Création de poste
Corps/Grade : Poste de catégorie A en contrat de projet ouvert aux personnels contractuels, poste dans le cadre d’un projet financé par le Fonds Vert 2023 pour 2,5 ans.
Contexte et organisation
Le Parc national de La Réunion, créé par le Décret 2007-296 du 5 mars 2007, est géré par un établissement public à caractère administratif placé sous tutelle du ministère de l’environnement. La création du Parc national se situe dans une continuité historique de politiques pour la gestion des hauts de l’île. Elle répond à la volonté de préserver un environnement remarquable, en prenant en compte les particularités locales et les objectifs d’un développement durable du territoire.
Le patrimoine naturel réunionnais se caractérise par un volcanisme encore actif, un endémisme très important et une grande palette d’habitats, de paysages minéraux ou végétaux, qui ont justifié ; (i) le classement en parc national et (ii) l’inscription des Pitons, Cirques et Remparts de l’île de La Réunion sur la liste du Patrimoine mondial par l’Unesco. Dans un contexte de croissance démographique et de développement de l’urbanisme, l’établissement public du parc national de la Réunion doit faire vivre et animer le projet de territoire défini par la Charte du parc national approuvée par décret le 21 janvier 2014 et dont les grands enjeux sont :
 Préserver la diversité des paysages et accompagner leurs évolutions,
 Inverser la tendance à la perte de la biodiversité,
 Valoriser le patrimoine culturel des hauts et assurer la transmission de ses valeurs,
 Impulser une dynamique de développement économique pour les hauts
Depuis 2018, le Parc national de la Réunion et le CIRAD ont initié des travaux de priorisation spatiale des actions de lutte contre les plantes exotiques envahissantes. Un premier travail à l’échelle régionale a été réalisé en 2020. Depuis, avec l’ensemble des partenaires, un exercice de changement d’échelle a pu être entrepris. Fort de cette expérience positive, le Parc national de la Réunion accompagné de ses partenaires souhaite poursuivre ces travaux.
Ceux-ci consistent à préciser, prioriser, accompagner les diagnostics à une échelle pertinente (massif forestier) et accompagner les actions de restauration des milieux naturels ; et établir des programmes d’actions. Ainsi un projet financé par le Fond Vert 2023 baptisé REstauration des MIlieux NATurels a pu émergé et permettra à terme d’investir plus de 10 000ha d’espaces naturels.

Contexte du projet « Restauration des Habitats »
L’invasion par les plantes exotiques envahissantes représente une menace majeure pour l’intégrité des habitats naturels de La Réunion. Dans le cadre du « fonds vert », le Parc national et ses partenaires (CIRAD, Université, ARMEFLHOR) ont sollicité un financement de l’Etat pour la mise en oeuvre du projet « Restauration des milieux naturels).
Ce projet comporte plusieurs axes :
Axe 1 : Caractérisation du degré d’invasion sur les massifs forestiers prioritaires,
Axe 2 : Création d’outils pour la mise en oeuvre de la stratégie de restauration écologique,
Axe 3 : Priorisation et programmation pluriannuelle multi-acteurs d’un programme d’actions,
Axe 4 : Accompagnement à la mise en oeuvre et expérimentations,
Axe 5 : Gestion des interfaces entre espaces anthropisés et naturels,
Axe 6 : Sensibilisation des publics,
Axe 7 : Evaluation de l’efficience des actions de restauration écologique.
La mission de ce poste est liée à l’Axe 5 de ce projet : « Gestion des interfaces ».
Les interfaces sont des espaces qui, à différente échelle et selon des mécanismes variés, peuvent avoir un effet sur la transformation des espaces naturels.
Ces espaces s’étendent selon un gradient des Bas vers les Hauts de la zone urbaine à la zone naturelle. Il s’agit donc de comprendre les interactions entre ces différents espaces et la zone naturelle pour construire les interventions nécessaires aux différentes échelles.
La réflexion sur la gestion des interfaces s’inscrit en complémentarité des actions de lutte contre les EEE et de restauration écologique menées par le Parc national de la Réunion et les gestionnaires d’espaces naturels, dans les zones prioritaires de conservation identifiées dans le projet intégré « Restauration des habitats ».
Depuis 2018, le Parc national a engagé une réflexion sur la gestion des friches en lisière des espaces naturels à enjeux, visant à impulser une dynamique globale de gestion/revalorisation de ces espaces délaissés. Des inventaires ont été réalisés dans certains secteurs, pour caractériser l’état écologique et le potentiel agricole des parcelles en friche, afin d’alimenter les réflexions sur des modèles de gestion adaptés à la stratégie globale de protection/restauration des milieux naturels.
