Présentation de l’institut
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 268 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Descriptif du sujet
Le LESSEM, Laboratoire Ecosystèmes et Sociétés En Montagne, pilote un programme de recherche visant d’une part, à comprendre les déterminants de biodiversité des communautés végétales sur les marges alluviales du fleuve Rhône et certains de ses affluents, d’autre part, à évaluer l’effet de travaux de démantèlement et de recharge sédimentaire sur les communautés de plantes riveraines et l’état de conservation des populations et des habitats, à l’échelle de plusieurs sections du Rhône (sections court-circuitées).
Ce programme, inscrit plus globalement dans le suivi de la restauration du Rhône (https://www.rhoneco.fr/), se fixe (i) pour objectif scientifique de mieux comprendre les déterminants de la biodiversité des milieux riverains depuis leurs conditions de recrutement, jusqu’aux filtres biotiques et abiotiques ; (ii) pour objectif appliqué de fournir des préconisations de gestion de la végétation riveraine et de contribuer à l’orientation des travaux de restauration à l’échelle du fleuve.
Ce programme de recherche s’appuie sur :
– Des éléments bibliographiques publiés dans la littérature internationale et documentant les réponses des compartiments abiotiques et biotiques à la reconnexion latérale des habitats riverains ;
– Des relevés de terrain sur les zones démantelées du Rhône et visant à évaluer la réponse des communautés végétales et de plusieurs paramètres environnementaux aux travaux de restauration.
Afin de définir et d’orienter les modalités de restauration et de gestion des milieux riverains du fleuve Rhône, une compréhension plus globale des effets des travaux de démantèlement des digues, incluant les habitats naturels et la faune, apparaît nécessaire. Dans ce cadre, et après une phase d’appropriation de la thématique (bibliographie), de prise de connaissance des travaux déjà réalisés et des bases conceptuelles s’appliquant au champ de l’écologie riveraine, le/la candidat-e poursuivra deux objectifs :
– Produire des connaissances nouvelles sur les habitats naturels créés par les travaux de démantèlement et leur évolution temporelle. Il s’agira plus spécifiquement de : 1) exploiter des images aériennes (orthophotos RVB + PIR), soit déjà acquises, soit qui seront acquises en 2025, pour cartographier les habitats de quatre zones démantelées ; 2) exploiter des relevés de végétation réalisés depuis 2017 pour préciser la typologie des habitats en place et leur appartenance à différents référentiels phytosociologiques ; 3) réaliser des campagnes de terrain pour préciser les limites des habitats identifiés et compléter les relevés de végétation pour des types d’habitats non représentés dans les relevés existants. L’objectif sera ici d’analyser le positionnement des habitats et des communautés végétales en place suite aux opérations de restauration et comparativement à des communautés de références, afin d’évaluer les gains écologiques pouvant être attribués aux travaux de démantèlement.
– Réaliser une revue de la littérature scientifique portant sur la réponse des communautés d’invertébrés terrestres aux travaux de restauration des milieux riverains et plus généralement aux paramètres clés structurant les habitats et les communautés végétales sur les berges des cours d’eau (avec un focus sur les milieux herbacés ouverts). Pour cela, le/la candidat-e pourra s’appuyer d’un part, sur une base de données constituée d’environ 200 articles scientifiques et portant sur des expériences de démantèlement de digues en rivières ; d’autre part, sur des ressources bibliographiques disponibles en ligne (Web of Science) et des recherches ciblées par mots-clés. L’objectif sera ici de synthétiser les connaissances accumulées sur les réponses des invertébrés terrestres à différents paramètres environnementaux structurant les habitats riverains, de préciser les types de groupes taxonomiques associés préférentiellement à différents types d’habitats riverains et de proposer des stratégies pour l’étude et l’échantillonnage de ces taxons au niveau des zones démantelées du Rhône.

Durée souhaitée :
6 mois, de mars à août 2025.
Il est par ailleurs à mentionner qu’une thèse portant sur les effets de la réactivation de la dynamique fluviale sur la biodiversité riveraine (floristique et faunistique) démarrera à l’automne 2025 (cadre du programme scientifique interdisciplinaire pour le suivi de la restauration du Rhône, https://www.rhoneco.fr/). Il existe donc, pour le/la candidat-e présentant les aptitudes nécessaires et un intérêt certain pour la thématique, une opportunité de poursuivre en doctorat à l’issue du stage.

Conditions matérielles :
Poste basé à INRAE – Centre de Grenoble (campus universitaire)
Gratification selon la réglementation en vigueur.
Le stagiaire disposera d’un bureau et d’un ordinateur, ainsi que d’un véhicule de service pour ses déplacements professionnels. Les frais occasionnés par les déplacements (repas, nuitées) seront indemnisés.

Profil souhaité :
– Etudiant en M2/école d’ingénieur,
– Formation en écologie (écologie des communautés et fonctionnelle),
– Compétences en botanique,
– Compétences sur un groupe d’invertébrés terrestre (carabes, cicadelles, araignées, orthoptères) très appréciées,
– Connaissances du fonctionnement des écosystèmes riverains appréciées,
– Fort intérêt pour le travail de terrain en conditions parfois difficiles avec des déplacements sur plusieurs jours,
– Rigueur (respect des protocoles scientifiques), prise d’initiatives et sens de l’organisation,
– Maîtrise des outils de bureautique et de statistique (R) indispensable,
– Sens du travail en équipe,
– Capacité de travail en autonomie.

Encadrement INRAE :
Philippe Janssen, UR LESSEM, INRAE, Centre de Grenoble
Contact : Philippe Janssen (tél : 04 76 76 28 79 / philippe.janssen@inrae.fr)
Adresser CV et lettre de motivation par courriel

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: philippe.janssen@inrae.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.