Contexte et cadre du stage :
Les zones urbanisées sont devenues le milieu se développant le plus rapidement dans le monde (ONU 2014; Seto et al. 2011), entraînant de nombreux effets délétères sur le climat, les ressources naturelles (eau, sol) ou encore la biodiversité (e.g. Grimm et al., 2008 ; Pickett et al., 2001). En conséquence, les politiques de gestion favorisent désormais le « retour de la nature » dans les villes. Les ouvrages végétalisés (e.g. noues, fosses d’arbres) représentent une alternative aux solutions classiques comme les bassins artificiels ou la mise sous tuyaux. Il s’agit d’ouvrages multifonctionnels et multiservices qui réintroduisent l’eau dans l’espace public tout en apportant une contribution écologique et paysagère (amélioration du confort thermique estival, renforcement de la trame verte et bleue). Ils regroupent des biotopes diversifiés au sein d’un même espace qui peuvent être favorables à une multitude d’espèces animales et végétales (DGE-BIODIV, 2018). Ce qui représente un réel potentiel pour accroître la biodiversité urbaine. Si les bénéfices apportés par ces ouvrages sont nombreux en contexte urbain, ils peuvent être exposés à l’accumulation des polluants ayant des conséquences sur la dynamique de la faune qu’ils abritent dans ses sols.
La biodiversité des sols est essentielle à de nombreuses fonctions environnementales urbaines telles que la dépollution de l’eau, les cycles biochimiques, la fertilité et le stockage du carbone. Plusieurs études récentes se sont déjà penchées sur cette biodiversité des sols en milieu urbain (e.g. Joimel et al. 2018 ; Madre et al. 2013 ; Brenneisen, 2007). Cependant, les relations entre biodiversité des sols et les ouvrages végétalisés ne sont pas encore évidentes ; très peu d’études ayant été réalisées jusqu’à présent.
Dans ce contexte, le projet SEVE vise à acquérir une meilleure connaissance des services écologiques rendus par les ouvrages végétalisés. Le présent stage s’intégrera dans une étude visant plus spécifiquement à investiguer l’impact des différents ouvrages végétalisés (noues, fosses d’arbres) sur la biodiversité des sols.
Missions confiées au stagiaire :
De façon opérationnelle, le ou la stagiaire aura pour missions :
– Participation à l’échantillonnage et l’identification des organismes du sol (e.g. nématodes, collemboles, acariens) entre différents ouvrages végétalisés,
– Traitement statistique des résultats à l’aide du logiciel R ; Les données récoltées par ailleurs dans le cadre du projet (i.e. données physico-chimiques) pourront être mises en relation avec celles acquises au cours du stage,
– Interprétation des résultats et rédaction du rapport

Profil recherché :
Formations recommandées : écologie, environnement
Compétences recherchées :
– Goût pour le travail sur terrain et en laboratoire
– Connaissances en écologie des sols
– Maitrise de logiciels bibliographiques (Zotero/Mendeley)
– Maitrise de logiciels de traitements des données (SIG, R) est appréciée
– Rigueur scientifique, aptitude au travail en équipe

Caractéristiques du stage :
Date de début : idéalement le 1er avril (au plus tard le 1er mai 2025).
Durée : 3 mois ; indemnité légale de stage.
Structure d’accueil :
Cerema Est – Agence de Nancy, équipe de recherche TEAM – 71 rue de la Grande Haie, 54510 Tomblaine
Modalités des candidatures :
Les candidatures (CV + lettre de motivation) doivent être envoyées par courrier électronique au plus tard le 20 mars 2025 à Sékou Coulibaly (sekou.coulibaly@cerema.fr) & Ivana Durickovic (ivana.durickovic@cerema.fr). Les dossiers seront examinés au fil de leur réception.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: sekou.coulibaly@cerema.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.