Contexte du stage : Les poissons introduits comme d’autres espèces exotiques envahissantes sont une des principales menaces à la biodiversité des mares, habitats qui, malgré leur petite taille, offrent des ressources multiples à un grand nombre d’organismes dont les amphibiens. Les espèces allochtones peuvent mener à des effets complexes et amener à des patrons d’exclusion et de coexistence à différentes échelles spatiales mais aussi à des puits écologiques. Ces différents effets sont aussi attendus à varier selon les espèces ; certaines espèces ubiquistes pouvant persister en présence d’espèces envahissantes tandis que d’autres plus vulnérables pourraient décliner. Certains phénotypes rares pourraient aussi être menacés étant donné leur plus grande sensibilité aux perturbations. Il en est ainsi des tritons pédomorphiques retenant leurs branchies à l’état adulte.
Objectifs du stage : Le stage proposé vise à comprendre l’influence des introductions de poissons sur la répartition et le succès des amphibiens en milieu insulaire. Le stage vise ainsi à comprendre, d’une part, l’étendue des introductions en présence et, d’autre part, leurs effets à différentes échelles sur les grenouilles et les tritons. En incluant différentes compositions et configurations environnementales et en inventoriant un nombre élevé de mares, l’étude vise à identifier les rôles respectifs d’une espèce de poisson envahissante et des co-variables environnementales et ainsi à comprendre les facteurs pouvant favoriser la coexistence entre poissons et espèces natives. La recherche est ainsi basée sur un set d’hypothèses et se veut à la fois fondamentale et appliquée en écologie de la conservation. Elle rentre dans le cadre du programme de recherche central du laboratoire.
Type et lieu du stage : Stage de Master 2 (durée typique de 6 mois débutant en général début février; date flexible) conventionné de l’Université de Liège, en Belgique (statut officiel d’étudiant d’échange ; Laboratoire d’Ecologie et de Conservation des Amphibiens, Université de Liège, Belgique) mais avec le volet de relevés sur le terrain sur une île de Croatie entre fin-mars et fin juin 2025. Le site de terrain est optimal, offrant un nombre de réplicas élevés pour les analyses statistiques. Un encadrement régulier est fourni sur les deux lieux de stage. Les stagiaires bénéficient également d’appuis variés de la part des différents membres du laboratoire (un doctorant sera également en Croatie lors du stage) et des précédents stagiaires. Le stage n’est pas directement rémunéré par le laboratoire mais les stagiaires ont typiquement accès à différentes bourses de mobilité internationale prévues à cet effet, y compris à travers le programme Erasmus, permettant ainsi la réalisation du stage à l’étranger en accord avec les règles en vigueur dans ce cadre. Certains frais additionnels liés au terrain peuvent également être pris en charge par le laboratoire. La recherche bibliographique, la rédaction de l’introduction du rapport et la préparation cartographique (SIG) sont réalisées et finalisées au laboratoire avant le volet « terrain ».
Travail de terrain et analyses : recensements / échantillonnages standardisés des espèces en présence en utilisant plusieurs techniques (le plus souvent en binôme), caractérisation des habitats, photographies des sites et des espèces, utilisation de drones, encodage des données, gestion du matériel, analyses statistiques multivariées des données (GLMM), cartographies et analyses SIG.
Profil recherché : Ce stage conventionné s’adresse particulièrement à des étudiant(e)s en Master-2 désirant s’orienter en écologie, en biologie de la conservation des milieux aquatiques et/ou en herpétologie. Une soutenance en août ou septembre est nécessaire en raison de la période de terrain s’achevant fin juin (impossibilité d’une soutenance ou d’un dépôt de rapport à la session de juin mais de nombreuses facultés acceptent une soutenance en fin d’été). Le stage demande une bonne condition physique (marche jusqu’aux sites d’inventaires) et de bonnes bases de l’utilisation du logiciel R (statistiques ; en particulier des GLM) et d’un logiciel SIG. Un permis de conduire est nécessaire. Il est utile ou nécessaire à la / au stagiaire de disposer d’un véhicule personnel durant la durée pratique du stage (un véhicule / binôme). Des projets de thèse de doctorat sont envisageables à l’issue du stage (avec préparation avant ou après la fin du stage).
Candidature : Les étudiant(e)s intéressé(e)s peuvent contacter le responsable (encadrant) du laboratoire, M. Denoël par email en présentant sous format pdf (uniquement) un CV détaillé (y compris mentions/grades annuels et relevés de notes / classement au sein de la classe des différentes années) ainsi qu’une lettre de motivation. Le sujet des emails débutera exactement par : STAGE EEE Croatie 2025. Les candidatures sont examinées au fur et à mesure, avec une sélection planifiée dès septembre-octobre 2024.
Informations sur le laboratoire (Laboratoire d’Ecologie et de Conservation des Amphibiens, LECA, Université de Liège, Belgique):
https://www.leca.uliege.be
Page web sur les stages : https://www.leca.uliege.be/leca/join-us
Références en lien avec le sujet du stage :
https://hdl.handle.net/2268/9924
https://hdl.handle.net/2268/292466
https://hdl.handle.net/2268/229377
https://hdl.handle.net/2268/303330
Toutes les publications du laboratoire sont en libre accès.
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