Contexte
L’identification de leviers agroécologiques améliorant la fourniture de services écosystémiques, comme la régulation naturelle des bioagresseurs, est devenue un enjeu crucial pour diminuer le recours aux intrants en agriculture. Les objectifs du plan Écophyto appellent à repenser la gestion de la santé des cultures en concevant des systèmes de production moins dépendants des méthodes de lutte chimique. Cela passe par l’élargissement de la gamme de leviers d’intervention sur les bioagresseurs. Le colza, une des grandes cultures recevant le plus de traitements insecticides. Les grosses altises (Psylliodes chrysocephala) et les méligèthes (Brassicogethes aeneus) sont des ravageurs particulièrement problématiques sur cette culture. En plus de leurs impacts environnementaux, les solutions curatives à base d’insecticides montrent actuellement leurs limites techniques avec l’apparition notamment de populations résistantes aux pyréthrinoïdes. Les ravageurs cités sont la cible de micro-hyménoptères parasitoïdes naturellement présents dans les agroécosystèmes, contribuant à la régulation de leurs populations. L’implantation de bandes fleuries et l’absence ou la réduction des traitements insecticides sont parmi les leviers techniques susceptibles de favoriser les parasitoïdes et la régulation qu’ils exercent. Dans ce cadre, nous faisons l’hypothèse que l’utilisation de bandes fleuries, combinées à des systèmes de culture valorisant la biodiversité, permettrait d’augmenter les régulations biologiques. Afin d’évaluer les effets combinés des aménagements fleuris et des systèmes de culture, l’UMR Agronomie évalue des régulations biologiques dans un réseau d’une trentaine d’agriculteurs. Ces agriculteurs ont des systèmes de culture contrastés (agriculture biologique, de conservation, et conventionnelle).

Missions
Le stage a pour objectif de participer à la quantification des effets de systèmes de culture contrastés et de bandes fleuries sur le parasitisme des altises et des méligèthes. Des larves seront prélevées dans les parcelles de colza au printemps, puis le parasitisme sera déterminé au laboratoire par observation visuelle des œufs de parasitoïdes (cas des méligèthes) ou par élevage des larves (cas des altises). Le parasitisme mesuré de 2019 à 2024 sera mis en relation avec (i) les techniques culturales sur la base des itinéraires techniques déjà obtenus par enquêtes, (ii) les ressources florales accessibles aux parasitoïdes dans les parcelles (adventices) et leurs abords et (iii) les facteurs paysagers.
Ce stage permettra au stagiaire d’acquérir une expérience sur (i) les suivis de biodiversité fonctionnelle et la reconnaissance d’arthropodes, (ii) l’analyse et la description de systèmes de grandes cultures et (iii) la mise en relation de données agronomiques, écologiques et paysagères.

Profil du candidat
Formation ingénieur ou M2. Le stagiaire devra avoir des connaissances en agronomie et en écologie. Il devra faire preuve de beaucoup de rigueur, d’autonomie et d’organisation. Des compétences pour la réalisation de relevés floristiques sont souhaitées. Le permis de conduire est nécessaire.

Conditions de travail
Le stage est ouvert sur une durée de six mois, de mars à septembre 2024.
Indemnisation de stage : 577 € mensuels environ, selon la réglementation.

Lettre de motivation et CV à envoyer à Antoine Gardarin, en précisant vos dates de disponibilité pour le stage :
UMR Agronomie INRAE – AgroParisTech
22, place de l’agronomie – Bâtiment F – 91 123 Palaiseau
antoine.gardarin@inrae.fr

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: antoine.gardarin@inrae.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.