CONTEXTE ET OBJECTIFS DU STAGE
Vous serez accueilli(e) au sein de l’Unité EABX du Centre INRAE Nouvelle-Aquitaine
Bordeaux. Les recherches conduites par cette unité consistent à surveiller l’évolution
de l’état écologique des écosystèmes aquatiques sous diverses catégories de
pressions anthropiques et à comprendre l’impact des changements globaux sur la
biodiversité aquatique à différents niveaux d’intégration biologique. L’Unité de
Recherche mène des recherches sur différents types d’hydrosystèmes (cours d’eau,
plans d’eau, systèmes estuariens et de transition) et sur différents types de
communautés animales ou végétales. Le stage sera plus précisément centré sur les
macrophytes aquatiques et les diatomées des plans d’eau.

Depuis plusieurs années, l’étang de Léon (Landes) est sujet à des proliférations de
cyanobactéries qui ont des conséquences sanitaires et économiques importantes pour
les communes riveraines. Ces proliférations conduisent à l’arrêt des activités
aquatiques sur le plan d’eau et menacent la sécurité sanitaire des usagers. L’objectif
du projet Léon Bloom piloté par l’unité EABX à INRAE, est d’étudier plusieurs axes de
réflexion pour mieux comprendre l’origine de ces proliférations. Ce projet s’intéresse
notamment à l’analyse du rôle des conditions hydrodynamiques sur la répartition
spatiale des communautés phytoplanctoniques dans le plan d’eau.
L’action du vent et des vagues peut en effet contribuer à la distribution spatiale des
communautés phytoplanctoniques dans cet étang dont la superficie dépasse 300
hectares. L’accumulation locale de cyanobactéries près des zones littorales ou, a
contrario, la dispersion de leurs efflorescences peuvent être induites par l’intensité de
l’hydrodynamisme. De plus, le vent et les vagues peuvent entraîner la remise en
suspension des sédiments et favoriser la remobilisation des nutriments favorable au
développement de ces efflorescences. Il est donc nécessaire d’évaluer spatialement
l’intensité de l’hydrodynamique locale et d’analyser ses effets sur la distribution
spatiale et l’abondance des cyanobactéries. Pour cela, de nombreuses méthodes sont
disponibles (e.g. Keddy index, Wind Fetch Model) mais doivent être parfois adaptées
au contexte particulier des plans d’eau d’eau douce peu profonds. Des modèles
hydrodynamiques ont fait récemment l’objet d’applications en milieu marin et
pourraient être appliqués en milieux continentaux dulçaquicoles.

L’objectif du stage est de contribuer à évaluer le rôle du vent et des
vagues sur la remise en suspension des sédiments dans l’eau de l’étang de
Léon, et sur l’accumulation des cyanobactéries à proximité de certaines
rives. Il s’agira notamment de sélectionner et appliquer les méthodes pertinentes
visant à caractériser spatialement et temporellement les effets du vent et des vagues
sur les cyanobactéries. Pour cela, le stage s’appuiera sur des mesures in situ des
différents groupes algaux et sur des données environnementales (e.g. vent,
température et oxygène) acquises en 2024 au niveau de plusieurs stations réparties
sur le plan d’eau.

Le/la stagiaire devra :
– réaliser un travail bibliographique concernant le rôle du l’hydrodynamique sur la
distribution et l’abondance du phytoplancton, notamment les cyanobactéries ;
– réaliser une recherche et une sélection des méthodes disponibles et des modèles
pertinents pour calculer l’intensité de l’hydrodynamique en surface et au fond des
plans d’eau. Le cas échéant, des adaptations des méthodes existantes au contexte
particulier des étangs peu profonds seront à proposer et à valider ;
– appliquer la/les méthode(s) sur le jeu de données de terrain de l’étang de Léon et
évaluer statistiquement les relations entre l’intensité de l’hydrodynamique et les
variations spatiales et temporelles observées chez les communautés
phytoplanctoniques du plan d’eau ;
– fournir une interprétation écologique des processus identifiés et rédiger un rapport
final incluant la description détaillée des méthodes utilisées.
Il est également envisagé que le/la stagiaire participe aux campagnes prévues
chaque mois sur le terrain.

LE PROFIL QUE NOUS RECHERCHONS
Formation recommandée : Étudiant(e) en Master 2 ou École d’Ingénieur, orienté(e)
écologie des communautés. Un intérêt et une motivation pour la mise en forme et le
traitement des données seront très appréciés.
Le (la) stagiaire doit être capable de :
– réaliser des modèles statistiques à l’aide du logiciel R ;
– réaliser des cartographies et des calculs SIG ;
– rédiger de documents (rapports, présentations orales) ;
– travailler de manière autonome et en équipe.
Un intérêt à participer aux campagnes de terrain sera également apprécié.

VOTRE QUALITE DE VIE À INRAE
En rejoignant INRAE, vous pourrez bénéficier selon le type de contrat :
Poste de travail fourni
Frais de mission pris en charge au tarif administratif
Prise en charge possible de l’abonnement transports en commun domiciletravail,
à raison de 75% et sur justificatifs
Restauration collective disponible à un tarif « stagiaire »
Droit à congé de 2,5 jours par mois de stage effectué.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: vincent.bertrin@inrae.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.