Stage niveau M1 ou M2 (stage 4 à 6 mois) – Désimperméabilisation – Évaluation de différentes modalités de végétalisation (en mésocosmes) pour favoriser la biodiversité
Laboratoire d’accueil : UMR BAGAP de l’Institut Agro Rennes-Angers, site d’Angers, en collaboration à l’UP Ephor
Dates : Début de stage souhaité pour mars-avril 2024, même si ce calendrier reste flexible.
Durée de stage envisagée: 4 à 6 mois.
Mots-clés : écologie urbaine, écologie végétale, botanique, écologie du paysage, renaturation
Contexte
Les dynamiques d’urbanisation questionnent les enjeux de conservation de la biodiversité et les nouvelles pratiques d’aménagement des territoires urbains. Depuis quelques années, des démarches de renaturation en ville se développent, et vont certainement se multiplier notamment pour limiter les taux nets d’artificialisation. Pour y intégrer des enjeux de biodiversité souvent mis en avant dans les projets, ces démarches peuvent se baser sur des approches de restauration écologique largement mises en œuvre dans des contextes de milieux naturels mais en les adaptant à des situations urbaines.
Les types de milieux ciblés pour de telles opérations sont variés, mais ceux à végétation herbacée présentent l’avantage d’une rapidité de mise en œuvre. De plus, les actions de renaturation consistent souvent en l’introduction active d’espèces végétales notamment via des semis ou des plantations. Cependant, en ville, l’introduction de plantes ornementales ou exotiques dans les aménagements paysagers participe à l’artificialisation des sols et se fait souvent aux dépens des espèces natives. Dans ce cas, il s’agit de développer des alternatives aux actions d’engazonnement ou de fleurissement horticole (ex : prairies fleuries, végétaux d’origine locale…).
Des travaux de recherche sont alors nécessaires pour accompagner ces démarches, et évaluer l’efficacité des différentes modalités possibles tout en prenant en compte l’effet du contexte paysager et climatique sur le développement de la végétation.
Problématique
Ce stage proposé, en collaboration avec deux unités de recherche (UMR BAGAP et UP Ephor) à Angers, s’intègre dans un projet de thèse initié en février 2022 à l’Institut Agro Rennes-Angers et visant à étudier l’effet du descellement des sols sur l’amélioration des conditions micro-climatiques et sur la biodiversité végétale.
L’un des principaux défis des opérations de descellement en ville réside dans le fait d’intégrer des enjeux de biodiversité. Cela peut consister à réhabiliter des conditions favorables au développement de la végétation, et de permettre l’accueil et le développement d’une flore indigène et/ou spontanée. Ainsi, dans le cadre de ce travail de thèse, une expérimentation en mésocosmes (conteneurs de 35L reproduisant les conditions de sites descellés) a été mise en place en 2023 pour tester différentes modalités de végétalisation (semis ou végétalisation spontanée) en fonction de deux types de substrats (deux mélanges différents de terre végétale avec des matériaux excavés) et positionnés dans différents contextes paysagers et climatiques dans la ville d’Angers et sa première couronne. Des pièges à graines ont été installés sur chacun des sites expérimentaux afin d’analyser la pluie de graines y arrivant.
Les questions portent alors sur :
1) L’effet du choix des modalités de semis (semis avec ou sans graminées, absence de semis),
2) L’importance des conditions locales (banque de graines, pluie de graines, ainsi que le type de substrat, les conditions climatiques…)
3) L’influence du contexte paysager et climatique (occupation du sol, facteur de vue du ciel, îlot de chaleur urbain par exemple),
Sur le développement de la biodiversité végétale, et sur certains traits biologiques associés.
Par ailleurs, les mêmes modalités de végétalisation ont été testées in situ sur un site pilote descellé de 70 m² de superficie. Un grand nombre de variables microclimatiques y sont suivies afin d’étudier l’évolution des bénéfices climatiques en fonction, entre autres, du développement de la végétation et de l’état hydrique du sol.
Missions
● Suivi de la deuxième année du développement de la végétation sur les 108 mésocosmes répartis sur six sites différents en ville, et sur le site expérimental descellé de 70 m² (taux de recouvrement, composition, diversité végétale, traits biologiques…),
● Prélèvement des pièges à graines et identification des graines à la loupe binoculaire en laboratoire,
● Analyse des données acquises afin de mettre en relation les relevés floristiques avec les conditions locales et le contexte paysager et climatique.
Le/la stagiaire pourra également participer à d’autres missions en lien avec le projet de thèse.
Profil souhaité
● Connaissances théoriques en écologie urbain, écologie du paysage et en écologie végétale,
● Connaissances souhaitées en botanique
● Forte motivation pour le travail de terrain en ville
● Maîtrise des méthodes d’analyses statistiques (multivariées, principaux tests…) et des logiciels R et Excel
● Connaissances des Systèmes d’Information Géographique (QGIS de préférence)
● Autonomie mais aussi aptitude au travail en équipe
Conditions d’accueil
● Durée du stage de 4 à 6 mois, à partir de mars-avril 2024
● Indemnisation réglementaire, à hauteur du montant légal en vigueur à partir du début du stage
● Stage basé à l’Institut Agro Rennes Angers sur le campus d’Angers, au sein de l’UMR BAGAP
● Permis de conduire obligatoire pour la période de terrain, véhicule personnel préférable (remboursement des frais de déplacement)
● Encadrement et accompagnement pour l’identification faune/flore.
Encadrants de stage
Adeline BULOT (maître de conférences en écologie, UMR Bagap) et Antoine Morel (doctorant, UMR Bagap/UP Ephor).
Hervé Daniel (maître de conférences en écologie, UMR Bagap) et Sophie Herpin (maître de conférences en bioclimatologie, UP Ephor) seront également ponctuellement impliqués dans l’encadrement du stage.
Modalités de candidature
Envoyez votre candidature (lettre de motivation et CV) aux adresses suivantes :
adeline.bulot@agrocampus-ouest.fr
antoine.morel@agrocampus-ouest.fr
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