(english below)

Poste d’ingénieur de recherche – modéliser les dynamiques de populations et les continuités écologiques dans des paysages fragmentés

1-Informations générales
• Lieu de travail : IMBE, site d’Aix-en-Provence
• Affiliation : Aix-Marseille Université
• Durée du contrat : 1 an avec possibilité de prolongation à discuter
• Date d’embauche : 01/09/2025
• Quotité de travail : 100 %
• Niveau d’étude souhaité : diplôme d’ingénieur (Bac +5) ou doctorat
• Expérience souhaitée : aucune

2-Missions
Le/la ingénieur.e de recherche intègrera une équipe qui contribue à la modélisation des continuités écologiques dans le cadre de différents projets de recherche à vocation de conservation et/ou d’aménagement. La personne mènera des modélisations spatialement explicites individus centrées (via la plateforme RangeShifter) et des approches de graphes pour des espèces représentatives de milieux variés. Notamment, la personne participera à 1) un projet de recherche fondamentale sur les impacts de l’aménagement du paysage sur la dynamique et la génétique des populations de l’écureuil roux (Sciurus vulgaris) dans des paysages fragmentés du sud de la France ; 2) à un projet de scénarisation participative et d’intégration d’actions de renaturation pour renforcer les continuités écologiques dans un territoire d’Ile de France. Il/elle veillera à la pertinence biologique de ses sorties de modélisation. Il/elle rédigera ses résultats sous forme de rapports et d’articles scientifiques en collaboration avec les équipes des projets. Il/elle pourra également présenter ses résultats dans un colloque scientifique. Enfin, il/elle pourra contribuer à la collecte de données spatiales sur l’écureuil roux (par ex données GPS) actuellement en cours dans notre équipe et qui permettront de valider le modèle.

3-Activités
Simulations numériques, analyses, valorisation.

4-Compétences
Connaissances en modélisation spatialement explicite individus-centrée et outils numériques
Connaissances de base en génétique des populations et en écologie du paysage
Bon niveau d’anglais scientifique
Travail en équipe
Les plus : goût pour le travail de terrain, connaissance préalable de RangeShifter.

5-Contexte de travail
La perte et la fragmentation des habitats naturels sont une menace majeure pesant sur la biodiversité. D’un côté, il existe un consensus fort sur le fait que conserver la biodiversité nécessite de préserver une grande quantité d’habitats naturels tandis que d’un autre côté, la configuration (ou arrangement) spatiale des habitats pour conserver la biodiversité est l’objet d’un débat intense depuis les années 1970. Plus précisément, pour une certaine quantité d’habitats dans un paysage, est-ce qu’il existe des configurations spatiales qui sont réellement plus favorables que d’autres au maintien de la biodiversité ? Ce débat est extrêmement vivant dans la littérature actuelle, avec deux communautés scientifiques qui s’opposent : ceux qui défendent le fait que gérer la configuration spatiale des habitats est essentiel pour la conservation versus ceux qui affirment que gérer la configuration n’a que peu d’intérêt et que la conservation passe seulement par une préservation et une restauration des habitats naturels. Les deux phénomènes, perte et fragmentation des habitats, ne sont pas indépendants : quand la quantité d’habitats diminue dans un paysage, les « morceaux » d’habitats restants deviennent plus petits et plus espacés les uns des autres, ce qui rend la résolution du débat ardue. Etant donnée la pression foncière forte qui s’exerce aujourd’hui un peu partout sur le globe, les opportunités pour maintenir ou restaurer des habitats en grande quantité sont restreintes. Aménager les territoires pour optimiser la configuration spatiale des habitats, et la résistance de la matrice paysagères (i.e. la difficulté que les organismes rencontrent à traverser les espaces entre les zones d’habitat) apparait dans ce contexte comme la seule option pour conserver la biodiversité. Dans ce contexte, l’équipe d’accueil de ce poste est impliquée dans les projets de recherche SCALED (https://www.scaled-erc.eu) et FAR (https://erable.archi.fr/projets/fictions-danticipation-de-renaturation), qui ont pour objectifs respectifs : 1) d’identifier les rôles respectifs de la quantité et de de la configuration de l’habitat sur les déplacements (flux de gènes) chez les écureuils roux (Sciurus vulgaris), 2) de développer des scénarios de renaturation d’une zone urbaine dense et comprendre leurs impacts pour la biodiversité.

