Adaptation des indicateurs de réponse au changement climatique des communautés d’oiseaux
Stage 2024 – niveau Master 2, fin d’études ingénieur
Contexte scientifique:
Dans le contexte des changements globaux, il est essentiel de développer des indicateurs pour évaluer la réponse des communautés aux diverses pressions. Ces indicateurs permettent de comprendre les changements d’abondance, de composition et de distribution de ces communautés, en réponse à ces pressions. Il est alors fondamental que ces indicateurs reflètent efficacement la réponse des communautés à la pression pour laquelle ils ont été conçus. Or, les indicateurs de réponse des communautés au changement climatique actuelles peuvent ne pas seulement refléter les changements de température, car les préférences thermiques des espèces sont souvent liées à d’autres facteurs environnementaux ou biotiques non pris en compte dans leurs calculs.
Objectifs du stage:
Ce stage s’intéresse au Community temperature index (CTI) qui est un indicateur représentant la composition relative d’une communauté en espèces ayant des préférences thermiques plus ou moins élevées. L’étude de sa tendance temporelle montre une augmentation des espèces préférant les températures élevées relativement à celles adaptées à des températures plus basses et des glissements de distribution spatiale des oiseaux vers le nord, en réponse au réchauffement. L’objectif de ce stage est d’améliorer le CTI en intégrant d’autres facteurs environnementaux et les associations entre espèces, pour garantir qu’il reflète de manière fiable la réponse des communautés au changement climatique plutôt qu’à d’autres pressions.
Démarche expérimentale, méthodes et techniques proposées:
Pour améliorer cet indicateur, il est nécessaire d’estimer les autres facteurs non liées au changement climatique mais influençant les changements des communautés. Le CTI étant calculé au niveau national avec le suivi temporel des oiseaux communs (STOC – MNHN), la première étape sera donc d’extraire ces variables à l’échelle nationale (habitat, paysage, associations d’espèces…) en mobilisant notamment des base de données de télédétection. La seconde étape sera de calculer cette nouvelle version du CTI avec des modèles de régression. Enfin, des modèles similaires seront employées pour évaluer la réponse temporelle de cet indicateur aux hausses de température passées, afin d’affiner les conclusions antérieures obtenues grâce au CTI.
Rôle du stagiaire dans le déroulement du projet:
Le stagiaire sera impliqué dans toutes les étapes précédemment décrites qui couvrira:
(1) Une synthèse de la méthode de calcul du CTI et des facteurs importants à inclure dans son nouveau calcul.
(2) Une étape d’extraction de ces facteurs importants aux mêmes échelles que les données de biodiversité issues du Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC – Vigie-Nature – MNHN).
(3) Une étape d’analyse de données (modèle de régression sur R) pour calculer et étudier les variations temporelles de ce CTI.
(4) Selon la motivation du stagiaire et l’avancement du stage, il pourra être envisagé de calculer ce CTI pour d’autres taxons (notamment chauve-souris et criquets, programme Vigie-Chiro et SON de Vigie-Nature).
Connaissances et compétences acquises au cours du stage:
Connaissances en biologie de la conservation, écologie des communautés, macroécologie et sur les enjeux des indicateurs de biodiversité. Compétences en analyse de données quantitatives, maitrise de logiciel informatique (R, Zotero), synthèse et acquisition de connaissances scientifiques.
Profil recherché
Etudiant.e en master 2 ou en école d’ingénieur dans le domaine de l’écologie avec une appétance forte pour l’analyse de données.
– Connaissances en écologie des communautés.
– Bonne maitrise des analyses statistiques (ex : méthodes de régression linéaire ou multiple) avec le logiciel R
– Autonomie et capacité à travailler en équipe
– Bonne capacité rédactionnelle
Conditions du stage
Durée : 6 mois
Date de démarrage souhaitée : début 2024.
Gratification de stage : selon la réglementation en vigueur. (~600€ par mois)
Contact et candidature à envoyer à:
Clément Vallé (ATER, UMR CESCO, Muséum National d’Histoire Naturelle)
cvalle05@mnhn.fr
Le stage sera encadré principalement par Clément Vallé (ATER, MNHN) avec de fréquentes collaborations avec Isabelle Le Viol (Maitre de conférences, MNHN) et Karine Princé (Chercheuse associée à l’UMR CESCO). Il sera basé à l’UMR CESCO à Paris (75) au Muséum National d’Histoire Naturelle.
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