Contexte:
Avec plus de la moitié de la population humaine mondiale vivant dans les villes, l’urbanisation joue un rôle majeur dans la formation des paysages dans lesquels vivent de nombreuses espèces. L’urbanisation réduit la quantité d’espace habitable disponible pour les espèces et a un impact sur les habitats à cause de la pollution, l’augmentation des températures et la fragmentation. En même temps, certains espaces verts dans les villes peuvent soutenir des communautés diverses et de nombreuses espèces prospèrent dans les villes (ex : les espèces non indigènes). Malgré ces impacts importants, il
est nécessaire de mieux comprendre comment l’urbanisation influence les processus écologiques tels que l’assemblage des communautés et le fonctionnement des écosystèmes. Par exemple, l’urbanisation peut créer des communautés biologiques redondantes en termes d’identités d’espèces
(homogénéisation taxonomique) et/ou d’individus ayant les mêmes rôles fonctionnels (homogénéisation fonctionnelle). Pour les flores urbaines, l’homogénéisation taxonomique est souvent rapportée comme le résultat de l’urbanisation, mais on en sait moins sur l’homogénéisation fonctionnelle. Dans cette étude, nous allons explorer les différences dans la structure des communautés végétales entre les environnements urbains et ruraux du nord-est de l’Amérique du Nord en synthétisant les résultats d’une ressource sous-utilisée en écologie : les données d’enquêtes de terrain existantes.
Ces données ont déjà été collectées et représentent un échantillon de plus de 3 000 espèces végétales provenant de plus de 15 villes. Ces données seront exploitées pour examiner l’impact de l’urbanisation sur : (1) la diversité en espèces (alpha), (2) la diversité fonctionnelle et (3) l’homogénéisation biotique (aux niveau taxonomique et fonctionnel) au sein des communautés végétales spontanées.
Description de Stage:
• Acquisition de données : le stagiaire devra collecter des données sur les caractéristiques des plantes (ex : indicateurs d’humidité et de température d’Ellenberg, affinité d’alcalinité du sol, forme), contribuant ainsi à l’achèvement d’une base de données en cours de construction par les membres du labo.
• Analyse des données : Le stagiaire devra rechercher et concevoir des analyses statistiques pour comparer les communautés végétales urbaines et rurales en termes de diversité et d’homogénéisation.
Information / Contact:
Nous recherchons un.e étudiant.e indépendant.e, dynamique et rigoureux.euse intéressé.e par l’écologie, la botanique, et l’analyse quantitative. L’aisance à parler anglais est un atout, mais pas obligatoire. Le stage se déroulera à l’Institut de Recherche en Biologie Végétale de l’Université de Montréal, situé au Jardin Botanique de Montréal, entre janvier et juin 2025.
Superviseurs: Simon Joly (PI) et Stephanie Rivest (Postdoc)
Laboratoire: Labo Joly (IRBV) / www.plantevolution.org
Adresse: Institut de Recherche en Biologie Végétale (IRBV), 4101 Sherbrooke Est, Montréal, QC, H1X 2B2
Les étudiants intéressés sont priés d’envoyer une lettre de présentation, un CV, des relevés de notes et des coordonnées pour référence à Simon Joly (simon.joly@umontreal.ca) et Stéphanie Rivest (stephanie.rivest.2@umontreal.ca).
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