Equipe d’accueil :
L’Unité Mixte de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP) étudie l’agroécologie de l’écosystème prairial dans un contexte de changement global, notamment les changements climatiques et les pratiques de gestion. L’Unité possède une expertise internationale dans les domaines des impacts du changement climatique, les cycles du carbone et de l’azote (bilan de gaz à effet de serre et la séquestration de carbone), l’assemblage des communautés végétales, les interactions biotiques (plante-sol – animal) et leurs conséquences sur le fonctionnement des prairies. L’Unité est rattachée au Département Ecologie et biodiversité des systèmes forestiers, prairiaux et aquatiques (ECODIV) d’INRAE.
Le/la stagiaire sera placé(e) sous la responsabilité de Catherine Picon-Cochard (UREP).

Contexte du stage
Les prairies comme tous les écosystèmes terrestres sont soumises à de nombreuses pressions qui les rendent vulnérables. A l’échelle mondiale, le changement d’utilisation des terres et le changement climatique ont été identifiés comme des déterminants majeurs de leur déclin. Les prairies permanentes représentent une ressource alimentaire majoritaire pour les herbivores domestiques, tandis qu’elles délivrent un grand nombre de services tout en abritant une biodiversité élevée. Leur maintien est indispensable pour la durabilité des systèmes d’élevage herbagers. Les sécheresses observées dès le début des années 2000 ont eu des impacts très négatifs sur les services rendus par les prairies comme la quantité et la qualité du fourrage ou les stocks de C dans les sols. De plus, la vulnérabilité à la sécheresse des prairies dépend de la capacité des espèces présentes dans les communautés à résister et à récupérer aux évènements de sécheresse de plus en plus longs et intenses. C’est pourquoi il est important de caractériser les traits de résistance et de tolérance à la sécheresse des espèces fourragères pour identifier quelles espèces seront capables de survivre dans un climat plus chaud et plus sec. La progression de l’aridité du sud méditerranéen vers le nord questionne sur l’évolution des cortèges floristiques des zones tempérées des prairies. Quelles espèces ou populations natives seront capables de s’adapter au changement climatique ? Quelles nouvelles espèces ou populations pourraient remplacer les natives ?

Objectifs du stage
Un premier objectif consistera à identifier par analyse bibliographique les traits clés de résistance à la sécheresse de plusieurs espèces ou populations herbacées originaires de zones méditerranéennes. Les traits des plantes liés à la survie doivent être caractérisés en conditions de sécheresse modérée à sévère, pouvant induire la mortalité des individus.

Un deuxième objectif consistera, par expérimentation, à mesurer ces traits au cours du développement des plantes et de dessèchement du sol croissant. L’étudiant aura en charge les suivis de phénologie (croissance, stade de développement), le fonctionnement foliaire (état hydrique, transpiration, photosynthèse) de plusieurs espèces herbacées soumises à différents états hydriques au cours du dessèchement du sol. Des traits hydrauliques seront aussi mesurés comme la résistance à la cavitation.
Il sera aussi en charge d’évaluer en conditions hydriques non limitantes la profondeur maximale d’enracinement des espèces suivies.

Les étapes du stage :
– Analyse bibliographique sur les effets de la sécheresse sur les plantes prairiales : traits clés, stratégies
– Mesurer les traits foliaires dans 3 conditions, bien hydratée, sécheresse modérée conduisant à l’arrêt de la croissance et plus sévère avec une fermeture complète des stomates afin de déterminer la tolérance à la sécheresse des espèces
– Mesurer la résistance à la cavitation avec plusieurs méthodes (cavitron, méthode optique)
– Mesurer en condition hydrique optimale la profondeur d’enracinement maximale des espèces qui est un trait clé utilisé dans des modèles de simulation
– Analyse statistique des résultats
– Présentation du stage à l’Unité
– Rédaction du rapport de stage

Le stage se déroulera
– Au sein de l’Unité Mixte de Recherche Ecosystème Prairial (UREP) localisée à Clermont-Ferrand sous la responsabilité de la directrice du projet, Catherine Picon-Cochard
– Des interactions sont à prévoir avec la plateforme phénobois (UMR PIAF, située à Clermont-Ferrand).

Profil recherché
– Stage de fin d’études Elève-Ingénieur Agronome (Bac + 5) ou équivalent, avec idéalement une spécialisation en écophysiologie/écologie végétale. Gout pour l’expérimentation, le traitement et l’analyse des résultats, curiosité, rigueur, organisation et autonomie indispensables, Anglais scientifique requis.

Contacts
Pour candidater envoyer un CV et lettre de motivation à :
– Catherine Picon-Cochard (catherine.picon-cochard@inrae.fr), directrice de recherche à l’UREP

Conditions du stage
Poste basé à Clermont-Ferrand dans les locaux de l’INRAE (5 chemin de Beaulieu, 63000 Clermont-Ferrand)
Calendrier : démarrage février/mars 2025 – durée 6 mois
Indemnités de stage : environ 4.35 €/h,
Cantine sur place : environ 3€ / repas

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: catherine.picon-cochard@inrae.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.