Informations générales
L’UMR de Physique et Physiologie Intégratives de l’Arbre en environnement Fluctuant (PIAF) basé à Clermont-Ferrand (63) et associant INRAE et Université Clermont Auvergne, s’intéresse aux réponses des arbres aux facteurs physiques de l’environnement affectés par le bouleversement climatique (hydrique, thermique, mécanique) et déterminant leur acclimatation ou survie.
Description de l’offre
L’état général sanitaire des forêts se dégrade. Le dépérissement, voire la mortalité des arbres, deviennent une observation courante. La cause primaire de ces dépérissements est à chercher du côté des changements de climat que nous subissons, bien que des attaques parasitaires ne soient pas à écarter. Depuis la célèbre sécheresse de 1976, d’autres lui ont succédé, toujours plus fortes et rapprochées, laissant peu de répit aux arbres. Mais le plus inquiétant pour nos écosystèmes arborés ne sont sans doute pas ces sécheresses seules ; depuis 2003 les canicules se succèdent et leur intensité se renforce, jusqu’à environ 42°C en 2019. C’est ainsi que nos arbres subissent une double contrainte : des pics extrêmes de chaleur alors qu’ils ne peuvent plus s’alimenter en eau.
Toutes les espèces ne sont pas affectées avec la même intensité et cela dépend aussi du faciès dans lequel elles croissent. Les espèces montagnardes telles que le sapin blanc (Abies alba) sont en particulier menacées à basse altitude mais d’autres espèces comme le pin sylvestre (Pinus sylvestris) ou même le chêne (Quercus petraea) que l’on pensait plus résistantes aux sécheresses montrent des signes inquiétants de dépérissement. D’autres espèces posent question ; il en est ainsi du cèdre de l’atlas (Cedrus atlantica) ou du douglas (Pseudotsuga douglasii), dont l’avenir est encore incertain.
La question est alors de mieux connaître les marges de manœuvre de diverses espèces et en particulier leur capacité à accompagner le changement de climat ou au contraire se laisser dépasser (scénario de l’effondrement – que certains qualifient de collapse).
A cette fin, nous avons installé en forêt tempérée diverses placettes permanentes géolocalisées sur divers faciès pédo-climatiques. Des capteurs autonomes suivent le microclimat (température, eau) et la croissance des arbres ainsi que leur état sanitaire.
Dans ce cadre, le stage propose de caractériser, par des mesures de terrain et au laboratoire (plateforme de phénotypage phénobois, https://phenobois.hub.inrae.fr/), les traits fonctionnels de diverses espèces en lien avec leur résistance aux contraintes hydriques et thermiques. La mesure des traits liés à la vulnérabilité hydraulique et à la vulnérabilité thermique de diverses espèces sera effectuée au laboratoire. Sur le terrain, l’état hydrique des arbres sera mesuré en lien avec le microclimat. Il s’agira d’appréhender le potentiel d’acclimatation de nos espèces actuellement en place dans un climat prochainement plus sec et plus chaud.
Profil :
– Stage de fin d’études d’Ingénieur ou Master II
– Ecophysiologie, Ecologie, Biologie végétale
– Rigueur dans la démarche
– Qualités relationnelles
– Mesures en extérieur (forêt)
Gratification :
Le stagiaire recevra une gratification mensuelle conformément à la législation en vigueur (environ 600 € / mois). Tous les frais des missions seront pris en charge par l’institution.
Dates (flexibles)
D’avril à septembre 2025
Les candidat(e)s intéressé(e)s sont invité(e)s à envoyer un CV et une lettre de motivation par mail à
Dr Philippe BALANDIER : philippe.balandier@inrae.fr
Dr Hervé COCHARD : herve.cochard@inrae.fr
Dr Ludovic MARTIN : ludovic.martin@inrae.fr.
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