L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de
recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 268 unités de recherche, de service et
expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders
mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Vous serez accueilli⸱e dans l’Unité Ecosystèmes Forestiers (EFNO), composée d’une quarantaine de chercheurs, ingénieurs
et techniciens. Les activités de recherche et d’expertise y portent principalement sur les pressions qui pèsent sur la
biodiversité forestière, afin de proposer des méthodes de suivi et des recommandations de gestion forestière durable et
d’aménagement du territoire. Vous viendrez en appui à un travail de doctorat analysant l’étagement forestier des
communautés d’insectes et du microclimat.
Contexte
Dans les forêts tempérées, écosystèmes naturellement stratifiés, la canopée est le théâtre de forts gradients
abiotiques verticaux. Les communautés d’arthropodes sont étagées mais les processus écologiques fonctionnels
dans ses réseaux trophiques sont méconnus. En raison de sa difficulté d’accès, la canopée reste en effet peu
explorée, et l’interface canopée-atmosphère (ICA) constitue même un front de connaissance.
Une thèse, débutée en novembre 2023, étudie l’étagement des communautés d’insectes et du microclimat dans
les chênaies ligériennes dépérissantes. En faisant dépérir les houppiers, le changement climatique pourrait en
effet affecter l’étagement vertical de plusieurs dimensions de l’écosystème. Ce stage s’adosse au premier volet
de la thèse.
Problématique
Notre objectif est d’analyser la relation entre les communautés de coléoptères saproxyliques à quatre strates de
la canopée et des variables environnementales locales, elles même stratifiées ou non.
Pour ce faire, ce stage reposera sur l’analyse de jeux de données acquises en 2024 sur 20 placettes (10 en forêt
de Vierzon (Cher) et 10 en forêt de Tronçais (Allier)).
– D’une part, des données environnementales, aux échelles (i) de chaque strate interne à l’arbre
(disponibilité en bois mort et en dendromicrohabitats (DMH)), (ii) de l’arbre entier (niveau de
dépérissement, disponibilité en bois mort et en DMH) et (iii) de la placette de 0.3 ha autour de l’arbre
cible (niveau de dépérissement, ouverture du couvert, disponibilité en bois mort et en DMH) ;
– D’autre part, des données d’échantillonnage des communautés de coléoptères saproxyliques, réalisés
d’avril à septembre 2024 à 4 strates (dont l’ICA) de chaque arbre situé au centre de chaque placette.
Les hypothèses écologiques auxquelles se stage tâchera de répondre sont nombreuses et diversifiées. Elles sont
aussi multi-scalaires. En effet, ce stage a pour objectif de décrire les communautés d’insectes et leurs réponses
aux caractéristiques abiotiques de leur environnement à plusieurs échelles. D’abord, à l’échelle de la strate (infra-
canopée, canopée inférieure, supérieure ou ICA) : l’ICA est-elle un milieu singulier en termes de diversité,
d’abondance et de composition des assemblages de coléoptères saproxyliques ? Le dépérissement forestier
altère-t-il les différences éventuelles entre les communautés d’insectes inférieures et supérieures ? Les
variations de présence et d’abondance de certains DMH par strate affectent-elles la composition des
assemblages et/ou la présence/abondance d’espèces spécialistes ? Ensuite, à l’échelle de la parcelle : les
communautés de coléoptères saproxyliques de la canopée changent-elles avec le niveau moyen de
dépérissement et de couvert de la placette ? Comment les stocks de bois mort perché et au sol impactent-ils les
communautés de coléoptères saproxyliques ? Enfin, si le temps le permet, on pourra s’intéresser à l’influence
relative de métriques à l’échelle paysagère. Ces hypothèses ne sont bien sûr pas exhaustives.
Calendrier d’activité
L’étudiant⸱e travaillera en étroite collaboration avec la doctorante. Le stage comporte une phase de prise en
main et de formatage des différentes bases de données 2024, avant la mise en œuvre de modèles d’analyse des
données, sous le logiciel statistiques R. En parallèle, et pour appréhender toutes les étapes de la recherche en
entomologie forestière, l’étudiant⸱e sera fortement impliqué dans la campagne de prise de données de 2025
(relevés de terrain des pièges entomologiques, tri des échantillons au laboratoire), analogue à celle menée en
2024. La participation active à la rédaction d’un article scientifique issu des résultats produits est prévue.
Profil recherché
Etudiant⸱e en Master 2 ou césure d’écologie ou de biostastistiques, ou en Ecole d’Ingénieurs Agronomes ou
Forestiers.
Connaissances en entomologie et en écologie forestière bienvenues, fort intérêt pour l’analyse de données et
les traitements statistiques (pratique usuelle de R), formé(e) aux méthodes scientifiques avec de bonnes
capacités rédactionnelles. Des connaissances en SIG seraient appréciées mais ne sont pas obligatoires.
Conditions pratiques :
– Durée de stage : 6 mois, début envisagé de décembre 2025 à mars 2025
– Lieu du stage : INRAE, Centre de Nogent-sur-Vernisson (Loiret – 45) : Domaine des Barres, 45290 Nogent-
sur-Vernisson.
– Conditions matérielles : Possibilité de logement sur place (100 € par mois). Gratification (montant légal).
– Stagiaire accueilli(e) au centre INRAE de Nogent-sur-Vernisson.
– Encadrants : Raphaëlle Balvay (doctorante), Christophe Bouget (chercheur) (INRAE EFNO)
Modalités des candidatures :
Pour candidater, merci d’envoyer un courriel avec CV et lettre de motivation à raphaelle.balvay@inrae.fr et
christophe.bouget@inrae.fr.
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