Durée : 2 mois (mai et juin 2025)
Encadrement du stage : Nelly Faget (doctorante), Nathalie Machon (professeure d’écologie urbaine)
Candidatures à adresser à : nelly.faget@paris.fr, avant le 20 février

Ce stage serait réalisé en lien avec la thèse de Nelly Faget, démarrée en janvier 2024, qui se déroule dans le cadre d’un contrat CIFRE entre le Muséum National d’Histoire Naturelle (laboratoire CESCO, Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation, structure d’accueil du stage) et de la Ville de Paris (Direction des Constructions Publiques et de l’Architecture). La thèse s’intéresse à l’intégration de nature en ville et plus particulièrement à la végétalisation des cours d’écoles de la ville de Paris (programme Cours Oasis). Celles-ci représentent une solution d’adaptation au changement climatique en proposant des ilots de fraîcheur ombragés et végétalisés. Mais elles visent également d’autres objectifs, parmi lesquels une meilleure gestion des eaux de pluie, de nouvelles possibilités ludiques et pédagogiques, et un accueil de la biodiversité.
La thèse entend traiter plusieurs axes :
-Caractérisation de la flore des cours Oasis au sein de l’écosystème urbain et des variables qui influent sur celle-ci (mode de gestion, surface, configuration de l’espace…)
-Etude des représentations de la transformation des cours au profit de plus de végétation par les acteurs des cours oasis (gestionnaires, équipes pédagogiques, concepteurs)
-Etude de l’appropriation de ces espaces végétalisés par les enfants en observant les interactions spontanées entre les élèves et le végétal lors du temps de récréation.
Cette recherche autour des interactions entre les enfants et le végétal dans les cours d’écoles nécessite un important travail de terrain pour la collecte de données. Ce terrain pourra donc faire l’objet de deux stages.
 Le premier s’intéressera à l’influence de la communauté scolaire et des initiatives mises en place dans ce cadre pour favoriser l’appropriation par les enfants des espaces végétalisés.
 Le deuxième portera sur l’influence de la qualité écologique (richesse taxonomique) des milieux végétalisés sur les interactions des enfants avec le végétal.
Dans les deux cas, les stagiaires participeront à la production des données d’observation dans les cours (un mois). La différenciation se fera sur la période d’analyse des données, dans la seconde partie du stage (un mois). Les stagiaires pourront également participer aux inventaires floristiques. Le travail de terrain se fera donc avec la doctorante et l’autre stagiaire.

Objectifs et missions du stage :
Cette offre de stage met l’accent plus particulièrement sur la seconde hypothèse, qui concerne l’influence de la qualité écologique des espaces végétalisés sur les appropriations qu’en font les enfants. Ce stage a pour objectif de croiser des données d’observation avec des données d’inventaires floristiques réalisées sur le terrain. Les données récoltées au printemps 2024 seront également fournies pour améliorer la robustesse des relevés. Le mode de gestion des espaces végétalisés sera également pris en compte.
Ce stage cherche à comprendre l’influence d’une plus grande naturalité sur les services écosystémiques fournis aux enfants. La littérature a montré que les interactions entre les enfants et le végétal sont plus riches lorsque les communautés végétales sont riches d’un point de vue écologique, notamment en termes de diversité et de végétation spontanée (Lev et al 2020 ; Delaunay 2022 ; Weiss et al 2023). Cette recherche se place dans le contexte où de nombreux projets tentent de concilier réduction des ilots de chaleur, intégration de nature en ville et bien-être des usagers, avec parfois un ciblage sur les enfants (rues-jardins aux écoles, crèches végétalisées…). Le fait de tester cette hypothèse permet de comprendre dans quelles mesure les programmes de végétalisation peuvent concilier accueil de la biodiversité et expérience de nature riches pour les enfants, au-delà d’un simple « verdissement » des espaces.
Méthodologie : La méthodologie employée sera celle de l’observation quantitative (de Sardan, 2009 ; Filion, 2011 ; Skandrani 2015 ; Martens 2018). Il s’agit de récolter des données d’observations dans différentes cours d’écoles au degré de végétalisation divers et selon un protocole standardisé. Les données à récolter seraient de plusieurs types : des caractéristiques de l’espace observé (surface, accessibilité de la végétation, niveau de gestion…), des caractéristiques de l’enfant et enfin la nature de l’interaction. La grille d’observation aura été construite en lien avec des références bibliographiques qui se sont intéressées aux interactions entre les enfants et les éléments naturels en milieu scolaire (Martens, 2018 ; Delaunay et al, 2021 ; Weiss et al 2023). Les observations se feront dans des Cours Oasis (cours végétalisées par la Ville depuis 2018), mais aussi dans des cours en-dehors du programme et avec une présence et une ancienneté de présentation variable.

Compétences nécessaires :
Rudiments d’analyses statistiques (R)
Compétences acquises :
Observation quantitative
Inventaires floristiques
Interdisciplinarité sciences sociales/écologie urbaine

Le stage se déroulera sur le terrain (écoles primaires et maternelles de la Ville de Paris) et au laboratoire CESCO, situé sur le campus Buffon du Museum National d’Histoire Naturelle, 61 rue Buffon, 75005 Paris. Le stagiaire disposera d’une autorisation de la Ville de Paris pour accéder aux cours d’écoles (prévoir une pièce d’identité pour le terrain).

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: nelly.faget@paris.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.