Description détaillée de l’offre de stage :
L’urbanisation grandissante entraîne la perte et la fragmentation des habitats naturels, la pollution (chaleur, luminosité, bruit, polluants chimiques) et affecte les interactions biotiques (par exemple, hôte-parasites/agents pathogènes), ce qui peut entraîner un stress environnemental. Parmi les oiseaux, si de nombreuses espèces ne survivent pas avec succès dans ce nouvel environnement, d’autres ont envahi les sites urbains ou sont présentes sporadiquement avec une immigration constante en provenance de zones favorables à l’extérieur des villes. Très peu d’études ont évalué si les espèces aviaires persistant dans les zones urbanisées ont été capables de s’adapter à cet environnement ou si elles atteignent une faible valeur adaptative, comme le rapportent certaines études sur les oiseaux urbains.

L’objectif de ce projet est de déterminer les effets de l’environnement urbain sur la santé et la condition physique individuelle à l’échelle multi populationnelle chez la Mésange charbonnière (Parus major), une espèce commune dans les sites urbains et forestiers. Cette espèce est considérée comme un modèle d’adaptation urbaine et semble tolérante aux contraintes urbaines. Étant donné que l’environnement urbain est connu pour agir comme un filtre entre les espèces, nous pouvons émettre l’hypothèse que les contraintes urbaines sont à l’origine de nouvelles pressions de sélection au sein d’une espèce. L’objectif du travail interdisciplinaire proposé basé sur des approches moléculaires, physiologiques et écologiques est d’évaluer les effets de différents niveaux de stress environnemental sur la santé et la longévité des oiseaux en étudiant différentes populations de mésanges charbonnières dans des sites français qui diffèrent par leurs activités industrielles et leur développement urbain.

Travail à réaliser par l’étudiant : Le travail comporte principalement un volet d’analyse de données déjà acquises sur les 3 dernières années (2021, 2022 et 2023) puisque la période de l’étude collaborative avec les chercheurs des 4 sites (Strasbourg, Dijon, Montpellier et Toulouse) vient de s’achever. Les données habitat ont été obtenues pour chaque nichoir (plus de 1000 nids) et il s’agit maintenant de pouvoir tester le lien des paramètres environnementaux relevés (habitat, pollution chimique, lumineuse et sonore) sur les nichoirs occupés, la phénologie de reproduction ainsi que le succès reproducteur. Ceci permettra de mettre en évidence des différences entre les 4 villes et suivant les 3 années de suivi. L’étudiant pourra participer au terrain correspondant à la période de reproduction de cette espèce en avril-mai 2025.

Profil de formation et compétences souhaitées concernant l’étudiant
Maîtrise du logiciel R et d’un logiciel SIG
Maîtrise de l’anglais
Adéquation avec un travail de terrain intensif (horaires flexibles – travail éventuel le week-end ou jours fériés)

Laboratoire et lieu de stage
Département Ecologie, Physiologie et Ethologie, Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien, UMR 7178 CNRS, Université de Strasbourg, 23 rue Becquerel, 67087 Strasbourg cedex 2

Encadrants
Sylvie Massemin (Prof), Université de Strasbourg

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: sylvie.massemin@iphc.cnrs.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.