Des expérimentations ont été mises en place en partenariat avec l’ARMEFLHOR, pour tester la valorisation des friches par des systèmes agro-forestiers. La restauration de certain de ces espaces vers une amélioration des espaces naturels reste à tester. Le travail sur la définition de systèmes de production susceptible de gérer certains types d’interface se continuera dans le cadre d’une mission de l’ARMEFLHOR, mission financée par le Fonds Vert 2023.
L’axe 5 du projet de Recherche et Développement « Restauration des Habitats » financés par le fonds vert s’inscrit dans la continuité de cette démarche tout en l’élargissant, avec l’objectif de poser dans un premier temps, un diagnostic décrivant les interactions entre ces différents espaces et les espaces naturels. Cette analyse multi scalaire permettra : de caractériser ces différents espaces, d’imaginer des modalités d’interventions adaptées, de faire une cartographie des acteurs à impliquer, d’identifier des leviers financiers et réglementaires permettant la mise en place d’une stratégie opérationnelle adaptée aux différentes typologie d’espace.
Les opérations de l’axe 5 doivent contribuer à :
 Conduire une analyse typologique des espaces d’interfaces et caractériser ces différents types et leurs impacts sur les milieux naturels prioritaires,
 Mobiliser les partenaires sur la thématique de la gestion des interfaces, afin de construire une stratégie partenariale d’accompagnement et d’intervention pour la gestion de ces espaces,
 Accompagner et mettre en oeuvre des projets de gestion et de valorisation expérimentaux sur certaines de ces zones.
Finalités du métier/rôle
Le.La chargé.e de mission aura pour missions :
– De proposer une typologie des espaces aux différentes échelles,
– De caractériser les différents types d’interfaces, en fonction de leur contribution à la conversion des milieux naturels,
– De prioriser des interfaces en fonction de leur impact sur les milieux environnants, permettant de mettre en oeuvre des actions expérimentales,
– De réaliser une cartographie des acteurs pouvant contribuer à la définition de la typologie ou pouvant contribuer à la mise en oeuvre d’actions expérimentales,
– D’analyser les conditions de gestion et/ou de valorisation de ces zones afin de proposer des actions et méthodes adaptées à chaque typologie.
Missions et activités principales
– A partir des zones expérimentales de restauration des habitats, identifier les corridors qui feront l’objet d’une analyse de caractérisation du type d’interface, de leur interaction avec les milieux avoisinants et les modalités de contribution à la conversion des milieux naturels.
Ce travail doit permettre de contribuer à la définition d’une méthode de caractérisation des différents types d’interface et de leur contribution à la conversion des milieux naturels proches ou lointain.
– Caractériser les typologies d’interface dans des zones prioritaires.
Le.la chargé.e de mission animera la mise en oeuvre en lien avec les services du Parc et les partenaires de l’établissement.
Il.elle animera également la mise en oeuvre sur le terrain des opérations d’inventaires.
Activités secondaires et annexes
Le.La chargé.e de mission / de projet participera également aux opérations suivantes :
– Contribuer à la caractérisation des milieux secondarisés dans les massifs prioritaires,
– Contribuer à la définition d’une stratégie territoriale de reconquête et/ou de gestion des zones d’interface comprenant les volets réglementaires, financiers, d’animation…
– Contribuer aux études de modélisation des voies de dispersion des plantes exotiques, notamment du littoral vers les Hauts, en interaction avec les autres chargés de mission du Parc national et du CIRAD qui constitue l’équipe projet,
– Contribuer à la définition d’une méthode de concertation et de mobilisation des acteurs institutionnels (Département, SAFER, Chambre d’Agriculture, autres collectivités…),
– Assurer le suivi des opérations et taches en lien avec ses missions,
– Contribuer au suivi du projet financé par le fonds vert pour les parties le.la concernant,
– Représenter le Parc national dans les échanges avec les collectivités sur les thématiques Le.Laconcernant.
Il.elle pourra également :
– Contribuer aux interventions et aux formations internes, portant sur les thématiques en lien avec son poste ;
– Contribuer à l’élaboration, en lien avec les autres services, des supports de communication pour valoriser les productions du projet ;
– (…)
Liens hiérarchiques et fonctionnels
Au plan hiérarchique
Il.elle est placé.e sous l’autorité directe de la responsable du Service Appui à l’Aménagement et au Développement Durable (SAADD).
