Contexte :
L’Office français de la biodiversité (OFB) est né le 1er janvier 2020. Ce nouvel établissement public, placé sous la tutelle des Ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture, a été créé pour protéger et restaurer la biodiversité. Il intègre les missions, les périmètres d’intervention et les 2 800 agents de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Il contribue, s’agissant des milieux terrestres, aquatiques et marins, à la surveillance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité ainsi qu’à la gestion équilibrée et durable de l’eau en coordination avec la politique nationale de lutte contre le réchauffement climatique (loi n°2019-773 du 24 juillet).
Le génie écologique se définit comme l’ensemble des connaissances scientifiques, des techniques et des pratiques qui prend en compte les mécanismes écologiques, appliqué à la gestion de ressources, à la conception et à la réalisation d’aménagements ou d’équipements, et qui est propre à assurer la protection de l’environnement. Il s’agit d’une filière en pleine croissance : d’après Union Professionnelle du Génie Ecologique (UPGE), le nombre de professionnels a doublé depuis 2017 et devrait à nouveau doubler d’ici 2030.
Au sein de la Direction Acteurs et Citoyens, le service « Service Mobilisation et Accompagnement des Entreprises et des Territoires » (SMAET) assure l’appui stratégique et financier aux acteurs socio-économiques (entreprises, collectivités territoriales, associations, etc.) qui souhaitent contribuer à la préservation et à la restauration de la biodiversité.
Le SMAET est notamment chargé d’animer le Centre de ressources Génie écologique, qui vise depuis 2015 à capitaliser les savoir-faire et accompagner le travail des professionnels du secteur (entreprises, gestionnaires d’espaces naturels, porteurs de projets, etc.). Ainsi, il a vocation à accompagner les dynamiques dans les territoires y compris ultramarins. Ainsi, les missions du Centre de ressources s’organise autour des trois leviers d’action suivants :
1) L’animation de réseaux d’acteurs
Identification des besoins
Coordination de groupes de travail
Organisation de séminaires, colloques,
Journées d’échanges techniques, ateliers
Mise en relation entre les acteurs
2) L’accompagnement technique des acteurs
Déploiement dans les territoires d’outils nationaux (méthodes, protocoles, démarches)
Formation
Prix nationaux, appels à projets
3) La production et mise à disposition de ressources
Production et diffusion de retours d’expériences, documents de référence, supports de sensibilisation, de formation et de mobilisation
Diffusion web d’informations
Collecte de documentation technique et scientifique
Au sein du SMAET, l’équipe « ingénierie de projets, économie et biodiversité » est en charge de l’identification, du soutien et de la valorisation de projets basés sur la valorisation économique de la biodiversité, tout en préservant les écosystèmes qui rendent cette valorisation possible. Cette équipe de quatre agents, basée à Cayenne mais avec un périmètre d’intervention national, a la charge de démontrer par l’exemple qu’un développement économique favorable à la biodiversité est possible, de manière très concrète. L’équipe intervient notamment en appui au développement des filières économiques valorisant les végétaux locaux dans les Outre-mer.
Plusieurs projets faisant appel au génie écologique ont vu le jour en Guyane ces dernières années : restauration d’anciens sites miniers, stabilisation de berges, végétalisation de canaux d’évacuation des eaux, etc. Il reste néanmoins peu utilisé au regard des grandes potentialités, et de ce qui se fait sur d’autres territoires français. On constate ainsi que peu d’opérateurs sont en mesure de proposer des solutions de ce type sur le territoire.
Descriptif du stage :
Au sein de l’équipe « ingénierie de projets, économie et biodiversité », et en lien avec la chargée de mission « Génie écologique », le/la stagiaire aura à mener une étude prospective auprès des différents acteurs du territoire guyanais pour mieux appréhender les opportunités d’action et les leviers pour favoriser le déploiement de projets de génie écologique. Une mise en perspective du contexte guyanais avec les autres territoires (collectivités d’Outre-mer et hexagone) sera également proposée.
Plus précisément, il est attendu que le travail conduise à :
– Réaliser un état de l’art du génie écologique dans les territoires ultramarins et plus particulièrement en Guyane : recenser les acteurs du territoire concernés, identifier les projets entrepris par le passé et les projets en cours, identifier les spécificités du territoire et les freins à la mise en œuvre opérationnelle des projets.
