L’organisme d’accueil
L’OSU STAMAR est un Observatoire des Sciences de l’Univers qui regroupe les 3 stations marines de Sorbonne Université autour de l’observation de l’océan dans ses composantes physiques, chimiques et biologiques. Sous la double tutelle de Sorbonne Université et du CNRS, il fédère les activités d’observations entre les 3 stations en favorisant l’interdisciplinarité et assure la coordination des moyens pour la mise en place de séries d’observation de l’océan labellisées au sein d’infrastructures de recherche nationales et européennes ou non labellisées. Au sein de l’OSU STAMAR, la Station Biologique de Roscoff est un centre de recherche et d’enseignement en biologie et écologie marines où travaille environ 300 personnes. Parmi les recherches conduites à la Station, certaines ont pour objectif de mieux comprendre l’adaptation des organismes marins et la dynamique des écosystèmes face aux différentes facettes du changement global. Ces recherches font appel aux méthodes les plus modernes en biologie et écologie et s’appuient sur l’accès aux séries à long terme permettant de comprendre et prédire la dynamique à long terme de la biodiversité et des écosystèmes marins dans un contexte de pressions anthropiques croissantes.
Description du contexte du stage
L’OSU STAMAR porte pour Sorbonne Université le projet FUTURE-OBS, lauréat de l’appel à projet « Un Océan de solutions » du Programme Prioritaire de Recherche Océan & Climat financé par le plan d’investissement France 2030. Ce projet vise à déployer des stratégies d’observation multi-échelles et multidisciplinaires des socio-écosystèmes côtiers pour mieux comprendre leurs trajectoires dans un contexte de changement global. Associant approches traditionnelles et nouvelles technologies (ADN environnemental, imagerie in situ et satellite, analyse des réseaux sociaux, intelligence artificielle, etc.), il ouvrira la voie à des observatoires augmentés innovants et adaptatifs, permettant l’élaboration de nouveaux indicateurs intégrés de l’état des écosystèmes. Il sera mis en œuvre sur des zones à forts enjeux sociaux et s’appuiera sur une démarche de co-construction entre scientifiques (océanographes, écologues, spécialistes des données, économistes, sociologues) et acteurs opérationnels. Lors des consultations auprès des utilisateurs finaux, il est apparu qu’ils avaient des difficultés à se représenter l’observation du milieu marin dans son ensemble, du fait notamment du fractionnement des disciplines et de la multiplicité des acteurs académiques et non académiques des dispositifs d’observation, ce qui freine la co-construction d’observatoires augmentés.
Pour remédier à cet écueil, il est nécessaire de décrire le paysage de l’observation et de la surveillance du milieu marin, qu’il concerne des variables physiques, biogéochimiques, biologiques ou socio-économiques, en inventoriant les structures existantes avec leurs sites d’observation et en recensant les questions auxquelles répondent ou pourraient répondre ces observatoires, afin de proposer des modes de collaborations à des échelles cohérentes et adaptés aux besoins des utilisateurs.
Objectifs du travail du stagiaire
Le/la stagiaire travaillera en lien avec le projet FUTURE-OBS et son consortium de 12 instituts de recherche et de protection du milieu marin.
La/le stagiaire devra :
• Identifier la bibliographie sur les enjeux actuels de l’observation de l’océan côtier au niveau national et européen,
• Recenser les dispositifs d’observation existant pour décrire le paysage de l’observation du milieu marin, lister les critères descriptifs de ces dispositifs et créer la base pour le recueil des données (environ 1,5 mois),
• Créer un questionnaire à soumettre aux responsables d’observatoires/dispositifs pour identifier les objectifs des dispositifs et les liens avec d’autres dispositifs ; saisir les données issues de ces questionnaires et des têtes de réseaux (2,5 mois)
• Représenter graphiquement la distribution des dispositifs par thématique et analyser les données (exemple : théorie des graphes permettant de voir les liens entre les dispositifs d’observation) (1 mois)
• Rédiger le rapport de stage (1 mois).
Durée du stage de 6 mois avec un début entre janvier et mars 2025.
Quelques références
Cocquempot L., Delacourt C., Paillet J., Riou P., Aucan J., Castelle B., Charria G., Claudet J., Conan P., Coppola L., Hocdé R., Planes S., Raimbault P., Savoye N., Testut L., Vuillemin R. (2019) Coastal ocean and nearshore observation: A French case study. Frontiers in Marine Science 6 :324 doi : 10.3389/fmars.2019.00324
She J., Muñiz Piniella Á., Benedetti-Cecchi L., Boehme L., Boero F., Christensen A., Crowe T., Darecki M., Nogueira E., Grémare A., Hernandez F., Kouts T., Kromkamp J., Petihakis G., Sousa Pinto I., Reissmann J.H., Tuomi L., Zingone A. (2019) An Integrated Approach to Coastal and Biological Observations. Frontiers in Marine Science 6:314. doi: 10.3389/fmars.2019.00314
Profil recherché
Étudiant(e) en deuxième année de Master en écologie, géomatique, géographie ou sociologie.
Étudiant(e) avec un fort intérêt pour la multidisciplinarité, le milieu marin et le lien entre la recherche et les politiques publiques en environnement.
Étudiant(e) à l’aise avec la création de base de données, la réalisation d’entretiens (déplacements à prévoir) et la gestion de contacts.
Étudiant(e) avec un très bon niveau en français.
Lieu et encadrement
Stage à la Station Biologique de Roscoff, Place Georges Teissier, 29680 Roscoff.
L’encadrement du stagiaire sera assuré par le professeur Eric Thiébaut, océanographe et directeur de l’UAR 2017 OSU STAMAR, et Rémi Mongruel, économiste et cadre de recherche Ifremer de l’UMR 6308 Amure.
Candidatures à envoyer avant le 15 novembre 2024 aux trois adresses suivantes : eric.thiebaut@sb-roscoff.fr, remi.mongruel@ifremer.fr et gaelle.amice@sb-roscoff.fr (cheffe du projet FUTURE-OBS)
Commentaires récents