Un poste de maître de conférences Sorbonne Université, affecté au CESCO (Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation) ouvrira à la rentrée 2024. Le profil est désormais publié sur le site galaxie de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et est rappelé ci-dessous :
https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/ListesPostesPublies/ANTEE/2024_1/0755890V/FOPC_0755890V_540.pdf

Date limite de candidature vendredi 29 mars 2024 à 16h. Les contacts sont indiqués sur le profil

Enseignement
Filières de formation concernées
Le maître ou la maîtresse de conférences enseignera en L1 portail Sciences de la Nature, en licence
Sciences de la Vie et dans la mineure Environnement transdisciplinaire (L1, L2, L3) et en master dans les
parcours « Ecologie Evolutive et Fonctionnelle » et « Ecologie de la Conservation et Ingénierie Ecologique
: Recherche et Expertise » du Master « Biodiversité, Ecologie, Evolution » (M1, M2). A titre indicatif, la
personne recrutée pourra contribuer à des enseignements en écologie, évolution et intervenir dans des
enseignements en conservation faisant le lien entre biodiversité et activités humaines, notamment en L2
dans des UE de tronc commun (« Ecologie & Evolution ») ou complémentaires (e.g. « Biodiversité, Ecologie
& Sociétés»), en L3 dans les UE du bloc 2 « Organisme, Biodiversité, Ecologie, Evolution » et en L3 dans
des UE de la mineure Environnement, mais aussi dans des UE de M1 et M2. Elle s’investira également
dans des enseignements méthodologiques, particulièrement en statistiques niveau L2, L3 et M1, en
Systèmes d’Information Géographique niveau M1, et dans les UE d’Orientation et d’Insertion
Professionnelle (Licence, M1 et/ou M2).
Objectifs pédagogiques et besoin d’encadrement
La personne recrutée s’intègrera aux équipes pédagogiques des UE d’écologie, évolution, diversité des
organismes et outils numériques. Elle y participera aux enseignements et tâches associées. Elle
développera de nouveaux contenus pédagogiques (cours, travaux dirigés, travaux pratiques, en faisant
appel à de l’innovation pédagogique et à une approche par compétences, en lien fort avec la division des
enseignements en écologie). La personne recrutée sera active dans les équipes pédagogiques, notamment
concernant les tâches collectives, et dans l’accompagnement des étudiant.es tout au long de leur parcours
de formation et en stage. En particulier, elle s’impliquera dans la mise en place et la co-responsabilité d’UE
dans la nouvelle maquette des enseignements de licence Sciences de la Vie (mise en œuvre en 2025). La
personne recrutée, par les spécificités du profil recherche, jouera un rôle moteur pour proposer des
enseignements innovants permettant d’initier les étudiant.e.s à la gestion, la manipulation et à l’analyse de
gros jeux de données, qu’ils/elles seront amené.e.s à rencontrer de plus en plus fréquemment dans la suite
de leur parcours, que celui-ci se poursuive dans ou en dehors du monde académique. L’acquisition d’une
forte autonomie et réflexivité des étudiant.e.s sur les usages de ces approches devra être considérée. Cela
pourra se faire sous la forme d’enseignements formels, d’encadrement de projets en groupe mais aussi
individuels, s’appuyant par exemple sur l’analyse de jeux de données massifs de sciences participatives
pour travailler sur les enjeux actuels de biodiversité. Dans ce cadre, un lien pourra être établi avec des
enseignements d’informatique pour accompagner les développements d’intelligence artificielle.

Recherche
Les sciences de la conservation ont mis en évidence depuis plusieurs décennies des changements majeurs
de diverses dimensions de la biodiversité (taxonomique, phylogénétique, fonctionnelle) et elles ont proposé
des causes anthropiques potentielles pour ces changements. Afin de passer du diagnostic aux
recommandations d’action (politiques de conservation), il faut aller plus loin dans la compréhension des
mécanismes qui sous-tendent les changements observés en les adossant à la théorie écologique. Ceci
implique de clarifier les nombreuses controverses scientifiques récentes au sujet de la quantification des
changements de biodiversité, qui questionnent les approches méthodologiques ou la représentativité des
données utilisées pour ces évaluations. Les sciences du vivant, et singulièrement celles touchant la
complexité de la biodiversité, rattrapent néanmoins progressivement leur retard par rapport à d’autres
disciplines comme les sciences du climat ou la sismologie pour structurer les informations et les données
mobilisables au sein d’infrastructures de recherche. Sorbonne Université et le MNHN permettent ainsi un
accès croissant à des jeux de données extensifs de biodiversité (Vigie-nature, Pôle National de Données
de Biodiversité) ou environnementales (OSU Ecce Terra). Exploiter à bon escient cette masse de données
est une voie prometteuse qui suppose de relever deux défis. Le premier est méthodologique, par exemple
pour tenir compte du fait que différentes métriques n’ont pas la même sensibilité au changement, la même
robustesse à la qualité ou l’hétérogénéité des données considérées ni la même signification dans leur
interprétation. L’autre est conceptuel : il s’agit de comprendre les mécanismes écologiques à l’œuvre au-
delà des tendances observées à large échelle. Cet enjeu majeur de recherche s’appuiera donc sur des
outils d’inférence puissants permettant d’exploiter les grands jeux de données spatio-temporels existants,
d’intégrer la comparaison de diverses métriques (e.g. abondances, biomasse, diversité phylogénétique,
valeurs de traits, démographie…), à différentes échelles spatiales, temporelles et organisationnelles, mais
également de questionner les a priori théoriques et mécanistes qui sous-tendent ces changements (ex.
forçages environnementaux, compétition…) ainsi que leurs modalités (composantes des taux de
croissance, survie, reproduction, dispersion, mouvements des organismes, sélection, plasticité
phénotypique…). L’enseignant.e-chercheu.r.se recruté.e devra s’insérer dans les travaux menés
actuellement dans l’unité sur la construction d’un cadre d’analyse des effets des changements
environnementaux sur la biodiversité, notamment animée par un groupe de travail sur les indicateurs. Le
profil recherché est celui d’un.e écologue des populations et/ou des communautés, possédant des
connaissance sur de nouveaux outils d’analyse de données, notamment via l’apprentissage automatique.
Ces outils pourront être mis à profit pour la recherche des mécanismes de changements de la biodiversité,
mais également pour appuyer l’acquisition de données de biodiversité (par ex. identification automatique
d’espèces à partir de sons ou d’images), et venir en soutien aux plateformes d’expertise telles que Vigie-
Nature. La personne recrutée s’insérera dans le thème « Mécanismes et mesures des dynamiques de la
biodiversité » du CESCO et, en fonction de ses thématiques de recherche, pourra également contribuer
aux thèmes « Transitions socioécologiques et stratégies de conservation » et/ou « Territoires en interactions
avec la biodiversité ».

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: emmanuelle.porcher@mnhn.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.