6-Contraintes
Quelques sessions de travail de terrain, réunions ou valorisation impliquant des déplacements à la semaine.

7-Conditions de travail
Salaire brut mensuel de 2357 euros.
Equipe d’accueil : La personne recrutée sera basée à l’IMBE, sur le site d’Aix-en-Provence. Il/elle travaillera avec Cécile Albert (IMBE) et Aurélie Coulon (MNHN-CESCO et CEFE).

8-Modalités de candidature
Envoyer CV + lettre de motivation à Cécile Albert (cecile.albert@imbe.fr) et Aurélie Coulon (aurelie.coulon@mnhn.fr) avant le 21 juin 2025.

############################### ENGLISH VERSION (french version above)
POSITION TITLE: Research engineer – modeling population dynamics and connectivity in fragmented landscapes
1-General information
– Workplace: IMBE, Aix-en-Provence workplace
– Institution: Aix Marseille Université
– Date of publication: 01/06/2025
– Duration of the contract: 1 year
– Hiring date: 01/09/2025
– Working time: 100% of the time
– Desired level of study: Engineer diploma or PhD
– Desired experience: none

2-Missions
The IR will join a team that contributes to the modeling of ecological continuities as part of various research projects with an objective of conservation and/or land management. The person will carry out spatially explicit individual-based modeling (via the RangeShifter platform) and graph-based approaches for species representative of various environments. In particular, the person will take part in 1) a fundamental research project on the impacts of landscape planning on the dynamics and genetics of populations of the European red squirrel (Sciurus vulgaris) in fragmented landscapes in the south of France; 2) a participative scenario-building and integration project for renaturation actions to reinforce ecological continuities in an area of Ile de France. He/she will ensure the biological relevance of his/her modeling outputs. He/she will write up the results in the form of scientific reports and articles in collaboration with the project teams. He/she may also present his/her results at a scientific conference. Finally, he/she may contribute to the collection of spatial data on red squirrels (e.g. GPS data) currently underway in our team, which will enable the model to be validated.
3-Activities
Numerical simulations, data analysis, valorisation of modelling work.
4-Skills
Good modelling skills and use of numerical tools.
Basic knowledge in population genetics and landscape ecology
Good level of scientific English
Team work
Plus: interest for field work.

5-Context of work
The loss and fragmentation of natural habitats is a major threat to biodiversity. On the one hand, there is a strong consensus that conserving biodiversity requires preserving a large amount of natural habitats, while on the other hand, the spatial configuration (or arrangement) of habitats to conserve biodiversity has been the subject of intense debate since the 1970s. More precisely, for a certain quantity of habitats in a landscape, are there spatial configurations that are really more favourable than others for maintaining biodiversity? This debate is extremely lively in the current literature, with two opposing scientific communities: those who defend the fact that managing the spatial configuration of habitats is essential for conservation versus those who assert that managing the configuration is of little interest and that conservation only requires the preservation and restoration of natural habitats. The two phenomena, habitat loss and fragmentation, are not independent: when the amount of habitat in a landscape decreases, the remaining ‘pieces’ of habitat become smaller and more widely spaced, making the debate difficult to resolve. Given the high land pressure around the world today, the opportunities to maintain or restore habitats in large quantities are limited. Designing territories to optimise the spatial configuration of habitats and the resistance of the landscape matrix (i.e. the difficulty organisms have in crossing the spaces between habitat areas) appears in this context to be the only option for conserving biodiversity. In this context, the host team of this position is involved in the SCALED (https://www.scaled-erc.eu) and FAR (https://erable.archi.fr/projets/fictions-danticipation-de-renaturation) research projects, which respectively aim to: 1) identify the respective roles of habitat quantity and configuration on movements (gene flow) in red squirrels (Sciurus vulgaris), 2) develop renaturation scenarios for a dense urban area and understand their impacts on biodiversity.

6-Constraints
Some fieldwork sessions or meetings involving potential travelling.

7-Work details
Gross monthly salary: 2357 euros.
Work team: The person will be located at the IMBE, in Aix-en-Provence. They will work with Cécile Albert (IMBE) and Aurélie Coulon (MNHN-CESCO et CEFE).

8-Application
Send a resume and a cover letter CV to Cécile Albert (cecile.albert@imbe.fr) and Aurélie Coulon (aurelie.coulon@mnhn.fr) by June 21st, 2025.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: cecile.albert@imbe.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.