheresse atmosphérique et donc
l’évapotranspiration des arbres. Dans ce contexte, il devient donc crucial d’avoir des outils
fiables de mesures de la teneur en eau du sol, afin de mieux quantifier le réservoir en eau dont
dispose les arbres, et donc les risques de rupture hydraulique en dessous d’une certaine quantité.
Nous savons en effet qu’une des composantes majeures du dépérissement des forêts repose sur
la disponibilité en eau du sol.
Différentes techniques sont disponibles pour mesurer la teneur en eau du sol, depuis la pesée
d’échantillons de sol prélevés in situ à des sondes plus ou moins sophistiquées (Time Domain
Reflectometry, TDR, par exemple). Cependant ces mesures assez chronophages sont aussi très
ponctuelles et limitées dans l’espace. Les méthodes géophysiques émergent en milieu forestier
pour caractériser les propriétés du sol dans un espace plus grand et apprécier les variations
spatio-temporelles en 3D. La tomographie de résistivité électrique (ERT) ou l’induction
électromagnétique (EMI) permettent de mesurer la résistivité électrique du sol de façon nondestructive. Cette propriété est reliée, entre autres variables, à la teneur en eau du sol. Cependant
la relation n’est pas immédiate et nécessite un étalonnage par d’autres mesures plus directes
(TDR par exemple).
Le stage proposé vise à traiter et comparer diverses méthodes géophysiques et in-situ permettant
d’estimer la teneur en eau du sol par des techniques directs (TDR) et indirectes (ERT, EMI)
dans un réseau de placettes forestières installé en forêt tempérée de chêne (Tronçais, Allier).
Ces placettes présentent diverses structures et densités d’arbres. Des capteurs autonomes
suivent le microclimat (température, eau) et la croissance des arbres ainsi que leur état sanitaire.
Dans ce cadre, le stage propose d’investiguer la pertinence de ces différentes techniques à
quantifier et modéliser en 3D l’évolution de la teneur en eau du sol en fonction de la densitédes arbres et du climat. Plusieurs années de données sont disponibles à cet effet qui seront
complétées par des mesures directes durant le stage.
Profil :
– Stage de fin d’études d’Ingénieur ou Master II
– Profil physicien(ne) du sol ou géophysicien(ne), notions en hydrologie et en écologie
seraient un plus
– Rigueur dans la démarche
– Qualités relationnelles
– Intérêt pour les mesures en extérieur (forêt)
– Analyses statistiques et modélisation mathématique
– Bonnes capacités en programmation (R, python)

Gratification :
Le stagiaire recevra une gratification mensuelle conformément à la législation en vigueur
(environ 600 € / mois). Tous les frais des missions seront pris en charge par l’institution.

Lieu :
UMR PIAF, INRAE de Crouelle, 5 chemin de Beaulieu, 63000 Clermont-Ferrand (séjours à Montpellier)

Dates (flexibles) :
De janvier à septembre 2026

Les candidat(e)s intéressé(e)s sont invité(e)s à envoyer un CV et une lettre de motivation
par mail à
Dr Philippe BALANDIER : philippe.balandier@inrae.fr
Dr Bertille LOISEAU : bertille.loiseau@ird.fr

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: philippe.balandier@inrae.fr;bertille.loiseau@ird.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.