Contexte
La RNCFS de La Petite-Pierre est un territoire non engrillagé de 2 727 ha abritant des populations de cerfs (Cervus elaphus L.), chevreuils (Capreolus capreolus) et sangliers (Sus scrofa) en sympatrie. Elle est localisée dans le parc naturel des Vosges du Nord, dans le Nord-Est de la France (48.5° N, 7°E), à une altitude moyenne de 300 mètres. La RNCFS de La Petite-Pierre a été créée en 1952 dans l’objectif de restaurer les populations de cerfs à l’échelle nationale. Dans ce cadre, la protection de la petite population de cerfs élaphe présente sur le site de La Petite-Pierre devait permettre à la fois : la colonisation progressive des Vosges du Nord où l’espèce était rare, et l’exportation des animaux pour recoloniser d’autres forêts françaises, au même titre que la RNCFS de Chambord.
Grâce à une dynamique initiée au début des années 70, fortifiée en 1985 et qui se poursuit encore aujourd’hui, la RNCFS devient progressivement un site d’études appliquées sur la gestion des grands ongulés sauvages de plaine. L’objectif est de mettre en place un modèle de gestion globale de l’écosystème forestier. Les premières études se sont focalisées sur l’acquisition de connaissances sur la démographie et l’écologie des espèces animales présentes sur le site (cerf, chevreuil et sanglier). Ces connaissances ont ensuite servi de base pour définir et préciser le concept d’équilibre forêt-gibier.
La première étape pour pouvoir atteindre l’équilibre forêt-gibier ciblé est de mieux comprendre le fonctionnement de l’écosystème forestier. Dans ce cadre, des études à la RNCFS de La Petite-Pierre sur les interactions entre les populations d’ongulés sauvages et la végétation ont été menées à différentes échelles :
– A l’échelle de la population, en étudiant la démographie et la dynamique des populations de cerfs dans un premier temps puis de sangliers et de chevreuils dans un second temps. L’accent est mis sur l’identification des moteurs de cette dynamique (densité-dépendance, conditions environnementales, sex-ratios…).
– A l’échelle de l’habitat, en s’intéressant aux modalités d’utilisation du milieu par les trois espèces d’ongulés sauvages.
– A l’échelle de la plante, en analysant précisément les régimes alimentaires des ongulés sauvages.
L’étude démographique de la population de cerfs repose principalement sur la méthode de capture-marquage-recapture : capture et marquage de mâles et femelles de tous âges, et recapture des animaux marqués (vivant : recapture/observation in situ, ou mort : chasse ou trouvés mort). Les captures sont principalement réalisées par cages pièges en hiver depuis 1975. Depuis 2020, des recherches de faons nouveau-nés sont également réalisées pour augmenter le nombre d’individus d’âge connu marqués chaque année.
Tous les individus capturés sont équipés de marques auriculaires et de transpondeurs. Les animaux d’âge connu sont équipés de systèmes lisibles à distance (grandes marques auriculaires pour mâles et femelles + collier à plaque pour femelles + émetteur VHF). Certaines bichettes et biches sont équipées de colliers GPS (GSM ou Iridium).

Stage
Le stagiaire appuiera le technicien en charge du programme scientifique dans la recherche et le marquage des faons nouveau-nés :
– Suivi télémétrique des biches équipées de colliers GPS afin de localiser le lieu de l’éventuelle mise-bas ;
– Recherche de faons dans les milieux propices à la mise-bas (bords des prairies, lisières, …) ;
– Marquage et mesures biométriques des faons nouveau-nés trouvés.

Compétences requises
Nous recherchons une personne avec le profil suivant :
– Rigueur et aptitudes pour le travail de terrain ;
– Intérêt et connaissances pour la biologie et l’écologie des grands mammifères ;
– Permis B obligatoire.

Lieu et conditions de travail
– Le stage se déroulera à La Petite Pierre (67), un des territoires d’étude du Service « Conservation et gestion durable des espèces exploitées » de l’Office Français de la Biodiversité (OFB : http://ofb.gouv.fr).
– Durée et période du stage : 2,5 mois ; de mi-avril à fin juin 2024.
– Rémunération : 600,60 euros brut/mois ;
– Les frais de déplacements associés au stage seront pris en charge.

Encadrement-contact
Le stage sera encadré par :
– Maryline PELLERIN (cheffe de service adjointe « Conservation et gestion durable des espèces exploitées ») ;
– Vivien Siat (technicien en charge du programme scientifique du territoire d’étude de La Petite Pierre).

Pour contact et renseignements :
Maryline PELLERIN – maryline.pellerin@ofb.gouv.fr

Candidature (CV détaillé et lettre de motivation) à envoyer par courriel avant le 16 février 2024 à maryline.pellerin@ofb.gouv.fr avec « recherche de faons LPP » en objet.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: maryline.pellerin@ofb.gouv.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.