Contexte
Lors de leurs migrations pré et post nuptiale, les amphibiens traversent les routes en grand nombre. Afin de réduire les écrasements qui peuvent se compter en centaines voire en milliers par site de traversée, des crapaudromes sont installés. Il s’agit de structures temporaires constituées d’une barrière parallèle à la route bloquant le passage des amphibiens, associée à des seaux enterrés à sa base. Les amphibiens tentant de contourner la barrière tombent dans les seaux où ils sont piégés pour la durée de la nuit. Au matin un opérateur leur fait traverser la route en toute sécurité. Si les crapaudromes sont avant tout des dispositifs de protection de la faune sauvage, leur fonctionnement permet aussi d’effectuer des comptages sur le long terme. En Alsace, certains crapaudromes sont par exemple installés depuis plus de 30 ans, durée pendant laquelle les opérateurs ont méthodiquement compté les individus et les espèces sauvés, par site et par année. Ceci constitue une base de données précieuse qui pourrait être utilisée pour étudier l’état des populations d’amphibiens présentes dans les sites de reproduction que les individus cherchent à rejoindre. Le crapaudrome étant un passage « obligé » pour les amphibiens, il serait alors très facile d’y étudier la population plutôt qu’au milieu des sites de reproduction, difficiles à parcourir quand il s’agit de grands étangs de pêches au fond desquels les rapauds se reproduisent par exemple. Toutefois, un prérequis est nécessaire : s’assurer que la sous-population étudiée au niveau d’un crapaudrome est représentative de la population globale du site de reproduction.
Objectif
L’objectif de ce stage est de déterminer si les comptages d’amphibiens effectués sur les crapaudromes sont représentatifs de l’état des populations présentes sur les sites de reproduction, en terme :
– D’effectifs (via protocole de Capture-Marquage-Recapture) ;
– De sexe ratio ;
– De richesse spécifique ;
– D’état physiologique.
Pour cela, un suivi de 5 à 7 semaines sera mené sur 3 sites. Les individus trouvés sur le crapaudrome et sur le site de reproduction seront individualisés (CMR), sexés (sex-ratio), pesés et mesurés (état physiologique). Le marquage est effectué par implantation sous-cutanée de puces RFID.
Missions
Le ou la stagiaire aura à charge les tâches suivantes :
• Participation à une campagne de Capture-Marquage-Recapture
• Gestion de bases de données
• Modélisation des tailles de populations s’il souhaite y participer
• Analyses statistiques s’il souhaite y participer
• Rédaction du rapport de stage si demandé par l’université
Pour chacune de ces missions, l’étudiant.e sera assisté d’un étudiant en thèse de doctorat dans laquelle s’insère ce sujet. De façon volontaire et ponctuelle, le stagiaire pourra également participer aux autres études menées dans l’équipe (autres suivis amphibiens). À noter que le stagiaire ne sera pas livré à lui-même : la philosophie de l’équipe est que le bon déroulé d’un stage est autant de la responsabilité de l’encadrement que de l’étudiant : nous nous impliquons pour la réussite de nos stagiaires.
Modalités
Employeur : Collectivité européenne d’Alsace
Durée du stage : 2 mois, non gratifié
Période du stage : Février 2025 – Mars 2025
Indemnisations : Participation aux frais de déplacements, participation aux frais de repas.
Lieu du stage : Hôtel d’Alsace (Collectivité européenne d’Alsace), Strasbourg
Profil recherché
• Capacité et volonté à travailler en équipe
• Connaissances en herpétologie appréciées
• Idéalement permis B
• Quelqu’un de sympa tout simplement.
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