Encadrement :
Michael DANGER (michael.danger@univ-lorraine.fr) – Encadrant
Vincent FELTEN (vincent.felten@univ-lorraine.fr) – Co-encadrant
Philippine MORLOT (philippine.morlot@univ-lorraine.fr) – Doctorante, co-encadrante
Laboratoire d’accueil :
Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux (LIEC), UMR CNRS 7360 – Université de Lorraine – Campus Bridoux – Metz (https://liec.univ-lorraine.fr/)
Stage de 6 mois : à partir de janvier (ou plus tôt selon les calendriers des formations de master des candidat(e)s – Calendrier adaptable aux formations en alternance). Stage faisant l’objet d’une gratification.
Pas de financement acquis pour une poursuite en thèse.
Contexte général du projet dans lequel s’intègre le stage proposé (Thèse ANDRA)
Face au dérèglement climatique et à l’intensification des usages de l’eau, les cours d’eau intermittents1 (IRES : Intermittent Rivers and Ephemeral Streams) deviennent de plus en plus fréquents et voient la durée de leurs assecs s’allonger. Dans ce contexte, une question essentielle est de savoir comment ces milieux vont pouvoir continuer à assurer leurs fonctions écologiques. En effet, l’assèchement influence la distribution spatiale et temporelle des nutriments, des matériaux et des organismes contrôlant les fonctions écologiques des IRES, telles que la production de biomasse (animale, végétale et microbienne), la dégradation de la matière organique allochtone et l’autoépuration des eaux.
À ce jour, peu de recherches ont été menées sur le fonctionnement des IRES du Nord de la France, soulignant l’importance et la pertinence de cette étude, réalisée sur deux IRES de tête de bassin versant situés sur le secteur de l’Observatoire Pérenne de l’Environnement (OPE, Meuse/Haute-Marne) : l’Orge et l’Ormançon. Ces cours d’eau présentent des typologies et des modes de fonctionnement différents, alternant zones intermittentes et pérennes sur leur linéaire, ce qui en fait une zone particulièrement pertinente pour comprendre les impacts des assecs sur les acteurs et les fonctions écologiques prenant place dans ces milieux.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une thèse financée par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) intitulée « Fonctionnement et services écosystémiques rendus par les cours d’eau intermittents – cas des hydrosystèmes de l’Observatoire Pérenne de l’Environnement (Meuse – Haute Marne) » (2023-2026, 3ans). Les objectifs de cette thèse sont de réaliser un état initial du fonctionnement écologique des IRES de l’OPE et d’identifier les mécanismes de recolonisation biologique post-assec. L’atteinte de ces deux objectifs permettra à terme de réaliser des prédictions quant à l’impact attendu de l’augmentation de la durée des assecs sur le fonctionnement de ces cours d’eau en fonction de leur typologie.
Contexte du stage proposé
Dans ce contexte, l’objectif de ce stage de Master 2 sera d’évaluer l’effet potentiel des assecs sur la qualité nutritive de litières et de biofilms phototrophes qui ont été prélevés lors des campagnes de terrain menées au printemps 2024. Les échantillons de litières et de biofilms, conditionnés dans les stations intermittentes ou permanentes des deux cours d’eau étudiés, seront fournis comme ressource alimentaire à un organisme aquatique modèle, le gammare (Gammarus fossarum, Crustacea, Amphipoda) en utilisant des méthodes couramment appliquées au LIEC. Ces expériences de laboratoire s’appuieront sur des tests permettant de documenter des traits d’histoire de vie tels que la survie et la croissance, mais aussi comportementaux (préférence alimentaire, activité locomotrice). Les résultats obtenus seront mis en relation avec des données déjà disponibles (composition élémentaire : (ratios C/N/P) et biochimique (acides gras) des litières et des biofilms).
Missions du stage
– Mise en place et gestion des expérimentations : participation à la conception des designs expérimentaux, réalisation d’une campagne d’échantillonnage de terrain (collecte des organismes), préparation des pellets de biofilms, mise en place et suivi des unités expérimentales, analyses biométriques des organismes.
– Gestion et analyse statistique de l’ensemble des données obtenues pendant le stage à l’aide du
logiciel RStudio : comparaison et interprétation des résultats dans le contexte du projet.
– Mise en perspective avec les données de la littérature scientifique, participation à la rédaction d’un article scientifique.
Compétences requises
Nous recherchons un(e) étudiant(e) sérieux(se), dynamique, autonome et organisé(e) présentant des compétences en écologie des milieux aquatiques et en analyse de données.
Ce stage, de nature expérimentale, demandera au candidat de bonnes aptitudes au travail au laboratoire, de la rigueur, ainsi que de bonnes capacités à travailler en équipe.
Le candidat devra également démontrer une capacité à effectuer des recherches bibliographiques, une compréhension écrite de l’anglais, ainsi qu’une bonne capacité rédactionnelle.
Modalités de candidature
Envoyer un CV (avec le nom d’au moins 1 référent scientifique), une lettre de motivation, les relevés de notes universitaire (master & licence ou équivalent) et tout autre document pertinent que le (la) candidat(e) jugera utile de fournir à : michael.danger@univ-lorraine.fr ; avant le 11/10/2024.
Le recrutement s’effectuera en deux temps : phase d’étude du dossier puis phase d’entretien. Les
candidatures seront examinées au fil de l’eau.
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