– Mener une enquête auprès des acteurs des territoires ultramarins et plus particulièrement de la Guyane pour évaluer leur intérêt pour le génie écologique, recueillir leur avis sur les conditions de déploiement de cette filière (besoins en formation, approvisionnement en semences et autres matériaux, etc.).
– Réaliser un focus sur le projet pilote actuellement mis en œuvre par la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral (végétalisation de canaux d’évacuation des eaux), dans le cadre du projet LIFE Artisan porté par l’OFB et qui accompagne le développement des Solutions d’Adaptations Fondées sur la Nature, et éventuellement sur un autre territoire de projet pilote.
– Formuler des propositions concrètes pour favoriser le développement du génie écologique sur les territoires ultramarins et plus particulièrement en Guyane en lien avec les actions menées par le Centre de ressource.
Ces travaux serviront notamment à alimenter la feuille de route national de la filière de l’ingénierie et du génie écologique « horizon 2030 » dont la validation est prévue à l’automne 2024 et pour laquelle le centre de ressources génie écologique contribue tant à son élaboration qu’à sa mise en œuvre.
Afin d’accompagner dans les meilleures conditions ce travail de stage, un groupe de suivi sera mis en place avec des représentants des services déconcentrés de l’Etat, des professionnels, des gestionnaires d’espace naturel, des agents de l’OFB, etc.
Relation et personnes ressources :
En internes :
– Au sein de son service et de sa direction, notamment avec les autres agents travaillant sur les questions du Génie écologique ;
– Direction recherche et appui scientifique ;
– Entités territoriales de l’OFB (Direction des Outre-Mer, services départementaux, antennes etc.) ;
– Animatrice régionale du LIFE Artisan « Solutions d’adaptation fondées sur la nature » Antilles-Guyane.
En externes :
– Services déconcentrés de l’Etat, en particulier les services en charge de la biodiversité, des paysages, de l’agriculture, de l’urbanisme ;
– Professionnels du Génie écologique : Union Professionnelle du Génie Ecologique (UPGE), bureaux d’étude, producteurs de matériel végétal, opérateur de travaux, etc. ;
– Structures en charge du développement économique et de l’innovation en Guyane (ex : Guyane Développement Innovation) ;
– Gestionnaires d’espaces naturels et associations en charge de projets de restauration écologique ;
– Etablissements techniques et scientifiques ;
– CAUE ;
– Collectivités territoriales ;
– Aménageurs, opérateurs industriels.
Profil recherché :
Connaissances :
– Bonnes connaissances en écologie : approche multifonctionnelle des écosystèmes, biodiversité, restauration écologique,
– Connaissances en ingénierie et génie écologique (techniques, acteurs) ;
– Connaissances dans les domaines de l’aménagement du territoire (politiques publiques, documents de planification, réglementations) ;
– Connaissance de base sur le fonctionnement des écosystèmes tropicaux ;
– La connaissance des principaux enjeux sur la biodiversité et le développement économique des Outre-mer, avec un focus Antilles-Guyane, serait un plus.
Savoir-faire opérationnel :
– Maitriser les techniques d’enquêtes ;
– Appétence pour l’étude de filière ;
– Communiquer à l’écrit et à l’oral de manière claire et percutante ;
– Esprit de synthèse et rigueur scientifique ;
– Capacité d’initiatives, force de proposition ;
– Capacité à participer à une réflexion stratégique et à avoir une vision prospective des problématiques.
Savoir-être professionnel :
– Organisation et polyvalence ;
– Créativité et innovation ;
– Rigueur dans l’exécution des tâches ;
– Sens du relationnel et goût la rencontre des acteurs.
Informations complémentaires :
Ce poste est basé à Cayenne, en Guyane française avec une partie en France hexagonale (Vincennes ou Pérols).
Permis B indispensable.
Indemnités de stage (gratification légale en vigueur de l’ordre de 3,90 €/heure, à raison de 7h/jour et 35h/semaine.
Ordinateur, téléphone portable, véhicule de service.
Billet d’avion entre l’hexagone et la Guyane pris en charge.
Pour tout renseignement complémentaire : antonin.hubert@ofb.gouv.fr ; diane-laure.sorrel-cros@ofb.gouv.fr
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