Au plan opérationnel et relationnel
En interne :
– Il.elle travaille en synergie étroite le chargé de mission « cartographie des milieux naturels » et l’ensemble de l’équipe projet financé sur fond vert,
– Il.elle est amené-e à travailler avec les autres agents du SAADD, des services et des secteurs de l’établissement.
– Il.elle participe au groupe projet intégré de restauration des habitats.
En externe :
– Il-elle est amené-e à travailler avec les partenaires du projet de restauration des habitats (CIRAD, CBNM, ARMEFLHOR, Université).
– Il-elle est également amené-e à travailler avec les collectivités et institutions locales : Département, Région, ONF, DAAF, DEAL…
Compétences requises
Une formation de niveau Bac+5 (Ingénieur ou Master) en écologie / agronomie /, géographie ou équivalent.
Savoirs
• Connaissances en écologie et agronomie tropicale ;
• Connaissance des habitats naturels, des espèces exotiques envahissantes et des enjeux de préservation de la biodiversité insulaire ;
• Connaissances des politiques publiques locales en faveur de l’aménagement du territoire, de l’agriculture et de la protection de l’environnement (paysage, milieu naturel) ;
• Connaissance du fonctionnement des instances publiques et du monde rural ;
• Bonnes connaissances en SIG (analyses spatiales et cartographies).
Savoir-faire
• Capacité d’animation et de conduite de projet ;
• Aisance rédactionnelle pour des rapports, notes et compte-rendu ;
• Animation de réunions et de groupes de travail ;
• Maîtrise des outils de cartographie et de gestion de base de données.
Savoir-être
• Dynamisme, autonomie et sens de l’initiative ;
• Rigueur et méthode de travail, respect des procédures et des délais ;
• Diplomatie, sens de l’écoute et aisance relationnelle ;
• Aptitude au travail d’équipe, en mode projet et en contexte multi-partenarial.
Nécessité pour le poste
• Permis de conduire indispensable.
• Aptitudes physiques compatibles avec les missions de terrain en lien avec le poste
La connaissance naturaliste des plantes invasives serait un plus.
La pratique du créole serait un plus.
Conditions particulières du poste
Conditions d’accès :
 Poste en Contrat Projet, de catégorie A ouvert aux personnels contractuels uniquement
 Contrat à durée déterminée de 30 mois maximum (2,5 ans)
Conditions de rémunération
 Pour les fonctionnaires : situation indiciaire au moment de la prise de poste et régime indemnitaire associé
 Pour les contractuels : prise en compte de l’expérience professionnelle selon les conditions de reprise d’ancienneté prévues par la réglementation sur présentation de justificatifs d’emploi sur des postes équivalents et classement sur la grille de rémunération des personnels de conception et d’encadrement et des spécialistes de haut niveau applicable pour les agents non titulaires de certains établissements publics de l’environnement (décret 2016-1697).
Conditions d’accès au poste
 Ingénieur, master II ou équivalent, avec expérience confirmée
 Permis de conduire B
 Bonne condition physique pour des déplacements pédestres dans le parc national
Rémunération
 Selon conditions statutaires
 Pour les candidats contractuels : selon conditions de reprise d’ancienneté et de classement prévues au décret n°2016-1697
Localisation du poste
Siège du Parc national de la Réunion – Plaine des Palmistes.

Les fonctions nécessitent une disponibilité et une bonne condition physique du fait de déplacements sur le périmètre du Parc national, notamment lors des réunions techniques et missions sur le terrain.
Modalités de dépôt de candidature :
La candidature composée d’une lettre de motivation et d’un curriculum vitae ainsi que des trois derniers compte rendu d’évaluation professionnelle et du dernier arrêté de situation indiciaire pour les candidats fonctionnaires est à transmettre :
 exclusivement à l’adresse courriel suivante : contact-rh@reunion-parcnational.fr, avec demande d’accusé de réception automatique.
La date de disponibilité du candidat devra être précisée.
La date limite de dépôt des candidatures : au plus tard le 14 janvier 2024.
La prise de poste : dès que possible, voir 1er février 2024.
Personnes à contacter pour information
 Isabeau JURQUET, responsable du Service d’Appui et d’Accompagnement au Développement Durable
isabeau.jurquet@reunion-parcnational.fr
 Viviane ROUDAIRE, responsable des Ressources Humaines viviane.roudaire@reunion-parcnational.fr

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: contact-rh@reunion-parcnational.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.