Phénotypage et rareté fonctionnelle des sols : vers une meilleure évaluation de la santé des sols de montagne et leur conservation
Laboratoires impliqués : Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE) et Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE)
Co-dirceteurs de la thèse Raphaël Gros, Yoann Pinguet, Cyrille Violle
Adresse des lieux de déroulement de la thèse : Campus de Marseille Etoile, Avenue Escadrille N. Niemen 13013 Marseille et Europôle de l’Arbois, 13290 Aix-en-Provence
Email : raphaël.gros@imbe.fr
Contexte et objectifs
La bonne santé des sols, essentielle au maintien continu de multiples services écosystémiques vitaux pour les populations humaines tels que le support de la biodiversité, l’approvisionnement alimentaire, la production de fibres, la séquestration du carbone et la régulation du climat, de l’eau et des contaminants, est aujourd’hui menacée. L’intensification des pressions anthropiques (e.g., l’érosion de la biodiversité, des sols et leur contamination ou compaction, le surpâturage, l’artificialisation, ou encore l’appauvrissement en matières organiques) a déjà réduit la capacité productive des sols de plus de 10 % des terres cultivées dans le monde. La dégradation des sols, définie par la perte ou la détérioration d’une seule de ses fonctions, affecte près de 40% des sols cultivés et des prairies, et 15% forêts sont aujourd’hui fortement dégradés. Face à cet enjeu mondial majeur, l’évaluation de la santé et de la vulnérabilité des sols en réponses aux pressions anthropiques nécessite le développement d’outils pertinents pour suivre l’évolution de leur qualité et soutenir efficacement les initiatives de conservation.
Parallèlement aux sciences du sols, l’écologie des communautés et la biologie des populations ont développé des cadres conceptuels et des outils associés qui pourraient être appliqués à la conservation des sols, notamment des stratégies de protection des espèces rares, c’est-à-dire des espèces dont la population se limite à un petit nombre d’individus ou dont l’aire géographique est restreinte (i.e. originalité). Bien que le concept de rareté fonctionnelle ait été largement appliqué à l’étude des communautés végétales, animales et microbiennes, son application aux sciences du sol n’a pas encore été expérimentée.
Cette thèse explorera l’originalité et la rareté fonctionnelle, en transposant les méthodes comparatives traditionnellement appliquées aux espèces (et à leurs traits), à l’étude des sols (et de leurs traits). Les objectifs spécifiques sont : 1) Identifier les zones de forte rareté fonctionnelle des sols (« points chauds ») dans les six massifs montagneux de France (Alpes du nord, Alpes du sud, Jura, Vosges, Pyrénées et Massif Central), 2) Déterminer comment la rareté fonctionnelle des sols varie le long de gradients bioclimatiques à trois échelles spatiales imbriquées (massif / bassin-versant / placette) et identifier les facteurs écologiques (structure de la végétation, géologiques, géographiques, climatiques, occupation du sol) qui influencent la rareté des sols. Et 3) Comprendre l’évolution de la rareté fonctionnelle des sols de montagne face aux changements climatiques et d’utilisation des terres.
Mots clefs : santé des sols, rareté fonctionnelle, montagnes, changements globaux, biodiversité des sols, traits de plantes
Profil recherché :
Niveau d’études : Bac+5
Formations recommandées : Sciences écologiques et environnementales, sciences du sol, pédologie, écologie de la conservation
Compétences :
– Excellentes connaissances en écologie et pédologie.
– Intérêt indispensable pour les sciences du sol et la conservation des sols.
– Intérêt pour la conservation des zones de montagnes.
– Analyse and gestion de jeux de données environnementaux importants
– Maîtrise des outils et logiciels (R et qGIS) de traitements de données.
– Maitrise de logiciels bibliographiques (Zotero) et de traitements de données (R).
– Capacités rédactionnelles et d’expression (maîtrise de l’anglais) et de synthèse
– Rigueur, capacités d’initiative et aptitude au travail en autonomie.
Caractéristiques du contrat :
Contrat : Contrat doctoral ED 251, Aix Marseille université, concours.
Période du contrat : 10/2025 à 9/2028
Modalités des candidatures :
Faire parvenir un CV, une lettre de motivation circonstanciée, des coordonnées de référents (maîtres de stage et enseignants) et les résultats du Master 1 et 2 par mail à raphael.gros@imbe.fr avant le 25 avril 2025.
Entretien et présélection par l’équipe encadrante. Préparation au concours du ou de la candidat(e).
Audition de la ou du candidat(e) retenu(e) en présentiel par le comité de sélection de l’école doctoral entre le 23 et le 28 juin 2025 (date à préciser).
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