[Bourse B&W 2022] Synthèse – Fourmis folles jaunes sur l’atoll de Tetiaroa

par | 5 Jan 2023 | Actualités, Bourses, Financement Recherche

Figure 1. Distribution des fourmis folles jaunes (Anoplolepis gracilipes) envahissantes à Tetiaroa. Le bordereau de gauche présente les cinq espèces d’oiseaux de mer nichant au sol à Tetiaroa, les plus susceptibles d’être affectées par les fourmis (de haut en bas : noddi brun Anous stolidus, fou brun Sula leucogaster, sternes huppée Thalasseus bergii, à dos gris Onychoprion lunatus et fuligineuse Onychoprion fuscatus).

Synthèse du projet

« Impact des fourmis folles jaunes sur l’atoll de Tetiaroa »

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Contexte : La Tetiaroa Society FP développe et favorise le développement de programmes de conservation et de recherche en écologie terrestre et marine sur l’atoll de Tetiaroa, à 42 km au Nord de Tahiti, avec pour objectif de restaurer les habitats de l’atoll vers un état proche de leur état naturel pré-colonisation humaine. La restauration des îlots de Tetiaroa passe dans un premier temps par l’élimination d’espèces envahissantes à fort impact pour la biodiversité et les écosystèmes natifs. En partenariat avec Island Conservation, l’association a ainsi mené l’éradication des rats de l’ensemble de l’atoll entre 2018 et 2022. Avant de pouvoir lancer des projets de restauration plus ambitieux (restauration de la végétation indigène, réintroduction d’espèces en danger d’extinction en Polynésie Française), une autre espèce envahissante ayant fait son entrée dans l’atoll il y a plus de 10 ans doit être considérée : la fourmi folle jaune (Anoplolepis gracilipes ; voir Figure 1). […]

Considérée comme l’une des 100 espèces invasives au plus fort impact au niveau mondial par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la fourmi folle jaune est maintenant présente sur plus d’une trentaine d’îles de l’ensemble des archipels de la Polynésie française. C’est l’une des espèces de fourmis envahissantes les plus difficiles à éradiquer. […]

Avant de présenter les protocoles mis en place et les résultats obtenus pour répondre aux trois questions détaillées ci-dessous, il importe de retenir que lors de cette étude, l’abondance des fourmis était près de 15 fois plus faible à ‘A’ie en 2022 que lors du suivi effectué en 2019. Afin de mesurer ce changement d’abondance, nous avons effectué des comptages sur carte (nombre de fourmis traversant une carte blanche plastifiée de 10 cm sur 10 cm disposée au sol en 30s), méthode utilisée précédemment, afin de pouvoir comparer nos mesures d’abondances de fourmis avec celles effectuées les années précédentes, mais aussi ailleurs dans le monde. A noter que cette méthode du comptage sur carte est moins précise que la méthode des cerceaux, que nous avons privilégiée pour notre étude d’impact (voir ci-dessous). […]

Question 1 : Quel(s) substrat(s) et quelles essences d’arbre les FFJ de Tetiaroa préfèrent-elles ?

Question 2 : Quel est l’impact des FFJ sur la reproduction des noddis bruns (Anous stolidus) à Tetiaroa ?

Question 3 : Quel est l’impact des FFJ sur les crabes terrestres à Tetiaroa

Les réponses à ces questions dans le PDF.

Figure 1. Distribution des fourmis folles jaunes (Anoplolepis gracilipes) envahissantes à Tetiaroa. Le bordereau de gauche présente les cinq espèces d’oiseaux de mer nichant au sol à Tetiaroa, les plus susceptibles d’être affectées par les fourmis (de haut en bas : noddi brun Anous stolidus, fou brun Sula leucogaster, sternes huppée Thalasseus bergii, à dos gris Onychoprion lunatus et fuligineuse Onychoprion fuscatus).
Figure 2 : Poussin de noddi brun (Anous minutus) au développement normal (a) comparé à des poussins de l’îlot A’ie présentant des malformations (b,c,d) très probablement causées par l’exposition répétée à l’acide formique projeté par les fourmis folles jaunes (Anoplolepis gracilipes). On peut voir ici des occlusions des paupières (b,c) et une malformation des pattes (d).