Description du poste et missions
Le doctorant sera principalement accueilli au sein du laboratoire LER-PC de l’unité COAST de l’Ifremer et du laboratoire LIENSs (UMR 7266 LRU – CNRS) de La Rochelle Université et interagira fortement avec le laboratoire LER-LR de la même unité de l’Ifremer. COAST a comme mission principale d’étudier le fonctionnement et les trajectoires des écosystèmes littoraux face aux multiples pressions qu’ils subissent afin de contribuer à leur conservation et leur restauration.
Le laboratoire LER-PC apporte son expertise scientifique et technique sur les écosystèmes marins et estuariens intégrant la qualité des eaux littorales et des ressources conchylicoles ainsi que les processus biologiques et physico-chimiques et flux de carbone associés aux interfaces d’échange terrestre-aquatique-atmosphérique. Le laboratoire LER-LR s’intéresse à l’observation et la compréhension du fonctionnement des écosystèmes littoraux et en particulier lagunaires. Parmi les thématiques abordées, le laboratoire s’attache à caractériser les processus impliqués dans la réponse des milieux aux pressions dans le contexte du changement climatique.
Le laboratoire LIENSs intègre les compétences de nombreuses disciplines qui vont des sciences de l’environnement aux sciences humaines en étudiant tout particulièrement le fonctionnement du système littoral, son évolution dans un contexte de changement global et d’urbanisation croissante des côtes, son usage et son exploitation durable.
Résumé de la thèse
Les herbiers de phanérogames marines représentent un des habitats clés au sein des écosystèmes littoraux et compte parmi les systèmes les plus productifs sur Terre. Ces derniers sont aujourd’hui sujets à des changements environnementaux importants et rapides (i.e. eutrophication, augmentation des températures, espèces introduites, tempêtes, etc.) qui résultent des pressions anthropiques grandissantes en zone littorale et qui sont autant de facteurs causant la régression des herbiers à l’échelle globale. Ce projet de thèse, financé et associé au projet en cours La Rochelle Territoire Zéro Carbone (2019-2027), porte sur leur rôle actuel et futur des herbiers de zostères dans le cycle du carbone face au changement climatique. Ses objectifs se déclinent en trois axes de recherche avec i) l’étude de la dynamique des échanges de carbone à court (diurne, tidale), moyen (saisonnière) et long (annuelle, inter-) termes via des approches de mesures in situ originales et innovantes aux différentes échelles spatiales, ii) l’étude des différents compartiments biologiques et réseaux trophiques associés contribuant au bilan de carbone du système via des analyses dédiées en laboratoire et iii) l’étude de l’influence de scenarii environnementaux finement choisis en utilisant des approches innovantes expérimentales (mésocosmes en conditions contrôlées) comparées aux données in situ acquises pouvant nous renseigner sur l’état et le devenir des herbiers dans un contexte de changement climatique.
Profil recherché
• Master 2 ou Ingénieur en Environnement, Biologie, Écologie, Micrométéorologie, Biogéosciences appliquées à l’environnement côtier (herbiers phanérogames marines, vasières intertidales).
* Connaissance des processus biogéochimiques et écologiques structurant la dynamique des écosystèmes côtiers (herbiers phanérogames marines, vasières intertidales).
• Intérêt pour l’interdisciplinarité notamment entre biogéochimie, écologie et micrométéorologie.
• Bonne connaissance en traitements de données, outils statistiques et programmation (e.g. R, python, etc.) associée aux données environnementales.
• Maitrise des outils de traitements cartographiques SIG.
• Expériences de terrain, analyses en laboratoire et manipulation de capteurs. Une expérience en mésocosmes serait un plus.
• Maitrise de l’anglais (lu, parlé, écrit).
Informations utiles
• Localisation : Charente-Maritime – 17 France, entre La Tremblade et La Rochelle, zone de déplacement : nationale (Sète – 34) et internationale.
• Contrat : CDD – 3 ans.
• Niveau de qualification : Ingénieur/Cadre/Bac +5.
• Modalités de travail : Temps complet.
• Secteur : Environnement.
Conditions de travail
Ce projet de thèse est mené en collaboration avec le laboratoire LIENSs UMR 7266 (La Rochelle Université) et notamment Christine Dupuy professeure au sein de l’équipe BIOFEEL, qui porte l’axe carbone bleu du projet LRTZC et dans lequel le LER-PC (co-responsable d’une des actions de LRTZC, Pierre Polsenaere) et LER-LR (Vincent Ouisse) sont partenaires et collaborent. Les travaux de thèse seront menés au sein du LER-PC (mesures in situ flux de CO2, système des carbonates, etc.), du LIENSs (compartiments biologiques, mésocosmes, etc.) et du LER-LR (flux d’O2 benthique, systèmes carbonates, mésocosmes, etc.). Des liens entre ce projet de thèse et celui porté par le LER-LR (C2ZO, etc.) sur les herbiers méditerranéens pourront également être faits. Des partenariats avec les gestionnaires et politiques publiques (CDA, ville La Rochelle, LPO, etc.) de Charente-Maritime qui existent déjà sont aussi prévus pour ce travail.
Au cours de ce travail, le/la doctorant(e) bénéficiera :
• d’un encadrement composé de chercheurs français experts reconnus dans leur domaine et venant de différentes structures de recherche (Université et Ifremer).
• d’encadrants disponibles et impliqués, qui le guideront et lui laisseront développer son autonomie scientifique au cours des 3 années.
• d’un financement acquis pour également participer à des conférences internationales.
Véritable opportunité de travailler sur les thématiques prioritaires de l’Ifremer, les contrats doctoraux proposés par l’Ifremer ouvrent droit, pour une durée de 3 ans.
Comment postuler ?
Le dossier de candidature doit comprendre (vous pouvez compiler plusieurs éléments dans un fichier pdf) :
• Un CV.
• Une lettre de motivation.
• Une lettre de référence.
• un relevé de notes (Licence + Master 1 et premier semestre Master 2) et le dernier rapport de votre cursus.
La date limite pour la remise des candidatures en ligne est le 27 mai 2025. Si vous avez des questions, vous pouvez prendre contact directement avec Pierre Polsenaere (pierre.polsenaere@ifremer.fr).
Pour que la candidature soit recevable, il est obligatoire de postuler via la plateforme AUFRANDE : https://aufrande.eu/. Néanmoins, nous vous engageons fortement à faire part dès que possible de votre intention de postuler, en prenant contact avec les responsables de la thèse.
Les contrats des doctorants démarreront à compter de octobre/novembre 2025, sous réserve de la production par le doctorant des documents administratifs autorisant son recrutement par l’Ifremer (attestation de réussite au master 2 ou diplôme d’ingénieur + visa pour les doctorants étrangers hors U.E.).
Qui sommes-nous ?
Reconnu dans le monde entier comme l’un des tout premiers instituts en sciences et technologies marines, l’Ifremer s’inscrit dans une double perspective de développement durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove, produit des expertises pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.
Présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremers, ses laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’État, il opère la Flotte océanographique française au bénéfice de la communauté scientifique nationale. Il conçoit ses propres engins et équipements de pointe pour explorer et observer l’océan, du littoral au grand large et des abysses à l’interface avec l’atmosphère.
Ouverts sur la communauté scientifique internationale, ses 1500 chercheurs, ingénieurs et techniciens font progresser les connaissances sur l’une des dernières frontières inexplorées de notre planète ; ils contribuent à éclairer les politiques publiques et à l’innovation pour une économie bleue durable. Leur mission consiste aussi à sensibiliser le grand public aux enjeux maritimes.
Commentaires récents