Contexte :
Les activités humaines liées à l’industrie nucléaire génèrent des rayonnements ionisants (RI), dont les propriétés écotoxiques sont encore peu étudiées chez les organismes non-humains. Dans les zones contaminées par la radioactivité, il n’existe pas de consensus quant à leurs effets sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes, et les mécanismes sous-jacents à ces effets restent mal compris. Il est donc primordial de recueillir des données sur les effets potentiels des RI sur les écosystèmes, en utilisant des conditions expérimentales réalistes et des observations de terrain.
Ce stage s’inscrit dans le cadre du projet BEERAD, financé par l’ANR pour une durée de 4 ans (2022-2026). L’objectif du projet BEERAD est d’étudier les conséquences environnementales d’un accident nucléaire en prenant l’abeille domestique, Apis mellifera, comme modèle d’étude. Les insectes pollinisateurs jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes en contribuant à la biodiversité, tout en offrant des services scientifiques, économiques et écologiques cruciaux. Ce projet contribuera à élargir les connaissances sur les effets des RI et leurs mécanismes d’action chez les abeilles, grâce à une approche combinant études en laboratoire et sur le terrain.

Objectifs :
En avril 2024, des ruches ont été installées à Fukushima, suivant un gradient de contamination : des ruches témoins (0,1 µGy/h), des ruches moyennement contaminées (4 µGy/h et 6 µGy/h), et des ruches fortement contaminées (10 µGy/h et 16 µGy/h). Deux campagnes de prélèvements d’abeilles butineuses ont eu lieu : la première en avril pour obtenir l’état de santé initial des abeilles, et la seconde en juillet, après trois mois d’exposition.
L’objectif de ce stage est d’évaluer les effets physiologiques des rayonnements ionisants sur les abeilles butineuses d’avril et de juillet, en utilisant des approches combinées aux niveaux moléculaire, cellulaire et tissulaire. Le statut physiologique des abeilles sera déterminé à partir des tissus prélevés après dissection. Les marqueurs de stress oxydatif, les défenses antioxydantes, l’immunité et l’activité neuronale seront étudiés en mesurant divers composés biochimiques et enzymes impliquées, via des dosages biochimiques et enzymatiques spécifiques. Ces analyses permettront de mieux comprendre les impacts des RI sur la santé des abeilles.

Déroulement :
Le stage se déroulera principalement à l’INRAE d’Avignon, où l’étudiant(e) se familiarisera avec le modèle abeille et effectuera l’analyse des biomarqueurs en laboratoire.
Le début du stage est prévu pour janvier/février 2025 d’une durée d’au minimum 6 mois.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: jean-luc.brunet@inrae.fr, margot.crevet@irsn.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.