Contexte général : La réussite de la lutte biologique utilisant des ennemis naturels contre les ravageurs repose sur une connaissance écologique approfondie des interactions entre les espèces. La lutte biologique est généralement renforcée par une plus grande diversité des ennemis naturels, une relation connue sous le nom de relation biodiversité-lutte biologique (Dainese et al., 2019; Snyder & Tylianakis, 2012). Cette relation émerge grâce à « l’effet de complémentarité », par lequel des assemblages d’ennemis différents se facilitent mutuellement en exploitant des proies à différents stades ou à différentes échelles spatio-temporelles (Pekas et al., 2016 ; Perović et al., 2018 ; Snyder, 2019). Cependant, l’effet positif de la diversité des ennemis naturels sur la lutte biologique peut être atténué par des « effets antagonistes » entre ces ennemis (Frago, 2016 ; Polis & Holt, 1992 ; Snyder & Tylianakis, 2012). L’une des interactions antagonistes qui inquiète le plus les agriculteurs et les conseillers techniques qui utilisent la lutte biologique est la prédation intraguilde, qui survient lorsque deux prédateurs partageant une même proie se nourrissent également l’un de l’autre. À l’échelle expérimentale, les conditions dans lesquelles la prédation intraguilde améliore ou compromet la lutte biologique sont encore mal comprises. Les études explorant la dynamique des communautés dans des serres d’expérimentation sont particulièrement importantes pour comprendre les conditions menant à une lutte biologique durable. La raison principale est que par rapport au laboratoire, dans des serres il y a plus de diversité de microclimats et d’espèces de ravageurs qui colonisent naturellement ces serres. Ce projet de Master s’inscrit dans un projet ANR plus large intitulé ENEMYCOCKTAIL « Concevoir des cocktails d’ennemis naturels pour une meilleure lutte biologique », qui vise à identifier les meilleures combinaisons d’ennemis pour contrôler les ravageurs.
Supervision : Azélie LELONG (Biobest France) avec l’appui d’ Enric Fargo (UMR CBGP), Salaire : basé sur la grille officielle, Durée : 6 mois en 2025, Lieu : Proche de Montpellier, avec la possibilité d’être accueilli à l’UMR CBGP à Montferrier-sur-lez
Ce stage est la dernière étape du projet qui vise à étudier au champ, en condition producteur les interactions intraguildes des acariens et insectes auxiliaires utilisés conjointement lors de programme PBI (Protection Biologique Intégrée).
Le/La stagiaire devra établir son protocole expérimental, en discussion avec son référent Biobest dans le choix des insectes utilisés et de l’UMR CBGP pour les plans expérimentaux et ses objectifs.
Mission du/de la stagiaire
• Introduction des cocktails sélectionnés dans les serres de production.
• Réalisation des observations/échantillonnages hebdomadaire pour le suivi des dynamiques de populations.
• Identification au laboratoire des organismes prélevés.
• Analyse des données.
• Synthèse et mise en avant des interactions positive et négative des cocktails étudiés.
Les deux bioagresseurs ciblés dans cette étude sont les pucerons (espèce présente lors de l’essai) et l’acarien tisserand (Tetranychus urticae).

Pré-requis :
• Intérêt et connaissance de base pour le maraichage et l’entomologie agricole
• Autonomie et sens de l’organisation
• Capacité relationnelle
• Maitrise des outils informatiques(Pack office) et statistiques (R)
• Niveau d’étude Bac +5 ou année de césure dans un cursus Master/Ingénieur.
• Permis B (déplacement à la journée pour les suivis des serres (1h30 de route))

Pour candidater : Envoyer un mail à azelie.lelong@biobestgroup.com et à enric.frago@cirad.fr avec votre CV et lettre de motivation ( en français), en incluant dans l’objet du mail : «  Candidat.e à Enemy Cocktail – serres ».

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: azelie.lelong@biobestgroup.com; enric.frago@cirad.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.