Les trajectoires écologiques des communautés macrobenthiques de la petite baie du Mont Michel rendent-elles compte de l’effet de l’effacement de barrages situés en amont ?

Structure d’accueil : Ifremer – Laboratoire Environnement et Ressources Bretagne nord (Dinard – 35)
Lieu : Dinard
Durée : 5 à 6 mois (à partir de janvier 2026)
Partenariat : UMR DECOD, L’Institut Agro, Rennes
Encadrant(s) : Nicolas Desroy, Danaé Dubrasquet, Pablo Brosset, Hervé Le Bris
Date limite de candidature : 16 novembre 2025
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Contexte
Ce stage s’inscrit dans le cadre du suivi de la restauration des continuités écologiques sur l’estuaire de la Sélune (Normandie) suite à l’effacement de deux barrages sur son cours principal (phase de restauration initiée fin 2022). L’effacement des barrages provoque des changements des flux sédimentaires et chimiques de l’amont vers l’aval. La zone estuarienne, ou petite baie, jusqu’à présent limitée en apports sédimentaires et nutritifs venus de l’amont, peut ainsi voir son fonctionnement changer. Pour comprendre ces changements, un suivi des communautés benthiques et ichtyologiques a été mis en place depuis 2017. Ce suivi doit permettre d’évaluer comment l’écosystème de la petite baie du Mont-Saint-Michel est susceptible d’évoluer suite au changement de la dynamique hydro-sédimentaire de la Sélune. La prise en compte de cette partie dans l’Observatoire Sélune offre l’opportunité d’une vision intégratrice de l’effet de l’arasement des barrages en prenant en compte le continuum eau-douce / eau de mer.
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Objectifs du stage
Ce stage a pour objectif principal d’analyser les trajectoires écologiques des communautés de macro invertébrés benthiques de la Petite Baie du Mont St Michel. L’étude concernera la diversité, les assemblages macrobenthiques et leurs caractéristiques trophiques via une approche isotopique réalisée à plusieurs périodes : avant l’effacement (2017), pendant l’effacement (2022) et après l’effacement (2024 et 2025). L’étude concernera également les caractéristiques du sédiment (granulométrie, teneur en matière organique, isotopie) auquel les invertébrés sont liés. Plus spécifiquement, le/la stagiaire devra :
• Caractériser les tendances temporelles et les ruptures écologiques éventuelles ;
• Mettre en évidence des typologies de trajectoires (résilience, basculement, etc) ;
• Explorer les relations avec des variables environnementales (salinité, débit, température, vent, etc.)
• Contribuer à la réflexion sur l’utilisation de nouvelles méthodes d’études de trajectoire écologique (par ex. Stable Isotope Trajectory Analysis, SITA)
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Méthodologie
Le stage mobilisera des outils d’analyse multivariée, de traitement de séries temporelles (Community Trajectory Analysis), d’analyses de données isotopiques selon les compétences et intérêts du/de la stagiaire. Les analyses devront être réalisées sous R.
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Profil recherché
• Étudiant.e de Master 2 (Université ou école d’ingénieur) en écologie, environnement, océanographie, bio-statistique
• Bonnes compétences en traitement de données et statistiques (R obligatoire)
• Intérêt marqué pour l’écologie des milieux aquatiques et les approches temporelles
• Autonomie, rigueur et esprit de synthèse
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Conditions
• Gratification réglementaire selon les normes en vigueur (~600 euros/mois).
• Accès aux infrastructures du laboratoire Ifremer (bureaux, ordinateurs, etc.)
• Encadrement assuré par une équipe pluridisciplinaire
• Possibilité de valorisation des résultats (communication, publication)