Le projet CARPAGG mené par le CIRAD entre 2009 et 2013) a permis d’estimer la capacité de stockage en C des prairies issues de déforestation à travers 2 approches. Les mesures des échanges atmosphériques de CO2 (tour à flux) et l’étude des stocks de carbone du sol (COS) le long d’une chrono-séquence de prairies (approche synchronique comparant des prairies ayant des âges contrastés) ont mis en évidence que le stock de COS sous prairie retrouve son niveau d’avant déforestation après 25 ans, avec notamment une augmentation du COS dans les horizons profonds (> 50 cm).
Quinze ans après ces travaux précurseurs, le projet ALAMOD a pour ambition de 1) de confirmer ces premières estimations de stockage de C à long-terme dans les prairies et de 2) préciser les facteurs biotiques et abiotiques promouvant ce stockage. Des inventaires de COS sont à nouveau effectués sur les mêmes parcelles 15 ans après. Ces nouvelles données permettront d’estimer précisément les variations de stock de COS au cours de la période de 15 ans (approche diachronique) et d’estimer le cas échéant les niveaux de stockage de carbone dans les sols. La biomasse et la structure des communautés végétales et des organismes du sol seront caractérisées afin d’apporter des éléments explicatifs aux différences de stockage de carbone entre parcelles. Ces mesures seront effectuées sur les prairies mais également sur des parcelles de forêts afin de pouvoir comparer l’évolution de ces deux grands écosystèmes.
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
1. Evaluer la dynamique temporelle des stocks de COS dans les parcelles de prairies (approche diachronique) et la comparer (i) à la dynamique de stock de COS observée en forêt primaire sur la même période) ;
2. Evaluer les interactions entre la dynamique de stock de COS des prairies d’une part et (i) les couverts herbacés (biomasse, diversité floristique) et les propriétés biologiques des sols (biomasse racinaire, macrofaune, activité microbienne) d’autre part ;
3. Comparer la dynamique temporelle des stocks de COS et les dynamiques de flux (CO2) obtenus à l’aide des tours à flux, en moyenne sur la période allant de 2010 à 2024.
Les missions confiées sont les suivantes :
→ Revue bibliographique : 15 j
→ Finalisation d’un protocole de mesures de terrain et d’analyses statistiques : 15 j ;
→ Travail de terrain : 2 semaines par mois pendant 2 mois (prélèvements de sols, mesures de biomasse, composition floristique) ;
→ Constitution de la BDD (en parallèle au terrain) ;
→ Analyses statistiques et rédaction du rapport : 3 mois ;
→ Restitution des résultats aux partenaires du projet (1 semaine).
Profil du stagiaire (aptitudes, compétences souhaitées) :
→ Formation : Etudiant(e) universitaire en Master 2 ou Ingénieur(e) agronome en fin de cursus ;
→ Intérêt pour l’agroécologie tropicale, les systèmes prairiaux, les sols, leurs impacts environnementaux ;
→ Motivation prononcée pour le travail de terrain en milieu tropical ;
→ La maîtrise du logiciel de gestion de données Access® et du logiciel de statistique R seront également appréciée mais ne constitue pas un préalable indispensable, le stage devant conduire l’étudiant.e à se familiariser avec ces méthodes ;
→ Une capacité d’intégration au sein d’une équipe de travail diversifiée (recherche, techniciens), un sens prononcé de la communication ;
→ Un esprit critique, une capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction ;
→ Permis B indispensable
Contraintes du stage :
→ Le stagiaire sera appelé à se rendre sur le terrain pour des prélèvements de sols (macrofaune, activité microbienne) en prairie et forêt, et des évaluations de la biomasse et de la composition floristique des parcelles de prairies ;
→ Travail en zone tropicale / humide / subtropicale.
Gratification et avantages :
→ Pour tout stage supérieur à 2 mois (44 jours de présence), la gratification est de 4,35 € / heure de présence effective en 2025 ; 7h par jour, 35 heures par semaine, 132 jours de stage maximum ;
→ Tickets restaurant ;
→ Prise en charge billet d’avion depuis la métropole (départ de Paris) ;
→ Prise en charge du logement sur place (colocation) ;
→ Mise à disposition d’un véhicule de service pour les déplacements sur le terrain ;
→ Mise à disposition d’un bureau (partagé), d’un ordinateur et d’une connexion Internet, accès aux ressources du Cirad en réseau (fonds documentaire).
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