Thèse à partir d’octobre 2024 au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche (LOV, CNRS et Sorbonne Université). ED 129

Titre : Compétition entre deux espèces de microalgues sympatriques du genre Ostreopsis (dinoflagellés toxiques benthiques) : études in situ/in vitro et analyse métabolomique.

Les efflorescences de microalgues benthiques du genre Ostreopsis sont fréquemment associées à des intoxications humaines respiratoires, notamment du fait d’un transfert d’une fraction toxique depuis la colonne d’eau vers l’atmosphère. D’autres voies d’exposition (contact cutané, contact oculaire, ingestion d’eau ou de produits de la mer) sont possibles.
Selon l’ANSES (Lemée et al., 2023), plusieurs espèces de dinoflagellés du genre Ostreopsis ont été identifiées dans les eaux côtières marines en Méditerranée et, plus récemment, en Atlantique. En effet, du fait du réchauffement global des eaux de surface marines, l’aire de distribution d’Ostreopsis s’étend vers des zones plus tempérées comme le sud-ouest de la France. Dans le golfe de Gascogne, l’émergence au Pays Basque d’O. cf. siamensis (au moins depuis 2018) et d’O. cf. ovata (depuis 2020) est à l’origine, depuis 2021, de plus de 900 intoxications humaines dont les principaux symptômes sont des détresses respiratoires et des dermatites.

L’équipe du LOV impliquée dans ce projet de doctorat est spécialiste en écologie chimique des microalgues et possède une expertise reconnue sur le genre Ostreopsis. Depuis début 2024, cette équipe participe aux projets ANR « SIQUOMOR » et européen INTERREG « Ostreobila ». Dans le cadre de ces projets, le LOV a pour mission d’étudier la compétition interspécifique entre les espèces O. cf. siamensis et O. cf. ovata au sein d’environnements naturel et artificiel, variables au niveau de la température, de la lumière et de l’hydrodynamisme.

L’étudiant(e) devra s’intégrer dans ces deux projets avec pour objectifs principaux (1) de définir les conditions écologiques qui permettent à une espèce de se développer plus que l’autre (O. cf. ovata vs O. cf. siamensis) et (2) d’étudier le métabolisme primaire et secondaire des deux espèces en fonction de ces conditions écologiques, par des approches en métabolomique. Des études in situ et in vitro sont prévues. C’est dans ce contexte scientifique que s’inscrira le travail du (de la) doctorant(e), qui par ailleurs, bénéficiera d’un environnement favorable et stimulant, au sein duquel il (elle) pourra établir de nombreuses collaborations internationales.

Référence :
Lemée et al. (juillet 2023). Risques pour la santé humaine liés aux proliférations d’Ostreopsis spp. sur le littoral basque. Connaître, évaluer, protéger. Avis révisé de l’Anses, Rapport d’expertise collective (https://www.anses.fr/fr/content/avis-revise-et-rapport-2021-sa-0212)

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: rodolphe.lemee@imev-mer.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.