Titre du stage : Étude de la distribution spatio-temporelle des indices d’usage des pesticides : intégration de la toxicité pour une meilleure évaluation des risques
Structure d’accueil* : CESCO-MNHN
Responsables du stage : Karine Princé (CESCO-MNHN), Thomas Perrot (FRB), Colin Fontaine (CESCO-MNHN)
Références dans le domaine :
Vekemans M-C, Marchand PA. The European Pesticides Harmonised Risk Indicator HRI_1: A Clarification About Its Displayed Rendering. European Journal of Risk Regulation. 2024;15(1):153-178. doi:10.1017/err.2023.47
Möhring, N., Kanter, D., Aziz, T., Castro, I. B., Maggi, F., Schulte-Uebbing, L., Seufert, V., Tang, F. H. M., Zhang, X., & Leadley, P. (2023). Successful implementation of global targets to reduce nutrient and pesticide pollution requires suitable indicators. Nature Ecology & Evolution, 7(10), 1556–1559. https://doi.org/10.1038/s41559-023-02120-x
Schulz, R., Bub, S., Petschick, L. L., Stehle, S., & Wolfram, J. (2021). Applied pesticide toxicity shifts toward plants and invertebrates, even in GM crops. Science, 372(6537), 81–84. https://doi.org/10.1126/science.abe1148
Description du stage :
L’usage des pesticides dans l’agriculture suscite de nombreuses préoccupations environnementales et sanitaires. Les indices actuels, tels que le NODU (Nombre de Doses Unités) en France ou les HRI (Harmonised Risk Indicators) au niveau européen, permettent de suivre l’évolution de l’usage des pesticides. Cependant, ces indicateurs se concentrent principalement sur les quantités appliquées, sans intégrer pleinement la variabilité de la toxicité des substances actives. La littérature propose des indices alternatifs, tels que le Total Applied Toxicity (TAT) ou le Load Index, qui intègrent les aspects toxicologiques. Ces indices permettent une évaluation plus fine des risques environnementaux et sanitaires associés à l’utilisation des pesticides, mais leur adoption par les décisionnaires reste limitée mais sont pourtant nécessaires pour mettre en place des politiques de réduction des pesticides efficientes.
Objectifs du stage :
1. Réaliser une revue de la littérature existante des différents indices d’usages de pesticides.
2. Analyser la distribution spatio-temporelle des indices d’usage des pesticides :
– Explorer les indices classiques (NODU, HRI) et les indices basés sur la toxicité (TAT, Hazard Ratio, Load Index), et leur évolution sur différentes périodes et régions.
3. Comparer les différents indices :
– Identifier les différences dans la manière dont chaque indice reflète les pratiques agricoles et les risques associés.
– Mettre en lumière les limites et avantages de l’intégration de la toxicité dans les indicateurs.
4. Évaluer l’intérêt de la prise en compte de la toxicité :
– Proposer des recommandations sur la meilleure manière de pondérer la toxicité dans les indicateurs d’usage.
– Discuter de l’impact potentiel sur les politiques publiques de gestion des pesticides.
Méthodologie :
A partir des données sur l’usage des pesticides (quantités, types de substances actives) et leur toxicité (écotoxicité, toxicité humaine) rassemblées/collectées :
– Cartographie et analyse statistique des indices selon une approche spatio-temporelle.
– Comparaison critique des indices par des études de cas (régions agricoles clés, périodes de forte évolution réglementaire).
– Utilisation d’outils de géostatistique et de visualisation des données pour représenter les résultats.
Résultats attendus :
– Une cartographie comparative des différents indices d’usage des pesticides à l’échelle nationale ou régionale.
– Une analyse critique mettant en évidence les apports de la prise en compte de la toxicité dans les indicateurs.
– Des recommandations pour l’amélioration des indicateurs existants ou le développement de nouveaux outils d’évaluation.
Profil recherché :
– Étudiant en écologie, agronomie, ou sciences de l’environnement.
– Compétences en analyse de données spatiales et statistiques.
– Intérêt pour les politiques publiques et la gestion des risques environnementaux.
Perspectives éventuelles (Si stage de M2): Ce stage pourrait déboucher sur des travaux plus approfondis dans le cadre d’un doctorat, notamment en lien avec l’amélioration des outils d’évaluation des risques liés aux pesticides pour une meilleure prise de décision politique.
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