Le projet EMOI (Effets de l’Eolien en Mer sur les écosystèmes marins pélagiques : vers une observation intégrée), financé par l’Observatoire de l’Eolien en Mer, propose le développement d’un observatoire intégré destiné à combler les lacunes de connaissances sur les impacts de l’éolien en mer sur les écosystèmes pélagiques. En effet, dans un contexte d’expansion sans précédent de l’éolien en mer à l’échelle nationale et internationale, il est impératif de pouvoir quantifier les modifications du milieu engendrées par le développement des parcs. Le stage s’inscrit dans cette démarche, à savoir, participer à l’évaluation des impacts de la mise en place de ces derniers.
L’océanographie spatiale opérationnelle fournit depuis plus de 20 ans, des cartes journalières notamment de turbidité et de chlorophylle a de la surface de la mer (http://marc.ifremer.fr). L’Ifremer a développé différentes méthodologies permettant l’exploitation de ces images en lien avec le milieu marin, l’intérêt principal étant (i) de pouvoir constituer des séries temporelles longues exploitables ensuite par différents modèles statistiques (ii) de spatialiser les dynamiques des paramètres mesurés. L’utilisation d’images satellites offre ainsi par exemple une perspective synoptique à relative haute résolution spatio-temporelle de la production primaire sur les zones de construction de parcs.
Le (la) stagiaire aura pour premier objectif de développer une interface permettant de récupérer les données d’imagerie satellite mises à disposition par les catalogues de l’infrastructure COPERNICUS (https://marine.copernicus.eu/fr). Il/Elle constituera à partir de ces différentes sources de données des séries temporelles cohérentes les plus longues possibles sur les trois zones d’études prévues : Manche (site de Courseulles-sur-Mer), Atlantique (Saint Nazaire) et Méditerranée (Provence Grand Large). Les sources de données seront choisies parmi différents capteurs issus de différents satellites (MODIS, Sentinel 2 et 3 …). Ces séries permettront la production de cartographies des zones d’études à différentes échelles spatio-temporelles. Elles seront ensuite analysées avec une méthodologie et des outils numériques appropriés, notamment pour la détection de rupture.
Le stagiaire aura pour travail les tâches suivantes :
– De définir avec les experts les zones à traiter (zones à faible et fort potentiel d’impacts),
– De sélectionner les produits correspondant aux besoins dans COPERNICUS,
– De préparer les jeux de données nécessaires à l’étude : extraction des séries temporelles par pixel depuis les images satellite sous une forme utilisable par les modèles au moins pour la turbidité et la concentration en Chlorophylle a,
– De cartographier les différentes zones sélectionnées à une échelle temporelle adaptée (sur toute la durée de l’étude, avant / après mise en place des éoliennes etc.),
– De définir une méthodologie de traitement permettant de détecter les ruptures dans les séries temporelles et l’appliquer.
Les données seront mises à disposition. Les analyses se feront avec le langage R. Des scripts permettant l’extraction des séries temporelles seront fournis, qu’il faudra adapter. Une chaine de traitement sera mise en place permettant la généralisation des traitements à d’autres zones géographiques.
Objectifs principaux du stage :
– Définition d’une méthodologie pour l’analyse des zones à faible/fort impacts à l’aide de l’imagerie satellitaire.
– Définition des produits/paramètres pertinents pour l’étude de ces impacts.
– Cartographie et visualisation de la dynamique spatio-temporelle de la turbidité et de la Chlorophylle a sur les zones d’études.
– Analyse des résultats, recherches et travaux sur des algorithmes de détection des ruptures et propositions d’améliorations.
Formation
Master 2 Statistiques / traitements des données.
Durée / dates :
6 mois, printemps / été 2025
Début : 1er février 2025
Fin : 31 juillet 2025
Lieu de stage : Ifremer, Unité de service VIGIES, Centre Atlantique, Nantes
Pour postuler : CV et lettre de motivation
Contact scientifique :
Dr Antoine Huguet – Ingénieur de recherche (antoine.huguet@ifremer.fr – Tél. : +33 (0)2 40 37 41 86)
Dr Dominique Soudant – Ingénieur de recherche
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