Offre de thèse de Doctorat
Déterminants de la diversité taxonomique et fonctionnelle des communautés d’arthropodes en paysage de cultures pérennes.
Lieu de la thèse : INRAE, Plantes et Systèmes de cultures Horticoles (PSH), Avignon.
Encadrement : Claire Lavigne (PSH), Bertrand Gauffre (PSH) et Adrien Rusch (UMR SAVE)
Début de la thèse : entre le 1er octobre et le 1er décembre 2024
Thématique
On assiste actuellement à un effondrement de l’abondance et de la diversité des arthropodes, notamment en milieux agricoles. Les principales causes de ce déclin sont notamment la destruction des habitats et l’usage des pesticides (notamment des insecticides) mais les déterminants de la distribution des assemblages d’espèces restent encore mal connus, notamment en cultures pérennes.
L’enjeu de la thèse sera de mieux comprendre les déterminants de la distribution spatiale et temporelle de la diversité taxonomique et fonctionnelle des arthropodes (carabes et les araignées principalement) en vergers méditerranéens, avec un point d’attention particulier porté au rôle des pratiques agricoles locales, des pratiques agricoles dans le paysage et de leurs interactions. Les vergers de la région méditerranéenne sont à fort enjeu de conservation car cette région est un hotspot de biodiversité et la nécessité de réduire les insecticides est forte en vergers (IFT actuel de l’ordre de 35 dont 9 insecticides en agriculture conventionnelle en verger de pommier dans la zone d’étude). De plus, de par leur structure pérenne, la présence de deux strates de végétation et la diversité des opérations culturales, un grand nombre de pratiques sont susceptibles d’impacter la biodiversité, notamment les leviers alternatifs aux pesticides de synthèse (e.g. les filets anti-insectes). Bien que cette thèse analyse d’abord la biodiversité pour sa valeur intrinsèque, il est à noter que les arthropodes sont à la base de nombreux réseaux trophiques et que la biodiversité des arthropodes est essentielle pour de multiples fonctions écologiques clés (notamment la régulation des ravageurs) utiles pour une protection agroécologique des cultures.
Objectif scientifique
Le.a doctorant.e visera à comprendre en quoi les pratiques agricoles ou la distribution de certaines pratiques ou usages du sol dans les paysages environnant les parcelles contribuent à structurer, différencier ou stabiliser les assemblages d’arthropodes d’un point de vue taxonomique et fonctionnel. Au-delà du niveau de diversité, il/elle testera des hypothèses sur les facteurs responsables des différences de compositions taxonomique et fonctionnelle des assemblages d’arthropodes entre vergers. Il/elle s’intéressera aux facteurs liés à la stabilité pluriannuelle de ces assemblages.
Déroulé
La personne recrutée sera rattachée à l’axe ‘Contrôle Biologique par Conservation’ de PSH, un collectif d’une dizaine de personnes (scientifiques, techniciens, doctorant.e.s et post-doctorant.e.s) travaillant sur la dynamique de la biodiversité et le contrôle des ravageurs dans des paysages agricoles. Le/la doctorant.e sera également co-encadré.e à distance par Adrien Rusch, UMR INRAE SAVE. Il/elle sera inséré.e dans des réseaux de collaborations nationaux.
D’un point de vue pratique, la majeure partie des données nécessaires pour cette thèse est déjà collectée (occupation du sol, enquêtes sur les pratiques et la plupart des arthropodes sont identifiés). Une campagne de terrain en 2025 permettra de les compléter dans le cadre des campagnes annuelles de terrain. Le.la doctorant.e bénéficiera pour cela du soutien de personnels permanents de PSH. La thèse comprendra donc un important volet d’analyses de données. Des suivis de terrain complémentaires pourront être envisagés.
Un séjour de trois mois à l’étranger est prévu.
Rémunération : thèse financée par INRAE et l’EUR Implanteus sur 3 ans. Rémunération mensuelle de 2100 €/mois (brut) amenée à évoluer au 1er janvier chaque année + 50% des frais de transports en commun + subvention cantine + CE
Candidature
Nous cherchons un.e étudiant.e ayant un diplôme de M2 ou d’ingénieur en écologie ou agronomie avec des compétences en analyses statistiques de données écologiques. Des connaissances en écologie des communautés et une expérience de travail de terrain seraient un plus. Un goût pour le travail en équipe et le débat scientifique sont souhaités.
Documents à faire parvenir par mail aux trois contacts ci-dessous au plus tard le 24/04/2024 :
● CV (Format : Nom_prenom_CV)
● Lettre de motivation (Nom_prenom_LM)
● Contacts d’un ou deux référents (dans le CV ou la lettre de motivation)
● Si disponible, rapport de stage de Master 1 (Nom_prenom_rapportM1)
Contacts : claire.lavigne@inrae.fr, bertrand.gauffre@inrae.fr, adrien.rusch@inrae.fr
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