Offre de stage de master 2: Influence des méthodes d’alevinage sur la diversité génétique et la croissance d’omble chevalier (Salvelinus umbla) dans le lac d’Annecy.

Les programmes de repeuplement sont devenus une pratique de gestion courante pour soutenir les populations en danger. Ces pratiques sont particulièrement courantes pour soutenir les populations de salmonidés. En milieu lacustre, les salmonidés ont une grande importance car ils soutiennent des services de production pour la pêche locale. Cependant, l’introduction d’individus peut conduire à une hybridation génétique et modifier la diversité génétique des populations. Les pratiques de repeuplement peuvent donc influencer les relations entre la diversité intraspécifique, le fonctionnement des écosystèmes. Par exemple, dans le cas spécifique des ombles chevalier du lac d’Annecy, les pratiques de repeuplement ont évolué dans le temps et l’introduction d’individus originaires du lac d’Annecy (élevés en pisciculture) et du Léman était courante. Bien qu’ayant une origine commune, les ombles de ces deux lacs ont subi des contraintes environnementales très différentes le siècle dernier (p.ex, eutrophisation dans le Léman), pouvant engendrer des adaptations des individus. Des divergences génétiques peuvent donc être attendues, et des hybridations entre individus de différentes origines peuvent modifier la structure génétique de la population du lac d’Annecy et leur performance (croissance).

L’objectif du stage visera à quantifier les différences génétiques et de croissance entre individus de différentes origines (Annecy, Léman et issus de reproduction naturelle). Spécifiquement, des marquages à l’Alizarine RedS dans les otolithes des individus alevinés, avec différenciation selon les origines (Léman, pisciculture d’Annecy) ont été effectué ces dernières années. Les poissons ont été recapturés et classés selon leur origine (pisciculture d’Annecy, lac Léman ou reproduction naturelle). Trente individus de chaque groupe (Annecy, Léman et non-marqué) ont été sélectionnés et leur génotype sera séquencé (marqueur microsatellites) afin d’inférer des différences génétiques entre groupes. Ensuite, la lecture des écailles permettra de quantifier leur croissance pour inférer la production de biomasse

Informations pratiques
Début du stage : Février 2025 (date flexible)
Durée : 6mois
Lieu : INRAE, UMR CARRTEL, Thonon-les-Bains 74200. Possibilité d’être logé sur place.
Candidature : Envoyer un CV et une lettre de motivation à Allan Raffard (allan.raffard@inrae.fr).