Contexte
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Les abeilles sauvages fournissent des services écosystémiques essentiels grâce à leur activité de
pollinisation. Cependant, de nombreuses populations d’abeilles sont en déclin à travers le monde suite à
divers facteurs de stress environnementaux tels les changements climatiques. Une température élevée
est susceptible d’avoir un impact sur la physiologie des abeilles sauvages, notamment en affectant leur
homéostasie rédox suite à une production accrue d’espèces réactives de l’oxygène. Les défenses
antioxydantes des abeilles peuvent alors être saturées, entraînant un état de stress oxydatif et des
dommages structurels et fonctionnels pouvant être mortels. L’ingestion d’antioxydants alimentaires
pourrait toutefois contribuer au rétablissement d’un équilibre optimal entre antioxydants et prooxydants,
atténuant ces effets néfastes. Une telle régulation du stress oxydatif par l’ingestion
d’antioxydants pourrait être l’un des mécanismes clefs déterminant la capacité des abeilles à faire face
aux changements globaux. Ce stage vise à définir la possibilité de résilience nutritionnelle des abeilles
face aux vagues de chaleur en testant les effets de ressources alimentaires enrichies en antioxydants sur
le développement larvaires de pollinisateurs exposés.
Description du stage
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Le stage reposera sur un socle méthodologique interdisciplinaire et sera centré sur l’étude de
l’atténuation de la perte de valeur sélective causés par les vagues de chaleur par la consommation
d’antioxydants alimentaires.
Alors que le rôle des métabolites centraux en tant que nutriments pour les pollinisateurs est largement
admis, le rôle des métabolites spécialisés reste controversé. Leur présence dans le pollen pourrait d’une
part entraver le développement larvaire, induire un comportement de malaise et même tuer les
pollinisateurs, et d’autre part améliorer leur état physiologique, notamment grâce à des propriétés
antioxydantes. L’objectif de ce stage sera d’effectuer des essais biologiques en utilisant différentes
solutions alimentaires plus ou moins riches en antioxydants en conditions contrôlées, en présence de
facteurs de stress environnementaux (des bio-essais sans supplémentation serviront de témoins). Cette
approche permettra d’étudier la possibilité de résilience nutritionnelle des abeilles comme capacité
d’adaptation face aux températures élevées. Bombus terrestris, une espèce sociale généraliste
ubiquiste, sera utilisé comme modèle d’abeille. L’effet des métabolites spécialisés sur la perte de valeur
sélective causée par les vagues de chaleur sera évalué en considérant le temps de développement des
larves, la mortalité, le taux d’émergence et la masse des individus émergés. Des échantillons seront
conservés pour mesurer des paramètres supplémentaires liés aux dommages oxydatifs, au statut
oxydatif, et aux défenses antioxydantes endogènes (composante enzymatique) des abeilles.
Encadrement et conditions de travail
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Ce stage sera dirigé par Maryse Vanderplanck (CEFE, équipe IBT) dans le cadre du projet ANSES
BEEMED. La réalisation des essais biologiques implique des horaires assez stricts et soutenus durant 35
jours (nourrissage à 08h, 13h et 18h ; week-ends compris). La personne recrutée en stage bénéficiera
d’aide durant cette période.
Candidature
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Nous recherchons une personne motivée, autonome et rigoureuse pour mener à bien ces essais
biologiques. Une expérience en matière de manipulation d’insectes et de suivi de développement serait
un plus.
Stage indemnisé (gratification selon le barème en vigueur), localisé au Centre d’Ecologie Fonctionnelle
et Evolutive à Montpellier.
Durée du stage : 5 à 6 mois
Envoyer un mail avec une lettre de motivation et un CV aux adresses suivantes : Maryse VANDERPLANCK
(maryse.vanderplanck@cefe.cnrs.fr).
Date limite pour l’envoi des candidatures : 8 Novembre 2024
Une audition des candidats sélectionnés sera par la suite organisée pour une prise de fonction vers mi-
Janvier 2025.
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