Contexte
La perte et la fragmentation des habitats naturels sont une menace majeure pesant sur la biodiversité. D’un côté, il existe un consensus fort sur le fait que conserver la biodiversité nécessite de préserver une grande quantité d’habitats naturels tandis que d’un autre côté, la configuration (ou arrangement) spatiale des habitats pour conserver la biodiversité est l’objet d’un débat intense depuis les années 1970. Plus précisément, pour une certaine quantité d’habitats dans un paysage, est-ce qu’il existe des configurations spatiales qui sont réellement plus favorables que d’autres au maintien de la biodiversité ? Ce débat est extrêmement vivant dans la littérature actuelle, avec deux communautés scientifiques qui s’opposent : ceux qui défendent le fait que gérer la configuration spatiale des habitats est essentiel pour la conservation versus ceux qui affirment que gérer la configuration n’a que peu d’intérêt et que la conservation passe seulement par une préservation et une restauration des habitats naturels. Les deux phénomènes, perte et fragmentation des habitats, ne sont pas indépendants : quand la quantité d’habitats diminue dans un paysage, les « morceaux » d’habitats restants deviennent plus petits et plus espacés les uns des autres, ce qui rend la résolution du débat ardue. Etant donnée la pression foncière forte qui s’exerce aujourd’hui un peu partout sur le globe, les opportunités pour maintenir ou restaurer des habitats en grande quantité sont restreintes. Aménager les territoires pour optimiser la configuration spatiale des habitats, et la résistance de la matrice paysagères (i.e. la difficulté que les organismes rencontrent à traverser les espaces entre les zones d’habitat) apparait dans ce contexte comme la seule option pour conserver la biodiversité. Résoudre ce débat sur la fragmentation des habitats est donc devenu urgent. Dans ce cadre, l’équipe d’accueil de ce stage a monté le projet de recherche SCALED, utilisant une approche de génétique du paysage pour identifier les rôles respectifs de la quantité et de de la configuration de l’habitat sur les déplacements (flux de gènes) chez les écureuils roux (Sciurus vulgaris).
Objectifs du stage
Nous recherchons un(e) étudiant(e) de licence ou BTS pour participer sur le terrain à l’échantillonnage sur les zones d’étude d’Aix-en-Provence et de Marseille. L’échantillonnage consiste à installer et revisiter des collecteurs de poils d’écureuils, selon un protocole déjà en place. De plus, l’étudiant(e) participera à la session de captures et pose de colliers GPS sur des écureuils roux pour effectuer un suivi des déplacements (mois de mai).
Compétences / Qualités recherchées
– Endurance sur le terrain
– Rigueur d’application d’un protocole
– Respect des consignes (heures de rendez-vous, tâches confiées)
Lieux du stage
Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie (IMBE), Technopole de l’Arbois, Aix-en-Provence
Période du stage
Printemps/été 2025, période à définir selon les disponibilités de l’étudiant(e)
Encadrement
Cécile Albert, directrice de recherches CNRS à l’IMBE (Aix-en-Provence)
Victorine Demiralp, ingénieure d’études à l’IMBE (Aix-en-Provence)
Envoyer CV et lettre de motivation à victorine.demiralp@imbe.fr
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